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Politique Publié le jeudi 25 mars 2010 | Le Nouveau Réveil

Six ans après les massacres de mars 2004 / Mme Henriette Dagri Diabaté (secrétaire générale du Rdr) aux martyrs : “Nous resterons toujours débout pour mettre fin à ce régime”

24 mars 2004-24 mars 2010. Cela fait exactement six (6) ans que des militants de l`opposition ivoirienne regroupés au sein du G7 ont été abattus, parce que soupçonnés de vouloir prendre part à une marche pour réclamer la mise en œuvre des accords de Linas Marcoussis.
Le Rassemblement des Républicains (Rdr), comme chaque année, a initié les" journées commémoratives"de ces évènements malheureux. Hier 24 mars 2010, a eu lieu donc au cimetière municipal d`Abobo, le dépôt de gerbes de fleurs sur le carré des martyrs de mars 2004. Dans un décor sobre, empreint de recueillement, les militants du Rdr, avec à leur tête le président du parti, Alassane Dramane Ouattara, ont prié pour les martyrs de la démocratie. L`Abbé Patrice Sawadogo, prêtre à la paroisse St Xavier d`Abobo et l`Imam Soro Kassim, secrétaire général adjoint du Cosim Abobo, se sont succédé pour adresser des suppliques à Dieu le miséricordieux afin qu`il accepte ces martyrs dans son royaume. Avant ces prières, le maire de la commune d`Abobo, Adama Toungara, qui avait la lourde charge d`exprimer la bienvenue aux responsables de son parti, n`a pu se contenir. Il a tout simplement fondu en larmes. Et mis fin précipitamment à son adresse. Toutes ces victimes, au nombre de 56 selon les responsables du Rdr ont été élevées au rang de commandeur de l`ordre des Républicains à titre posthume par Mme Sako, responsable de la chancellerie au Rdr. La secrétaire générale du Rdr, Mme Henriette Dagri Diabaté, après avoir rappelé les conditions dans lesquelles ces personnes ont été tuées, s`est adressée aux martyrs. "Les 24, 25,26 mars 2004, pendant trois jours, des jeunes souvent tirés de leurs domiciles, sont froidement abattus, soupçonnés d`avoir voulu prendre part à une marche pacifique projetée pour revendiquer l`application des Accords de Marcoussis, librement signés par toutes les parties de la Côte d`Ivoire…A vous les disparus, vous avez osé, vous vous êtes engagé, vous n`avez pas eu peur de souffrir et de mourir. Vous n`avez pas craint de vivre assez longtemps pour pouvoir voir l`aboutissement de notre lutte. C`est à vous tous que nous pensons à chaque dépôt de gerbes. Car, vous avez tous mérité du Rdr, vous avez tous mérité de la Côte d`Ivoire. En cette période pré électorale trouble, nous voulons vous assurer que nous ne baisserons jamais les bras. Grâce à votre sacrifice, nous resterons toujours débout pour dénoncer l`exclusion, pour laver votre mémoire, pour mettre fin à un régime qui vous a privé de vos droits à la vie et à la liberté. Pour donner aux Ivoiriens un régime qui respecte et garantit la vie pour tous les Ivoiriens. Nous n`avons pas d`autres choix et nous tiendrons promesse" a-t-elle mentionné. Pour sa part, la présidente du collectif des victimes, Mme Sylla Dramé, a exprimé sa gratitude au président du Rdr. Puis, elle a indiqué" dans ce carré de martyrs, ont été enterrées 56 personnes dont un enfant de deux ans. Certaines parmi elles ont été prises dans leur maison pour être assassinées par le pouvoir sanguinaire de Laurent Gbagbo. Leur seul tort a été de revendiquer une Côte d`Ivoire démocratique, juste, paisible et prospère. De ces 56 jeunes, 51 portent un patronyme du nord : le délit du patronyme". Elle a ajouté qu`aujourd`hui, "le Fpi manœuvre pour tuer les membres des familles des victimes sur le listing électoral. Et cela, on ne peut l`accepter, on ne doit l`accepter. Nous devons nous opposer à ce double assassinat. C`est pourquoi, il faut que tous les démocrates se lèvent pour dire non à l`imposture du Fpi". Pour ce faire, elle a prescrit la voie à suivre au président du Rdr. "La seule chose que vous devez faire, monsieur le président, c`est de permettre aux Ivoiriens épris de paix, de justice et de liberté de figurer sur le listing électoral et d`avoir leur papier pour voter massivement à l`élection présidentielle afin de chasser la minorité présidentielle et Gbagbo du pouvoir et mettre un terme aux souffrances du peuple" a-t-elle conseillé.
Jules Claver Aka


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