Ce n'est pas la grande sérénité à la résidence « Angoua Koffi » qui abrite le siège de la Commission électorale indépendante (Cei) à Cocody, II plateaux. La distribution hier, au personnel, d'une fiche d'identification y a créé la panique. Certains personnels voyant dans cette démarche, une volonté du nouveau maître des lieux de procéder à des licenciements, prennent peur.
Y aurait-il un projet de licenciement à la Commission électorale indépendante ? Une source au sein de l'institution a sonné l'alerte hier, soupçonnant une action du genre. Inquiète, cette personne, membre du personnel, a indiqué, sous le couvert de l'anonymat, que la nouvelle présidence envisage d'étudier au détail près la situation de ses collaborateurs. A en croire cette source dont d'autres collègues ont confirmé la confidence, des fiches ont été distribuées mardi aux employés. Ces derniers ont pour obligation de décliner leur identité, la date d'embauche et la tâche spécifique à la Cei. « Les fiches ont été remises ce matin (hier, ndlr). Et elles ont été accompagnées par une note de suspension des contrats qui nous lient à la Cei », a affirmé un membre du protocole. Celui-ci s'est refusé de parler de la situation des agents de l'Etat détachés à la ''maison des élections''. Le bureau de la présidence, le secrétariat général, le personnel administratif, les responsables techniques régionaux et les responsables administratifs régionaux… Tous sont concernés par l'enquête. Si l'entreprise devait déboucher sur un renouvellement du personnel, elle verrait des changements s'opérer parmi 760 personnes que compte la Cei de façon générale. Soit 200 au secrétariat général, 100 à la présidence, 30 responsables techniques et 430 responsables administratifs. Du côté de la Cei, nos tentatives pour avoir une version de l'institution ont été vaines. Personne, en tout cas aucun des interlocuteurs habituels de la presse n'a voulu apporter de réponse à nos questions. Toutefois, les quelques langues qui se sont déliées, en dehors de ces personnes, ont confié, sous couvert de l'anonymat, qu'il ne s'agit aucunement d'une chasse aux sorcières. « Il est normal que le président demande aux travailleurs de se faire identifier afin de savoir avec qui il travaille et combien ils sont », a tenté de justifier une voix officielle. Et une autre de démentir des renvois massifs en perspective : « Il ne s'agit pas de note de licenciement mais d'identification des travailleurs ». Une sorte d'audit des ressources humaines donc ? Le dernier interlocuteur confirme cette version, qui dit que l'entreprise est utile pour une bonne collaboration avec le nouvel arrivant. Avec le départ de Robert Beugré Mambé, ex-président de la Cei, peut-on vraiment reprocher au président entrant de vouloir mettre un nom sur un visage de collaborateur ? Que non. Surtout que lui-même vient d'initier un séminaire d'immersion, en vue de permettre aux nouveaux arrivants de s'imprégner des réalités et les missions de la maison. Comme il n'y a pas de fumée sans feu, attendons de voir la suite. Notons qu'en son temps, un audit général avait été souhaité afin de situer l'opinion nationale sur le fonctionnement et la gestion faite de la Cei.
Bamba K. Inza (stagiaire)
Y aurait-il un projet de licenciement à la Commission électorale indépendante ? Une source au sein de l'institution a sonné l'alerte hier, soupçonnant une action du genre. Inquiète, cette personne, membre du personnel, a indiqué, sous le couvert de l'anonymat, que la nouvelle présidence envisage d'étudier au détail près la situation de ses collaborateurs. A en croire cette source dont d'autres collègues ont confirmé la confidence, des fiches ont été distribuées mardi aux employés. Ces derniers ont pour obligation de décliner leur identité, la date d'embauche et la tâche spécifique à la Cei. « Les fiches ont été remises ce matin (hier, ndlr). Et elles ont été accompagnées par une note de suspension des contrats qui nous lient à la Cei », a affirmé un membre du protocole. Celui-ci s'est refusé de parler de la situation des agents de l'Etat détachés à la ''maison des élections''. Le bureau de la présidence, le secrétariat général, le personnel administratif, les responsables techniques régionaux et les responsables administratifs régionaux… Tous sont concernés par l'enquête. Si l'entreprise devait déboucher sur un renouvellement du personnel, elle verrait des changements s'opérer parmi 760 personnes que compte la Cei de façon générale. Soit 200 au secrétariat général, 100 à la présidence, 30 responsables techniques et 430 responsables administratifs. Du côté de la Cei, nos tentatives pour avoir une version de l'institution ont été vaines. Personne, en tout cas aucun des interlocuteurs habituels de la presse n'a voulu apporter de réponse à nos questions. Toutefois, les quelques langues qui se sont déliées, en dehors de ces personnes, ont confié, sous couvert de l'anonymat, qu'il ne s'agit aucunement d'une chasse aux sorcières. « Il est normal que le président demande aux travailleurs de se faire identifier afin de savoir avec qui il travaille et combien ils sont », a tenté de justifier une voix officielle. Et une autre de démentir des renvois massifs en perspective : « Il ne s'agit pas de note de licenciement mais d'identification des travailleurs ». Une sorte d'audit des ressources humaines donc ? Le dernier interlocuteur confirme cette version, qui dit que l'entreprise est utile pour une bonne collaboration avec le nouvel arrivant. Avec le départ de Robert Beugré Mambé, ex-président de la Cei, peut-on vraiment reprocher au président entrant de vouloir mettre un nom sur un visage de collaborateur ? Que non. Surtout que lui-même vient d'initier un séminaire d'immersion, en vue de permettre aux nouveaux arrivants de s'imprégner des réalités et les missions de la maison. Comme il n'y a pas de fumée sans feu, attendons de voir la suite. Notons qu'en son temps, un audit général avait été souhaité afin de situer l'opinion nationale sur le fonctionnement et la gestion faite de la Cei.
Bamba K. Inza (stagiaire)