Devant la polémique qui oppose les acteurs politiques nationaux, sur le Désarmement, nous vous proposons de larges extraits de l'Accord politique de Ouagadougou (Apo) et de l'accord complémentaire IV, qui clarifient ce chapitre du processus de paix.
(…) III. DES FORCES DE DEFENSE ET DE SECURITE DE CÔTE D'IVOIRE
Les parties au présent Accord, conscientes que l'armée nationale doit être le reflet de l'unité et de la cohésion nationales et la garante de la stabilité des institutions républicaines, se sont engagées à procéder à la restructuration et à la refondation des deux armées en vue de la mise en place de nouvelles forces de défense et de sécurité attachées aux valeurs d'intégrité et de moralité républicaine. Un mécanisme spécial de restructuration et de refondation de l'armée sera adopté par ordonnance pour fixer le cadre général d'organisation, de composition et de fonctionnement des nouvelles Forces de défense et de sécurité. En conséquence, les deux parties décident de procéder à l'unification des deux forces en présence par la création d'une structure opérationnelle intégrée.
3.1. La mise en place d'un Centre de commandement intégré (CCI)
3.1.1. Dans un esprit de cogestion des questions liées à la Défense et à la Sécurité, les deux (02) parties ex-belligérantes conviennent de créer un Centre de commandement intégré chargé d'unifier les forces combattantes en présence et de mettre en œuvre les mesures de restructuration des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire.
3.1.2. Le Centre de commandement intégré adoptera son organigramme et sera placé sous le commandement conjoint du chef d'état-major général des Fanci et du chef d'état-major des FaFn. Il sera paritairement composé d'officiers désignés par les deux (02) chefs d'état-major.
3.1.3. Le Centre de commandement intégré aura pour missions essentielles : la contribution à l'élaboration de la politique de défense et de sécurité ;
la mise en œuvre du Programme national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (Pnddr), sous la supervision des Forces impartiales ;
l'opérationnalisation des tâches militaires et de sécurité liées au processus de sortie de crise ;
la sécurisation des audiences foraines, des opérations d'identification, ainsi que la sécurité du processus électoral;
la mise en place d'unités militaires et paramilitaires mixtes ;
la coordination des mesures visant à garantir la protection et la libre circulation des personnes et des biens sur toute l'étendue du territoire national.
3.2. Du Programme National de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion
3.2.1. Les parties au présent Accord conviennent de procéder, dans les meilleurs délais, au désarmement des forces en présence conformément aux recommandations des Accords de Linas-Marcoussis et aux modalités prévues dans les accords militaires suivants:
- Le Plan conjoint des opérations du DDR (PCO) signé le 09 janvier 2004 et actualisé lors du séminaire sur le désarmement organisé du 02 au 06 mai 2005 à Yamoussoukro sous l'égide de la médiation sud-africaine ;
- Le Programme national de Désarmement, de démobilisation et de Réinsertion (Pnddr/RC) et son chronogramme, adoptés le 9 juillet 2005 à Yamoussoukro ;
- Les conclusions de la séance de travail tenue à Yamoussoukro le samedi 14 mai 2005 entre les chefs d'état-major (CEM) des FDS et des FaFn.
3.2.2. Les parties conviennent d'accélérer le démantèlement et le désarmement des milices.
3.2.3. Les parties conviennent d'accélérer le processus de regroupement sur les dix sept (17) sites préalablement localisés et d'exécuter le chronogramme du Pnddr actualisé.
3.3. Le Service civique
3.3.1. Les deux (02) parties conviennent que le Service civique, destiné à encadrer toute la jeunesse de Côte d'Ivoire et à la former en vue d'un emploi, accueillera également tous les jeunes qui se sont familiarisés avec le maniement des armes pour les besoins de la guerre, dans le but de les encadrer et de les former pour de futurs emplois civils ou militaires.
3.3.2. L'organisation et le fonctionnement du service civique seront définis par décret pris en conseil des Ministres (...)
Fait à Ouagadougou, le 4 Mars 2007
Accord complémentaire IV
(...) Des forces de défenses et de sécurité
Article 2:
Les deux Parties conviennent que les textes juridiques relatifs à la nouvelle armée nationale seront élaborés et signés au plus tard dans un délai d'un mois à compter de la date de signature du présent Accord complémentaire. La mise en place effective de la nouvelle armée nationale interviendra au plus tard un mois après l'investiture du nouveau président de la République.
En attendant la mise en place de la nouvelle armée nationale, le Centre de commandement intégré (Cci) poursuivra ses activités conformément aux dispositions des paragraphes 3.1.1., 3.1.2., 3.1.3, de l'Accord politique de Ouagadougou.
Article 3:
Afin de favoriser l'organisation des élections dans de bonnes conditions, les deux parties ont convenu de relancer, sans délai et sous la conduite du Cci et la supervision des forces impartiales, le désarmement, le stockage des armes des deux forces ex-belligérantes, ainsi que la démobilisation des ex-combattants des Forces nouvelles. En tout état de cause, ces opérations devront être achevées au plus tard deux mois avant la date fixée pour l'élection présidentielle.
Les armes recueillies seront stockées par le Cci, sous la supervision des forces impartiales.
Les Forces nouvelles transmettront sans délai au facilitateur, pour le Cci, la liste des 3.400 éléments proposés pour être commis à des tâches de sécurité aux fins de leur déploiement dans les meilleurs délais aux côtes de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale, sous le commandement du Cci. A l'issue du processus de sortie de crise, ils pourront postuler aux concours de recrutement dans la Police nationale et dans la Gendarmerie nationale sur la base des critères nationaux de recrutement. Leur prise en charge sera assurée par le budget de l'Etat.
Les Forces nouvelles transmettront aussi au Facilitateur, pour le Cci, la liste du quota des 600 éléments issus de l'Accord de Pretoria qui seront déployés sans délai aux côtés de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale sous le commandement du Centre de commandement intégré. A l'issue du processus de sortie de crise, ils seront intégrés dans la Police nationale et dans la Gendarmerie nationale. Leur prise en charge sera assurée par le budget de l'Etat.
Article 4:
Afin d'accélérer la démobilisation des ex-combattants des Forces nouvelles, les parties invitent le Gouvernement à verser aux ex-combattants démobilisés une prime ou aide directe de démobilisation d'un montant de cinq cent mille (500.000) francs CFA pour solde de tout compte. En tout état de cause, la démobilisation des ex-combattants des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) devra être achevée au plus tard deux mois avant la date fixée pour l'élection présidentielle.
Article 5:
Concernant le démantèlement des milices, les deux parties; conviennent d'entamer leur désarmement, le stockage de leurs armes et leur démobilisation sous l'autorité du Cci et sous la supervision des Forces impartiales, concomitamment avec la démobilisation des ex-combattants des FaFn. En tout état de cause le démantèlement des milices devra être achevé au plus tard deux mois avant la date fixée pour l'élection présidentielle.
Les armes recueillies seront stockées par le Cci, sous la supervision des Forces Impartiales.
Afin d'accélérer le démantèlement des milices, les parties invitent le Gouvernement à verser aux miliciens démobilisés une prime ou aide directe de démobilisation d'un montant de cinq cent mille (500.000) francs CFA pour solde de tout compte.
Article 6:
Concernant les quotas d'intégration d'éléments des FaFn dans la nouvelle armée nationale, les deux parties, se référant aux propositions contenues dans l'arbitrage du Facilitateur du 5 janvier 2008, ont décidé de régler définitivement la question comme suit :
- Les Forces nouvelles procéderont d'abord à l'identification et au profilage de leurs ex-combattants ayant déposé les armes et transmettront leur liste définitive au Facilitateur;
- Elles soumettront ensuite au Gouvernement une liste de 5.000 ex-combattants aptes en vue de leur intégration dans la Nouvelle armée nationale :
- Le Gouvernement statuera sur le dossier des 5.000 ex-combattants des Forces nouvelles et prendra les décisions appropriées pour leur intégration dans la nouvelle armée nationale dans un délai qui n'excédera pas deux ans;
- En attendant leur intégration dans la nouvelle armée nationale, les ex-combattants des FaFn seront regroupés, sous le commandement de l'état-major des Forces nouvelles appuyé par les forces impartiales, pour une formation commune de base, dans les camps militaires de Bouaké, Korhogo, Man et Séguéla, à raison d'un camp par ville. Leur prise en charge sera assurée par l'Etat.
Article 7:
Concernant la question des grades des militaires des Fafn ayant appartenu aux Forces de défense et de Sécurité (Fds), les deux parties conviennent de la régler comme suit:
- Les deux officiers généraux des Forces nouvelles seront nommés dans le grade de général de brigade par décret présidentiel pour compter de la date d'adoption de la loi d'amnistie du 12 avril 2007 ;
- Les officiers, sous-officiers ou militaires du rang à la retraite au moment du déclenchement de la crise garderont le bénéfice des pensions de retraite, sous réserve de la production des documents nécessaires. Ceux atteints par la limite d'âge de leur grade depuis le début de la crise jusqu'à ce jour feront valoir leur droit à la retraite, après harmonisation de leurs grades.
- Les officiers, sous-officiers et militaires du rang ayant appartenu aux Forces de défense et de sécurité (Fds) encore en activité bénéficieront de la reconstitution de leur carrière sur la base du principe d'harmonisation des grades avec leurs promotionnaires des Fds, du paiement du rappel de leurs soldes et réintégrés dans la nouvelle armée nationale pour compter de la date d'adoption de la loi d'amnistie du 12 avril 2007. Ceux d'entre eux qui le souhaitent pourront faite valoir leur droit à la retraite ou être admis dans d'autres corps de l'Etat à des emplois équivalents aux grades auxquels ils ont été promus;
- Les sous-officiers et militaires du rang promus officiers conserveront leurs grades à Titre opérationnel (TO) et seront admis à faire valoir leurs droits à la retraite à l'issue du processus de sortie de crise. Une ordonnance du président de la République, dont la teneur est ci-joint: en annexe, sera prise à cette fin et précisera les conditions de cette nomination et les modalités du départ à la retraite;
- Les militaires recrutés au titre de la classe 2001/1A pour être formés et intègres dans l'armée et qui se trouvent ; actuellement dans les rangs des FaFn seront engagés pour compter de la loi d'amnistie du 12 avril 2007 dans les Fds et intégrés dans la nouvelle armée nationale. (...)
Fait à Ouagadougou, le 22 décembre 2008
(…) III. DES FORCES DE DEFENSE ET DE SECURITE DE CÔTE D'IVOIRE
Les parties au présent Accord, conscientes que l'armée nationale doit être le reflet de l'unité et de la cohésion nationales et la garante de la stabilité des institutions républicaines, se sont engagées à procéder à la restructuration et à la refondation des deux armées en vue de la mise en place de nouvelles forces de défense et de sécurité attachées aux valeurs d'intégrité et de moralité républicaine. Un mécanisme spécial de restructuration et de refondation de l'armée sera adopté par ordonnance pour fixer le cadre général d'organisation, de composition et de fonctionnement des nouvelles Forces de défense et de sécurité. En conséquence, les deux parties décident de procéder à l'unification des deux forces en présence par la création d'une structure opérationnelle intégrée.
3.1. La mise en place d'un Centre de commandement intégré (CCI)
3.1.1. Dans un esprit de cogestion des questions liées à la Défense et à la Sécurité, les deux (02) parties ex-belligérantes conviennent de créer un Centre de commandement intégré chargé d'unifier les forces combattantes en présence et de mettre en œuvre les mesures de restructuration des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire.
3.1.2. Le Centre de commandement intégré adoptera son organigramme et sera placé sous le commandement conjoint du chef d'état-major général des Fanci et du chef d'état-major des FaFn. Il sera paritairement composé d'officiers désignés par les deux (02) chefs d'état-major.
3.1.3. Le Centre de commandement intégré aura pour missions essentielles : la contribution à l'élaboration de la politique de défense et de sécurité ;
la mise en œuvre du Programme national de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (Pnddr), sous la supervision des Forces impartiales ;
l'opérationnalisation des tâches militaires et de sécurité liées au processus de sortie de crise ;
la sécurisation des audiences foraines, des opérations d'identification, ainsi que la sécurité du processus électoral;
la mise en place d'unités militaires et paramilitaires mixtes ;
la coordination des mesures visant à garantir la protection et la libre circulation des personnes et des biens sur toute l'étendue du territoire national.
3.2. Du Programme National de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion
3.2.1. Les parties au présent Accord conviennent de procéder, dans les meilleurs délais, au désarmement des forces en présence conformément aux recommandations des Accords de Linas-Marcoussis et aux modalités prévues dans les accords militaires suivants:
- Le Plan conjoint des opérations du DDR (PCO) signé le 09 janvier 2004 et actualisé lors du séminaire sur le désarmement organisé du 02 au 06 mai 2005 à Yamoussoukro sous l'égide de la médiation sud-africaine ;
- Le Programme national de Désarmement, de démobilisation et de Réinsertion (Pnddr/RC) et son chronogramme, adoptés le 9 juillet 2005 à Yamoussoukro ;
- Les conclusions de la séance de travail tenue à Yamoussoukro le samedi 14 mai 2005 entre les chefs d'état-major (CEM) des FDS et des FaFn.
3.2.2. Les parties conviennent d'accélérer le démantèlement et le désarmement des milices.
3.2.3. Les parties conviennent d'accélérer le processus de regroupement sur les dix sept (17) sites préalablement localisés et d'exécuter le chronogramme du Pnddr actualisé.
3.3. Le Service civique
3.3.1. Les deux (02) parties conviennent que le Service civique, destiné à encadrer toute la jeunesse de Côte d'Ivoire et à la former en vue d'un emploi, accueillera également tous les jeunes qui se sont familiarisés avec le maniement des armes pour les besoins de la guerre, dans le but de les encadrer et de les former pour de futurs emplois civils ou militaires.
3.3.2. L'organisation et le fonctionnement du service civique seront définis par décret pris en conseil des Ministres (...)
Fait à Ouagadougou, le 4 Mars 2007
Accord complémentaire IV
(...) Des forces de défenses et de sécurité
Article 2:
Les deux Parties conviennent que les textes juridiques relatifs à la nouvelle armée nationale seront élaborés et signés au plus tard dans un délai d'un mois à compter de la date de signature du présent Accord complémentaire. La mise en place effective de la nouvelle armée nationale interviendra au plus tard un mois après l'investiture du nouveau président de la République.
En attendant la mise en place de la nouvelle armée nationale, le Centre de commandement intégré (Cci) poursuivra ses activités conformément aux dispositions des paragraphes 3.1.1., 3.1.2., 3.1.3, de l'Accord politique de Ouagadougou.
Article 3:
Afin de favoriser l'organisation des élections dans de bonnes conditions, les deux parties ont convenu de relancer, sans délai et sous la conduite du Cci et la supervision des forces impartiales, le désarmement, le stockage des armes des deux forces ex-belligérantes, ainsi que la démobilisation des ex-combattants des Forces nouvelles. En tout état de cause, ces opérations devront être achevées au plus tard deux mois avant la date fixée pour l'élection présidentielle.
Les armes recueillies seront stockées par le Cci, sous la supervision des forces impartiales.
Les Forces nouvelles transmettront sans délai au facilitateur, pour le Cci, la liste des 3.400 éléments proposés pour être commis à des tâches de sécurité aux fins de leur déploiement dans les meilleurs délais aux côtes de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale, sous le commandement du Cci. A l'issue du processus de sortie de crise, ils pourront postuler aux concours de recrutement dans la Police nationale et dans la Gendarmerie nationale sur la base des critères nationaux de recrutement. Leur prise en charge sera assurée par le budget de l'Etat.
Les Forces nouvelles transmettront aussi au Facilitateur, pour le Cci, la liste du quota des 600 éléments issus de l'Accord de Pretoria qui seront déployés sans délai aux côtés de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale sous le commandement du Centre de commandement intégré. A l'issue du processus de sortie de crise, ils seront intégrés dans la Police nationale et dans la Gendarmerie nationale. Leur prise en charge sera assurée par le budget de l'Etat.
Article 4:
Afin d'accélérer la démobilisation des ex-combattants des Forces nouvelles, les parties invitent le Gouvernement à verser aux ex-combattants démobilisés une prime ou aide directe de démobilisation d'un montant de cinq cent mille (500.000) francs CFA pour solde de tout compte. En tout état de cause, la démobilisation des ex-combattants des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) devra être achevée au plus tard deux mois avant la date fixée pour l'élection présidentielle.
Article 5:
Concernant le démantèlement des milices, les deux parties; conviennent d'entamer leur désarmement, le stockage de leurs armes et leur démobilisation sous l'autorité du Cci et sous la supervision des Forces impartiales, concomitamment avec la démobilisation des ex-combattants des FaFn. En tout état de cause le démantèlement des milices devra être achevé au plus tard deux mois avant la date fixée pour l'élection présidentielle.
Les armes recueillies seront stockées par le Cci, sous la supervision des Forces Impartiales.
Afin d'accélérer le démantèlement des milices, les parties invitent le Gouvernement à verser aux miliciens démobilisés une prime ou aide directe de démobilisation d'un montant de cinq cent mille (500.000) francs CFA pour solde de tout compte.
Article 6:
Concernant les quotas d'intégration d'éléments des FaFn dans la nouvelle armée nationale, les deux parties, se référant aux propositions contenues dans l'arbitrage du Facilitateur du 5 janvier 2008, ont décidé de régler définitivement la question comme suit :
- Les Forces nouvelles procéderont d'abord à l'identification et au profilage de leurs ex-combattants ayant déposé les armes et transmettront leur liste définitive au Facilitateur;
- Elles soumettront ensuite au Gouvernement une liste de 5.000 ex-combattants aptes en vue de leur intégration dans la Nouvelle armée nationale :
- Le Gouvernement statuera sur le dossier des 5.000 ex-combattants des Forces nouvelles et prendra les décisions appropriées pour leur intégration dans la nouvelle armée nationale dans un délai qui n'excédera pas deux ans;
- En attendant leur intégration dans la nouvelle armée nationale, les ex-combattants des FaFn seront regroupés, sous le commandement de l'état-major des Forces nouvelles appuyé par les forces impartiales, pour une formation commune de base, dans les camps militaires de Bouaké, Korhogo, Man et Séguéla, à raison d'un camp par ville. Leur prise en charge sera assurée par l'Etat.
Article 7:
Concernant la question des grades des militaires des Fafn ayant appartenu aux Forces de défense et de Sécurité (Fds), les deux parties conviennent de la régler comme suit:
- Les deux officiers généraux des Forces nouvelles seront nommés dans le grade de général de brigade par décret présidentiel pour compter de la date d'adoption de la loi d'amnistie du 12 avril 2007 ;
- Les officiers, sous-officiers ou militaires du rang à la retraite au moment du déclenchement de la crise garderont le bénéfice des pensions de retraite, sous réserve de la production des documents nécessaires. Ceux atteints par la limite d'âge de leur grade depuis le début de la crise jusqu'à ce jour feront valoir leur droit à la retraite, après harmonisation de leurs grades.
- Les officiers, sous-officiers et militaires du rang ayant appartenu aux Forces de défense et de sécurité (Fds) encore en activité bénéficieront de la reconstitution de leur carrière sur la base du principe d'harmonisation des grades avec leurs promotionnaires des Fds, du paiement du rappel de leurs soldes et réintégrés dans la nouvelle armée nationale pour compter de la date d'adoption de la loi d'amnistie du 12 avril 2007. Ceux d'entre eux qui le souhaitent pourront faite valoir leur droit à la retraite ou être admis dans d'autres corps de l'Etat à des emplois équivalents aux grades auxquels ils ont été promus;
- Les sous-officiers et militaires du rang promus officiers conserveront leurs grades à Titre opérationnel (TO) et seront admis à faire valoir leurs droits à la retraite à l'issue du processus de sortie de crise. Une ordonnance du président de la République, dont la teneur est ci-joint: en annexe, sera prise à cette fin et précisera les conditions de cette nomination et les modalités du départ à la retraite;
- Les militaires recrutés au titre de la classe 2001/1A pour être formés et intègres dans l'armée et qui se trouvent ; actuellement dans les rangs des FaFn seront engagés pour compter de la loi d'amnistie du 12 avril 2007 dans les Fds et intégrés dans la nouvelle armée nationale. (...)
Fait à Ouagadougou, le 22 décembre 2008