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International Publié le vendredi 26 mars 2010 | Nord-Sud

Le PIB du Sénégal pourrait atteindre 3,5% en 2010

Le FMI annonce que l’économie du Sénégal devrait amorcer cette année un redressement progressif après deux années de croissance plus lente qu’à l’accoutumée.

Des signes encourageants. L’économie sénégalaise devrait amorcer un redressement progressif en 2010 après deux années de croissance plus lente qu’auparavant, a révélé le chef de la mission Afrique de l’Ouest du Fonds monétaire international (FMI). Selon l’APS, Norbert Funke, chef de la mission du FMI qui a séjourné du 4 au 18 novembre dernier à Dakar, a souligné un taux de croissance réel du PIB qui devrait passer de 2% en 2008 et 2009 à plus de 3,5% en 2010. ‘’L’économie du Sénégal devrait amorcer cette année un redressement progressif après deux années de croissance plus lente qu’à l’accoutumée, du fait de chocs à la fois exogène et interne’’, a-t-il déclaré lors d’un point de presse sur les conclusions de mission. Cette mission a mené des discussions au titre de la 4ème revue du programme de l’Instrument de soutien à la politique économique (ISPE) et de la 2ème revue de l’accord au titre de la Facilité de protection contre les chocs exogènes (FCE). ‘’Le taux de croissance du PIB réel qui a été de 2% en moyenne en 2008 et 2009 devrait passer de 3,5% en 2010’’, a-t-il indiqué estimant toutefois que des incertitudes demeurent dans les perspectives économiques. Selon lui, la reprise économique mondiale est ‘’plus hésitante que prévue’’, la menace des problèmes dans le secteur de l’énergie et des contraintes de financement limitent la marge de manœuvre du gouvernement sénégalais. ‘’Le taux d’inflation annuelle, négatif depuis plus de six mois, devrait revenir peu à peu à environ 2%’’, a ajouté le chef de la mission du FMI en Afrique de l’Ouest. Il a cependant relevé une conjoncture économique difficile dans la mise en œuvre de certaines mesures du programme économique et financier du gouvernement. Toutefois, il a salué le respect par le gouvernement de la plupart des critères d’évaluation quantitatifs, de même que celui relatif aux instances de paiement qui limite les retards de paiement de l’Etat et les principaux repères structurels. ‘’Le déficit budgétaire global a été plus élevé que prévu dans le programme en 2009, atteignant 5% du PIB‘’, a-t-il regretté. Norbert Funke a noté que les recettes ont été insuffisantes à cause des arrières d’impôt de certaines entreprises publiques surtout la Senelec et les dépenses courantes ont été plus élevées que prévue. Il a souligné que le Fonds monétaire international (FMI) reste préoccupé par la lenteur des progrès de la réforme dans le secteur de l’énergie. Selon lui, il importe de remédier ‘’au goulot d’étranglement au niveau des approvisionnements énergétiques, d’accroître l’efficacité opérationnelle de la Senelec et de faire en sorte que les tarifs et la grille tarifaire correspondent au coût véritable de la production d’électricité, tout en protégeant les couches les plus vulnérables‘’. ‘’Le secteur financier doit aussi contribuer davantage à la croissance ‘’, a-t-il relevé ajoutant qu’il est crucial d’améliorer ‘’le contexte institutionnel, juridique et opérationnel de ce secteur avec prudence, en veillant à ne pas le fragiliser’’.

Bakayoko Youssouf avec l’APS
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