x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le vendredi 26 mars 2010 | Parence

Ma première grossesse, Entre rêves et cauchemars

Toutes les femmes ont leurs petites histoires concernant leur grossesse. Quelles soient belles ou douloureuses, elles sont très vite minimisées voire oubliées parce que dissipées par les premiers cris de leur bébé d’amour.

La mienne la voici. Comme la plupart des jeunes filles, j’avais un programme bien établi sur la période à laquelle je devrais avoir mon premier bébé. Je l’avais prévu pour la fin de mes études. Et comme Dieu sait faire les choses, j’ai rencontré quelqu’un qui avait les mêmes visions que moi. Seulement avant même que les études soient terminées, nous avons mis en route notre premier bout de chou. Le moment n’était peut être pas le bon, selon mes premières prévisions mais cela n’avait plus d’importance car j’étais très heureuse de savoir qu’un enfant grandissait en mon sein. Très tôt je rêvais de voir mon ventre s’arrondir et grossir au fil des mois. J’étais sur un petit nuage…

Un nuage qui allait bien vite devenir nuageux. Toutes les femmes enceintes, même les plus chanceuses ont connu quelques bobos. Mais les miens ont failli tourner au film d’horreur.
Car ma grossesse ne se passait pas comme je l’avais imaginé. J’ai commencé à accumuler maladies et malaises en tout genre et cela me rendait morose. Des évènements un peu étranges ont commencé à se produire.

Vers la fin du premier trimestre de ma grossesse, j’ai fais un rêve bizarre pendant que je dormais. J’ai rêvé que quelqu’un m’aspirait du sang de mon côté et le buvait. Au réveil se fut l’horreur. Mon cauchemar devenait réalité lorsque que je m’aperçus que je baignais effectivement dans mon sang. Apeurée et inquiète pour mon bout d’chou Je cours aussitôt à l’hôpital ou mon médecin m’apprend que ma grossesse est à risque et que j’accoucherai par césarienne. Mais il ne me cache pas son inquiétude quant a un éventuel risque de prématurité. Dès lors sa principale préoccupation était de maintenir le bébé en mon sein pour qu’il naisse au moins à 7 mois et demi. J’ai dû prendre beaucoup de médicaments, me restreindre au repos strict pour donner toutes les chances à mon bébé. Inutile de vous dire sorties et autres distractions étaient désormais interdites pour moi.

Deux mois passèrent et tout semblait être rentré dans l’ordre. Mon cauchemar était déjà oublié, les coups que mon bébé donnait achevaient de me rassurer, me redonnant confiance en l’avenir. Mais voilà qu’un nouvel incident allait écourter ma quiétude. Une autre nuit au cours d’un autre sommeil, quelque chose s’introduisit dans mon oreille gauche. Cette fois c’était bien réel, je me suis réveillée en sursaut, il était minuit et mon fiancé était absent. J’étais seule, enceinte avec un insecte vivant dans l’oreille. Je croyais devenir folle chaque fois qu’il battait des ailles pour trouver la sortie (j’en ai encore des frissons même plus de 6 ans après). J’ai fait appel à mon voisin qui m’accompagna dans une première clinique. Malheureusement, ce centre ne peut pas m’aider faute de matériel ORL adéquat. Nous nous dirigeons vers une seconde clinique. Celle-là a bien du matériel mais pas de médecin pour intervenir. Ah j’oubliais ! Cette nuit cauchemardesque s’est produite au moment où la crise politico-militaire battait encore son plein. Le couvre-feu était de rigueur et il n’y avait pas de circulation. Mon voisin n’avait pas de voiture et c’est à pieds que nous faisions ce périple. Pendant ce temps, l’insecte battait toujours de l’aile dans mon oreille. Finalement nous nous sommes retrouvés au CHU de Treichville où un médecin a pu intervenir. Avec une pince, il retira de mon oreille gauche, un énorme cafard toujours vivant malgré les longues heures séjournées dans mon conduit auditif. Tout médecin qu’il était, le praticien n’en revenait pas du fait qu’un insecte de cette taille ait pu s’introduire dans une oreille humaine, a fortiori y séjourner pendant au moins 3 heures.

Ayant pris conscience du fait que ce qui m’arrivait d’étrange depuis le début de ma grossesse n’était pas fortuit, j’ai redoublé d’ardeur dans mes prières. Grâce à cela j’ai conduit ma grossesse jusqu'à son terme contrairement aux prévisions de mon gynécologue. Alors que j’attendais sereinement l’arrivée de mon bébé, un dernier écueil allait me replonger dans l’angoisse. Jusqu'à 10 mois, mon enfant ne manifestait aucun signe de sa prochaine venue. Je n’avais aucune contraction malgré les procédés du médecin. Il décide alors de déclencher les contractions et de faire la césarienne comme prévue. Nous étions convenus d’une date mais il fallait la confirmer la veille.

La veille j’appelle mon médecin comme prévu mais ce dernier m’apprend qu’il vient d’être victime d’un vol et donc souhaite que nous reportions l’intervention. J’étais anéantie. Je devais supporter encore la fatigue de la fin de la grossesse. Finalement, grâce à Dieu j’ai pu accoucher d’une belle petite fille par césarienne le 5 Novembre 2003. Cependant elle a été nourrie seulement au biberon car je n’ai pas eu de montée de lait et Dieu seul sait toutes les recettes de nos mamans que j’ai dû utiliser pour ne serait-ce qu’avoir une goutte de lait pour ma princesse. Je suis fière aujourd’hui d’avoir surmonté toutes ces difficultés car rien qu’à la regarder mon cœur est plein de joie et de reconnaissance envers mon Dieu qui a su nous protéger durant ces 10 terribles mois. Le résultat final (ma fille) est si grand que ce temps de souffrance s’est transformé en une très belle aventure.

KAV
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ