Les positions tranchées officielles entre le camp présidentiel et les Forces nouvelles rappellent l’histoire secrète de conflit opposant deux amants, qui publiquement ne s’affichent pas. Mais qui officieusement, se rejoignent pour savourer leur désir. Il faut être discret, la question du désarmement et de la recomposition des CEI locales qui oppose officiellemnt le camp présidentiel aux Forces nouvelles, est une véritable comédie du ‘’père et du fils’’. D’ailleurs, la récente visite du gotha politique des hommes de Soro à Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (Fpi), commence à livrer ses secrets. ‘’Au cours des discutions entre les deux parties, révèle notre source, aucun de ces sujets constituant la pierre d’achoppement apparente entre les deux camps n’a été abordé’’. Bien au contraire, il s’agissait pour elles, d’harmoniser leurs points de vue dans la conduite du processus ». En somme, rien n’oppose les Forces nouvelles au camp présidentiel. Bien au contraire, Soro et Gbagbo s’en tirent à bon compte en créant artificiellement cette mésentente cordiale. Au bout du compte, ils se rejoignent. « Tout le scénario a été tracé depuis longtemps. Les deux personnalités sont sous le coup de sanctions onusiennes. Il faut donc proroger l’attelage, en focalisant l’esprit de l’opposition et du peuple sur une prétendue mésentente». Le clash dont on parle serait donc né de la volonté du ‘’père et du fils’’ pour retarder les élections. Rien de plus.
K. Zéguédoua Tano
K. Zéguédoua Tano
