x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Art et Culture Publié le mardi 30 mars 2010 | L’expression

Clubs littéraires dans les lycées et collèges - Des centres de formation au sein des écoles

Espaces d’apprentissage, les clubs littéraires jouent un rôle important dans la vie des élèves des lycées et collèges. Un rôle qui se heurte souvent au manque de mobilisation des élèves et aux difficultés de trésorerie.

De véritables centres d’apprentissage et de perfectionnement. A défaut d’être des écoles au sein des écoles, les clubs littéraires, comme les clubs scientifiques, participent à la bonne préparation des élèves dans les lycées et collèges. Au groupe scolaire Sainte Elisabeth à Abobo Dokui, comme dans la plupart des établissements scolaires de Côte d’Ivoire, existe un club littéraire. A Sainte Elisabeth, le club littéraire, dirigé par Kouassi Lyndia, en classe de 2nde A, essaie de jouer sa partition pour la maîtrise de la langue de Molière. Les activités de ce club se déroulent par quinzaine. « Les activités de notre club constituent une occasion pour les élèves de bénéficier de cours de recyclage. De nouveaux cours sont aussi organisés. Et cela permet aux élèves des classes inférieures de bénéficier d’avance de certaines notions », indique Kouassi Lyndia. Elle est confortée dans cette position par N’Guessan Simplice, professeur de français au sein du même établissement et encadreur des membres du club littéraire, qui soutient que « ces cours sont faits pour combler les lacunes des élèves ». Il ajoute que « c’est à la suite d’une prise de conscience des tares et lacunes des élèves que le club littéraire de son établissement a été mis sur pied, parce que les heures normales des cours ne sont pas toujours suffisantes pour à la fois dispenser les cours du programme en vigueur et revenir sur les lacunes des élèves ». Au-delà des connaissances purement livresques, la fréquentation assidue des clubs littéraires permet aux élèves de vaincre plusieurs handicaps. A savoir la timidité et la honte. Au plan sociologique, à travers les clubs, les élèves apprennent la vie communautaire, à fraterniser et à briser les barrières religieuses et ethniques pour communier.
Une chose cependant est de relever l’utilité des clubs littéraires dans le processus d’apprentissage des élèves et une autre de constater les difficultés qui jalonnent le chemin à parcourir pour mettre sur pied ces structures.
L’un de ces problèmes est lié aux élèves eux-mêmes qui, dans certains cas, ne semblent pas se rendre compte de l’importance de ces clubs. « Nous sommes en retard au niveau du démarrage de nos activités, parce que les élèves, malgré leurs lacunes, sont rarement motivés. Il faut assez de temps pour les mobiliser », se désole N’Guessan Simplice. Diakité Malick, élève en terminale A, ne pense pas autre chose. « Créer un club littéraire (ou scientifique) dans un établissement et le faire fonctionner est un parcours du combattant parce que les élèves sont souvent moins motivés que les non concernés que sont les enseignants et l’administration », juge-t-il. Toute chose qui fait que des établissements n’accordent plus d’intérêt aux clubs littéraires. Pourtant, soutient N’Guessan Simplice, « l’existence de tels clubs au sein des établissements fait partie des recommandations des Directions régionales de l’éducation nationale (Dren) ». Il explique que les bilans des activités de ces clubs doivent figurer dans les rapports trimestriels de chaque établissement. A cet effet, ils doivent être pris au sérieux.
L’autre difficulté se situe au niveau de la mobilisation des ressources financières. Il arrive que certains établissements participent financièrement à la réussite des activités de leurs clubs, mais cela est moins fréquent parce que les retombées ne sont pas immédiates. La plupart des clubs s’autofinancent. Ce sont leurs membres qui essaient d’alimenter leurs caisses à travers le paiement des cartes de membres ou des cotisations qu’ils se fixent. La présidente K. Lyndia indique que ses membres paient la carte d’adhésion à hauteur de 1500 Fcfa et ceux du bureau à 2500 Fcfa. Des sommes qui n’entrent pas toujours comme souhaité. A côté de ces difficultés se pose aussi celle de la documentation. « Il existe très peu de bibliothèques scolaires dans les établissements pour travailler. Ainsi, les élèves ont de moins en moins de livres pour s’exercer », remarque Dégni Augustin, élève en 2nde A. Et de poursuivre : « C’est vrai que nous apprenons beaucoup de choses lors des rencontres. Mais après, on ne sait pas où trouver les livres qui nous sont conseillés », tu ne sais même plus où avoir les livres qu’on nous conseille de lire », a regretté Dégni en classe de seconde littéraire, qui rêve d’enseigner la langue de Shakespeare (l’anglais) après ses études. Certains responsables de clubs souhaitent la construction de salles de réunion dans leurs établissements parce que les salles de classes ne sont pas toujours disponibles. Etant donné que l’émergence des clubs de littérature dans les établissements scolaire participe à la formation des élèves, il serait judicieux que l’Etat s’y implique.

S. Beugré

Légende :


PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Art et Culture

Toutes les vidéos Art et Culture à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ