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Politique Publié le vendredi 2 avril 2010 | Notre Voie

Gbagbo et Ouattara - Facile de distinguer l’ange de Lucifer

Le Patriote, le journal du RDR, s’est essayé à ce qu’il a appelé “une comparaison” entre le président Laurent Gbagbo et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara. Un exercice périlleux, dans lequel, l’auteur de l’article a fini par livrer son mentor. Le combat politique est multiforme. Ceux qui font la politique au quotidien le savent, on peut avoir ses adversaires les plus farouches, dans son propre camp. Et ces adversaires-là sont les plus dangereux. L’auteur de l’article intitulé “Le RDR, une école de crédibilité” paru dans les colonnes du Patriote n°3134 du mardi 30 mars 2010 est assurément un farouche adversaire d’Alassane Dramane Ouattara, dans les sillages du président du RDR, candidat par exception à l’élection présidentielle à venir. Quand par moments, l’on essaie d’oublier le sieur Ouattara pour s’occuper un tant soit peu des affaires sérieuses de la République, l’auteur de l’article en question, produit toujours un papier pour nous ramener au président du RDR, comme pour dire : “Attention votre véritable adversaire, c’est bien Ouattara, ne l’oubliez pas”. Cet autre article dans lequel il s’essaie à une étude comparative entre le président Laurent Gbagbo et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara participe de cette stratégie. Sinon il sait très bien que c’est un exercice périlleux où son mentor laissera, forcément des plumes. Avant d’entrer dans le vif du débat, si débat il y a, il convient de faire remarquer qu’il ne peut raisonnablement y avoir de comparaison entre le Président Laurent Gbagbo et l’ex-premier ministre Alassane Ouattara. En effet, Laurent Gbagbo est le président de la République de Côte d’Ivoire. Il a été démocratiquement élu par le peuple ivoirien en 2000. Il est donc le chef de l’Etat ivoirien. C'est-à-dire qu’après Dieu, ici en Côte d’Ivoire, c’est le président Gbagbo. On peut ne pas l’aimer. Mais c’est cela la vérité, et elle est implacable. Il ne reçoit d’ordre de personne sauf peut-être, de l’ensemble du peuple ivoirien qui l’a élu. Au contraire, c’est lui qui en donne. Et c’est comme ça que ça se passe dans tous les pays au monde. C’est pourquoi, il est souhaitable à tout point de vue d’avoir un démocrate comme le président Gbagbo à la tête d’un Etat. Sinon c’est la dictature qui s’installe. Dire donc qu’un président de la République ne vient pas vite au travail, c’est méconnaître le fonctionnement d’un Etat et d’un président de la République. En effet, un président de la République a certes un bureau au palais de la présidence. Mais partout où il se trouve sur toute l’étendue du territoire national, et même à l’extérieur, il travail pour la République. Il ne connaît ni d’heure ni de jour férié. C’est ainsi par exemple qu’alors qu’il était en tournée à l’intérieur du pays, il a reçu à Mankono le bureau du syndicat des greffiers qui était en grève. A l’opposé, Alassane Dramane Ouattara n’a été que Premier ministre du président Houphouët-Boigny. Il n’a jamais été président de la République. Il ne l’est pas et il ne le sera sans doute jamais. N’en déplaise à ceux qui croient encore naïvement à un vendeur d’illusions. A ce titre, Ouattara recevait des ordres du président Houphouët. Il ne pouvait donc qu’être à l’heure au travail pour ne pas subir la colère d’Houphouët qui pouvait le démettre de ses fonctions. Cela dit, le confrère écrit qu’au plan du comportement, Ouattara serait un homme civilisé qui parlerait avec mesure sans choquer ses compatriotes. Il dit encore que Ouattara serait un homme propre, brillant et travailleur. C’est à se demander, de quel Ouattara il parle. Si c’est du même Ouattara que nous parlons, toutes les qualités ci-dessus mentionnées lui sont étrangères. Au plan du comportement, Alassane Ouattara, c’est connu de tous, est un mystificateur. Dans le milieu du RDR, il se fait appeler presque de force “Docteur”, comme si avant lui, il y a pas eu de docteur en Côte d’Ivoire et qu’après il n’y en aura pas. Et pourtant ils sont nombreux les jeunes ivoiriens qui sont au chômage avec le même diplôme que Ouattara brandit à tout moment. Ouattara est un dictateur qui a du mépris même pour ses propres collaborateurs. Dans toutes les instances du RDR, quand Ouattara a fini de parler, on se lève. Il ne souffre d’aucune contradiction. Au RDR, Ouattara est le plus beau, le plus grand, le plus fort, le plus intelligent, il est tout. Après lui, c’est la poussière. Il n’a pas d’amis. C’est pourquoi, on ne l’a jamais surpris à des funérailles d’un ami ou même en visite chez un ami. A l’opposé, le président Gbagbo est la nature faite homme. Les fonctions de l’Etat ne lui ont pas gonflé la tête. Il est resté égal à lui-même. En ce sens qu’il a gardé ses mêmes habitudes, ses mêmes amitiés. C’est même souvent qu’il interpelle ses amis par leur nom quand il les aperçoit dans la foule. Tout président de la République qu’il est, il continue de rendre visite à ses parents, à ses amis et à ses aînés. Il n’y a pas longtemps, il est allé au volant de sa voiture rendre visite à sa tutrice au quartier Dioulabougou à Gagnoa. Une femme Dioula dont un des fils est d’ailleurs son chauffeur. Le président Gbagbo est donc un homme humble. Et pourtant, avant d’être président de la République, il est lui aussi docteur dans sa spécialité comme Ouattara. Notre confrère a osé écrire que Ouattara est plus propre que le président Gbagbo. En effet, Alassane Ouattara est né ivoirien le 1er janvier 1942 à Dimbokro. Du moins c’est ce qu’indique son acte de naissance. Quelques années après, on le découvre voltaïque à l’université de Pennsylvanie aux Etats-Unis. Ensuite, au FMI et à la BCEAO comme vice-gouverneur, toujours avec la nationalité voltaïque. Mais par la suite, on le retrouve à nouveau ivoirien dans la même BCEAO comme gouverneur. Mais entre-temps, il avait été décoré ici même en Côte d’Ivoire en 1982 en tant que Voltaïque. Mais ce qui est spécifique à Ouattara, c’est que dans tout ce parcours, jamais, Alassane Ouattara, n’a été naturalisé ni Voltaïque ni Ivoirien. Il est plutôt à la fois voltaïque de naissance, et ivoirien de naissance. Un citoyen international. On peut vraiment dire d’un tel homme qu’il est propre. Mais ce n’est pas tout ! Aux Etats-Unis où il est allé pour des études avec une bourse américaine au titre de la Haute Volta (actuel Burkina Faso), Ouattara s’est fait passer pour un chrétien Englican pour épouser une Américaine. Aujourd’hui il dit être musulman. Mais malgré toute sa fortune présumée, il n’a jamais été à la Mecque. Partout où ses intérêts sont en jeu, il prend la couleur du cadre. Comme un caméléon quoi. Tout évolue au gré de ses intérêts. C’est un multinational. Oui Ouattara est vraiment propre. A l’opposé, le président Gbagbo n’a qu’une seule nationalité. C’est la nationalité ivoirienne. Il l’a acquise à la naissance. Ses parents étant eux-mêmes ivoiriens de naissance et bien connus de tous, même de Ouattara lui-même. Au plan de l’économie, Ouattara a vendu toutes les sociétés d’Etat à un 1F symbolique à ses amis français. Pire, il a créé des sociétés écran pour racheter certaines de ces sociétés. On se souvient de l’Affaire “Alassane vend et rachète”. Au plan social, Ouattara a désarticulé tout le système éducatif ivoirien avec les salaires à double vitesse qu’il a introduits dans le milieu enseignant et la suppression de tous les avantages qui étaient octroyés aux élèves et étudiants. Ouattara a par ailleurs disloqué plusieurs familles en supprimant la fonction d’agent journalier. Ce sont au total plus de 12000 personnes qu’il a jetées à la rue selon les statistiques de la Fonction publique. C’est le même Ouattara qui a créé la carte de séjour qui est à la base de toutes les tracasseries subies par les étrangers en Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara, c’est aussi et surtout l’assassin des libertés et de la démocratie. Pendant les trois années qu’il a passées à la Primature, il a combattu les syndicats et les partis politiques. Il est l’auteur du honteux complot du 18 février 1992 contre les démocrates. Il a fait emprisonner Laurent Gbagbo et ses camarades pour moins que ce qu’il fait aujourd’hui en tant qu’opposant. Il convient de rappeler que Dramane Ouattara avait pris toutes ces mesures discriminatoires dans une Côte d’ Ivoire qui n’était pas en guerre. Mais qui traversait une simple crise économique comme cela arrive partout. Ailleurs, ce genre de crise a été jugulée sans qu’on ait eu recours à la diminution des salaires des travailleurs. Ce sont ces mesures impopulaires qui sont à la base de la détérioration du tissu social que le président Gbagbo était en train de rafistoler quand le même Ouattara a envoyé la guerre. Laurent Gbagbo avait déjà rétabli la justice salariale dans le milieu enseignant. En moins de 18 mois d’exercice du pouvoir d’Etat, le président Gbagbo, qui a trouvé la situation économique du pays dans une situation plus grave que celle de 1990, (croissance -2) a réussi a remonter la pente et est passé à une croissance de +2. Le gouvernement avait annoncé une croissance de +3 au 31 décembre 2002 et le président Gbagbo avait annoncé le déblocage des salaires bloqués depuis 1980, quand la guerre de Ouattara a éclaté le 19 septembre de la même année. Il en ressort que le président Gbagbo est plus compétent que Ouattara dans l’exercice de ses fonctions. Au plan intellectuel, Gbagbo montre tous les jours qu’il est en avance sur ses autres par ses travaux de recherche. Ce qui n’est pas le cas de Ouattara. En effet, le président Gbagbo compte plusieurs publications à son arc. Qu’elles soient politiques ou scientifiques. Or Ouattara dans ce domaine, c’est la sécheresse. Il n’a aucune publication dans son domaine de compétence. On ne l’a même pas vu pendant la récente crise économique qui a secoué le monde. Il n’a fait aucune proposition. Il s’est terré tranquillement. Et pourtant, on dit de lui qu’il est un “grand économiste mondialement connu”. ça aussi, ça participe de la mystification. Enfin nos confrères écrivent que Gbagbo est plus violent que Ouattara. Si nous n’étions pas en période de précampagne où la chose la mieux partagée est la mauvaise foi, on n’aurait pas passé ces grossièretés sous silence. Tellement les faits parlent d’eux-mêmes. Peut-on être plus violent que quelqu’un qui fait la guerre ? La guerre n’est-elle pas le summum de la violence ? Il n’est en effet, un secret pour personne que c’est Alassane Ouattara qui a envoyé la guerre en Côte d’Ivoire pour être candidat à l’élection présidentielle en violation de la Constitution. Mais avant d’en arriver à la guerre, c’est le même Ouattara qui a introduit les coups d’Etat dans le paysage politique de la Côte d’Ivoire. Sa première tentative de coup d’Etat date de 1993, à la mort du président Houphouët. Il a tenté de confisquer le pouvoir en violation de l’article 11 de la défunte Constitution qui faisait du président de l’Assemblée nationale, le successeur du chef de l’Etat en pareille situation. Il a fallu l’intervention de l’armée pour le contraindre à la démission. En 1999, il a récidivé, mais cette fois avec succès. Il a chassé par coup d’Etat Bédié du pouvoir après l’avoir prévenu : “Au moment venu, je frapperai ce pouvoir moribond et il tombera”. Et lorsqu’il a été coiffé au poteau par le général Guéï, il a plusieurs fois tenté vainement de l’assassiner. Depuis que le président Gbagbo est au pouvoir, Ouattara a installé la Côte d’Ivoire dans une instabilité chronique. Après plusieurs tentatives vaines de coup d’Etat, il a créé une rébellion qui s’est transformée en guerre. Dire d’un tel homme qu’il est un non violent, c’est une insulte à la conscience humaine. En revanche, en 30 ans d’opposition de Laurent Gbagbo, la Côte d’Ivoire a connu 30 ans de paix et de stabilité politique. Quand on sait que dans un pays la paix dépend de l’attitude de l’opposition, on peut aisément en déduire que Laurent Gbagbo n’est pas un homme violent. En effet, malgré toutes les brimades et autres injustices qu’il a subies (il a fait 4 fois la prison), jamais l’idée de prendre les armes contre son pays n’est venue au seul véritable opposant au président Houphouët. A tout instant, il a prôné la transition pacifique à la démocratie. Le président Gbagbo représente aux yeux des Ivoiriens, le symbole du courage, de la liberté retrouvée, de la démocratie et de la résistance. Il est à leurs yeux le père du multipartisme et de la liberté de la presse. C’est grâce à son combat qu’il y a aujourd’hui plusieurs titres d’obédiences différentes dont certains s’autorisent même à le vilipender, sur le terrain. Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
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