x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 3 avril 2010 | Le Nouveau Réveil

Attaques verbales camp présidentiel-Forces nouvelles : Une escroquerie politique sur la misère du peuple…

De la haute comédie, on vous dit ! De la comédie doublée d'une vaste escroquerie politique perpétrée sur la misère du peuple de Côte d'Ivoire. Le 8 janvier 2010, à quelques jours de l'organisation de l'élection présidentielle prévue pour la fin février début mars, le président Gbagbo lança sa " bombe ". L'ex président de la Cei Mambé Robert est accusé d'avoir inscrit frauduleusement 429 mille personnes sur la liste électorale provisoire. S'ensuivra alors une vraie épidémie de déclarations et d'exigences de tous ordres qui déboucheront sur la dissolution prévue de longue date, de la Cei et du gouvernement. Alors que le camp présidentiel ne réclamait que la tête du président de la Cei. Mais l'on aura remarqué au passage les réactions timides des Forces nouvelles qui, durant cette crise de la Cei, convoqueront conclaves sur conclaves sans jamais rien décider de concret. Mais, une fois, la crise de la Cei passée et que tous les Ivoiriens, du moins ceux qui ne profitent pas de la situation de ni paix ni guerre, se sont de nouveau mis à rêver d'une accélération rapide du processus de sortie de crise, le FPI et ses satellites vont sortir de leur botte sécrète, d'autres machines à produire de la perte de temps. Renouvellement des Cei locales, audit de la liste des 5,3 millions de personnes croisées positivement. Ces nouvelles exigences, comme on l'a vu, ont cristallisé le débat politique pendant des jours, reléguant au second plan, la relance du contentieux électoral. Là également, l'on a pu observer la réaction timide des Forces nouvelles qui se sont réfugiées derrière le premier ministre, qui lui également, est demeuré silencieux sur la question. L'opposition politique, regroupée au sein du Rhdp, comme tétanisée, a, par la voix de son porte-parole, averti qu'elle n'accepterait pas la remise en cause des acquis. D'effroi, le président Gbagbo en a certainement tremblé devant cet avertissement sans suite… Mais comprenant que ces nouvelles exigences n'avaient pas assez de chance de prospérer et surtout qu'elles donnaient la preuve aux Ivoiriens qu'il y a des gens qui se donnent un mal fou à créer des blocages sur le chemin des élections, le camp présidentiel a sorti la bonne vieille trouvaille du désarmement avant les élections. Et là, les Forces nouvelles, comme piquées au vif, ont promptement réagi. Et depuis, le pays ne vit qu'au rythme des déclarations des hagiographes des deux camps qui ont enfin trouvé le moyen de reléguer aux calendes ivoiriennes, l'élection présidentielle, dont personne ne veut en réalité. De la haute comédie, on vous dit. Une comédie bien huilée, exécutée par les mêmes acteurs qui ont pris le pays en otage depuis huit longues années. Sinon, comment comprendre que trois mois après la signature de l'accord de Ouagadougou, l'on soit encore à parler de désarmement avant ou après les élections ? Alors que l'on a fait croire au monde entier que ce génial accord avait définitivement réglé cette question ? De la haute comédie, on vous dit. Et on prend les mêmes et on recommence. Soro Guillaume se rend à Ouagadougou, pour échanger avec le facilitateur du dialogue direct sur une question déjà réglée. Le lendemain, c'est le président Gbagbo qui le retrouve dans la capitale burkinabé pour la même question. Qu'ont-ils arrêté comme décision ? Rien du tout ! Absolument rien ! Le problème demeure. Et l'on est prié de voir dans ces déplacements inutiles, la volonté des deux chefs de l'exécutif ivoirien, de rechercher des solutions pour faire avancer le processus. Le processus de comment retarder au maximum l'élection présidentielle… Car, l'on ne parle plus du contentieux électoral. Ce n'est plus la seule étape à franchir pour aller aux élections. Il y a d'abord le désarmement avant ou après. Et c'est un débat qui ne concerne que les signataires du génial accord de Ouaga qu'ils sont eux-mêmes en train de dépecer en menus morceaux. Pendant que le peuple ivoirien ploie sous le poids d'une misère insupportable et qu'il attend ces élections pour sortir de la souffrance. Mais Blé Goudé qui, comme tout le monde le sait, souffre de ne pas pouvoir s'offrir plus d'un repas par jour depuis le début de cette crise, vient de déclarer que "les Ivoiriens ne se nourrissent pas d'élection.". En d'autres termes, les Ivoiriens n'ont que faire des élections. Ils ont des préoccupations plus importantes. Le drame dans cette affaire, c'est que Blé Goudé est l'un des directeurs de campagne d'un candidat dont on dit qu'il est si conscient de la souffrance du peuple qu'il veut aller aux élections "vite, vite… ". De la haute comédie, on vous dit. De l'escroquerie politique de haut degré sur la misère des Ivoiriens qui ont été réveillés hier avec une nouvelle augmentation du carburant à la pompe… Souriez ! C'est du socialisme !

ASSALE TIEMOKO
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ