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Faits Divers Publié le samedi 3 avril 2010 | Notre Vision

Maraboutage et fétichisme économique - Un associé de Nembéléssini risque 15 ans de prison

Silué Nembéléssini, PDG de la BNI traine de nombreuses casseroles. Tant l’homme , via la banque à lui confié par l’Etat ivoirien, se joue de certains de ses clients. Qui commettent l’erreur, si erreur il y a, de solliciter une ligne de crédit. Pis, celui-ci s’est acopiné avec des hommes d’affaires au background peu catholique. Retour sur les méfaits d’un banquier dont l’associé risque une peine de 15 ans de prison.

Suite à la sollicitation du Ministre Paul-Antoine Bohoun Bouabré, Victor Jérôme Nembéléssini Silué, alors banquier aux USA, va rendre le tablier pour se trouver aux côtés de son ami et frère en tant que Conseiller spécial. Habitué aux rouages de la roublardise, aux jeux d’écriture comptable et faux en écriture privée de banque,celui-ci va atterir à l’ex CAA devenu BNI dont il deviendra le PDG, pour mieux s’adonner à ses pratiques obscures.

Moshe ROTSHILD, ressortissant israélien, associé de la Banque Nationale d’Investissement (BNI) dans la Société Lev-CI est, selon le quotidien israélien Haaretz, sous le coup de 3 procédures de mise en examen par la justice du Pérou (où il a vécu sous la présidence de Fuji mori), du Panama et de la Suisse qui a gelé tous ses avoirs dans ses banques. Sétant rencontrés depuis 2002 et devenus partenaires d’affaires depuis lors, Victor NEMBLESSINI, dans un rapport de l’ONG Global Witness qui enquête sur les circuits de blanchiement d’argent et de trafic d’armes de guerre, a soutenu qu’il aurait rencontré ce trafiquant d’armes avec qui sa banque est aujourd’hui en affaires lors d’une mission avec son ami et ancien patron le ministre d’Etat BOHOUN BOUABRE en ISRAEL et qu’il n’avait aucune connaissance de ses activités. Peut-on raisonnablement croire que ce banquier qui se veut rigoureux et transparent n’ai pas pris la peine d’enquêter discrètement sur celui qui allait devenir partenaire et associé de la BNI ?
En effet, en 2003, la CAA, qui était alors dirigée par Nembéléssini-Silué, est devenue propriétaire de 25 % des parts d’une entreprise de travaux publics, Lev-Ci, qui opère en Côte d’Ivoire. Depuis au moins décembre 2003, Victor Nembéléssini-Silué est président et membre du conseil d’administration de Lev-Ci. Un autre membre du conseil d’administration est Moshe Rothschild, un négociant d’armes israélien recherché au Pérou pour avoir apparemment été impliqué dans un trafic d’armes et des actes de corruption sous le gouvernement Fujimori. Les comptes de Rothschild en Suisse ont été gelés par le gouvernement suisse à la suite de ces allégations. Entre fin 2002 et juillet 2004, avant que l’ONU n’impose à la Côte d’Ivoire un embargo sur les armes, Moshe Rothschild a négocié une transaction consistant à vendre deux hélicoptères Mi-8Vs à l’armée ivoirienne par le biais de deux sociétés, Eco Trends Limited et Golden Creek. Les enquêtes menées par Global Witness ont révélé que l’une des raisons sociales de Golden Creek était HTM Beheer, une société qui opère également sous le nom de Lev-Ci et Lev Group, l’actionnaire majoritaire de Lev-Ci.
Bien qu’en 2004, le registre commercial ivoirien indique que la société Lev-Ci est conjointement administrée et détenue par Lev Mendel Group et la CAA, remplacée par la suite par la BNI, Global Witness a découvert que Lev-Ci était l’une des raisons sociales de HTM Beheer BV, une société immatriculée en 1990 aux Pays-Bas, et qui à l’heure actuelle opère également sous les noms de Lev Group, Golden Creek Ltd et RTCom Sierra Leone.
Nembéléssini-Silué a confirmé à Global Witness que Lev Group, l’une des raisons sociales de HTM Beheer BV, avait remplacé Lev Mendel Group en tant qu’administrateur et titulaire de 75 % des parts de Lev-Ci. Global Witness a découvert que Lev Mendel Group était immatriculé aux Pays-Bas de mai 2003 à janvier 2004 et qu’il s’agissait d’une autre raison sociale de la société HTM Beheer BV. Les propriétaires de toutes ces sociétés se dissimulent derrière une structure opaque. Le dénominateur commun de plusieurs d’entre elles est la présence de Moshe Rothschild. Ancien directeur de Lev-Ci, Nathan Peled a affirmé lors d’une conférence de presse organisée en septembre 2006 que Lev-Ci appartenait en fait à Moshe Rothschild et à un autre Israélien. Lev-Ci a connu des difficultés financières. D’après l’ancien directeur général de Lev-Ci, Nathan Peled, la BNI, qui détient 25 % des parts de Lev-Ci, a accordé à cette dernière un découvert de 5,5 milliards de CFA (11 millions de dollars US) pour un projet de construction dans le port de San- Pédro, qui devait au départ être réalisé par Gold 2000, une société de travaux publics ivoirienne, avec des fonds de la Banque Mondiale. Un audit mené en 2006 par PricewaterhouseCoopers aurait révélé que 7 milliards CFA (13,5 millions de dollars US) auraient été détournés de Lev-Ci. Nembéléssini-Silué et l’ancien directeur général de Lev-Ci, Nathan Peled, se sont accusés mutuellement d’avoir détourné des fonds et gonflé les prix des matériaux achetés par Lev-Ci en Israël. En février 2006, le conseil d’administration de Lev-Ci, présidé par Victor Nembéléssini-Silué, a suspendu le directeur général de Lev-Ci, Nathan Peled, puis l’a remercié en août 2006. Cependant, dans la lettre qu’il a adressée à Global Witness, Nembéléssini-Silué a déclaré qu’il avait déposé une plainte officielle auprès des autorités judiciaires contre Nathan Peled mais que la majeure partie des matériaux en question avaient en fait été achetés en Israël par l’actionnaire majoritaire israélien de Lev-Ci, Lev Group.
On ignore comment ce détournement présumé est susceptible d’avoir affecté la BNI. Global Witness n’a pas été en mesure de confirmer la substance des allégations de détournement de fonds à l’encontre de Nathan Peled ou de Nembéléssini-Silué. Outre les allégations de détournement de fonds de Lev-Ci, on constate un conflit d’intérêt flagrant, en cela que la BNI prête de l’argent à une société qui lui appartient en partie, tandis que le directeur de la banque d’État préside lui-même cette société. Global Witness a soumis ces allégations à Victor Jérôme Nembéléssini-Silué dans une lettre datée du 9 février 2007. Nembéléssini-Silué a envoyé une réponse détaillée le 26 février 2007, soulignant qu’il ne détenait aucune part dans la BNI ou dans Lev-Ci et qu’il n’était pas illégal qu’une banque dont le responsable est également président de société prête de l’argent à cette société. Ailleurs, on parlerait de délit d’initié. Il a affirmé avoir rencontré Moshe Rothschild en Israël alors qu’il était conseiller spécial du ministre des Finances, Paul Antoine Bouhoun Bouabré, avant de devenir responsable de la BNI en novembre 2001. Nembéléssini-Silué a déclaré ne pas entretenir de relations particulières avec Moshe Rothschild, mis à part le fait que tous les deux siègent au conseil d’administration de Lev-CI depuis 2004. D’après la lettre envoyée par Nembéléssini- Silué, Lev-Mendel Group a nommé Moshe Rothschild membre du conseil d’administration de Lev-Ci, et, depuis 2006, Moshe Rothschild est représenté au conseil d’administration par son avocat. Nembéléssini-Silué a déclaré ne pas savoir que Moshe Rothschild était recherché au Pérou pour une participation alléguée à un trafic d’armes et à des actes de corruption, ni qu’il avait négocié la livraison d’hélicoptères militaires au gouvernement ivoirien. Nembéléssini-Silué a précisé que s’il était effectivement confirmé que Moshe Rothschild était recherché au Pérou, il en informerait le conseil d’administration de Lev-Ci. Mais Global Witness a estimé « qu’il est de la responsabilité de Victor Jérôme Nembéléssini-Silué, en sa qualité de président de Lev-Ci, d’obtenir des références sur les membres de son conseil d’administration.L’at-il fait? Des vérifications devraient être faites pour garantir que les individus encourant des peines au pénal - en l’occurrence un négociant en armes recherché pour des actes de corruption présumés ne fassent pas partie du conseil d’administration ». Il lui incombe également, en sa qualité de directeur de la BNI, de veiller à ce que la BNI n’ait pas de participation dans une société qui, sous un autre nom, a facilité l’achat d’hélicoptères militaires pour le gouvernement ivoirien.

L’attitude du PDG de la BNI frise la roublardise. Car selon de nombreux témoignages étayés par des exemples précis, Nembéléssini Victor , qui dit avoir abandonné un salaire de 15 millions aux USA pour se mettre au service (?) de son pays est un fin stratège. Qui a initié à la BNI, crée de toutes pièces pour assouvir ses desseins lugubres, la politique d’accord et de mise en place de ligne de crédit à tout opérateur qui le sollicite. Seulement, dans l’exécution de cet accord de crédit, il y a un véritable parcours de combattant qui pousse tout opérateur à faire des propositions mirobalantes tant cette mise en place du crédit ne se fait pas dans le temps. C’est le cas de Gold 2000 et bien d’autres sociétés de la place. Au regard de toutes ses indelicatesses, Victor Nembéléssini, risque lui aussi de connaître le même sort que son acolyte du Moshe Rothschild du même acabit.

Paul Axel,
correspondant permanent en Europe

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