La livraison du bâtiment de l’imagerie médicale de l’hôpital général de Bonoua connaîtra encore quelque retard pour vols perpétrés sur du matériel de construction. Depuis 2003, le bâtiment abritant l’imagerie médical est en chantier. Ce bâtiment situé à côté du laboratoire se compose d’un centre de radiographie, d’endoscopie dans lequel sera logé le cabinet dentaire. C’est un bâtiment R+ 1, qui devait être livré depuis 2007. La situation de crise aurait contribué à ralentir l’achèvement des travaux. Entrepreneur, Traoré Yacouba réussit à décrocher ce marché chiffré à des millions. Aussi s’attèle-t-il à la tâche pour finir son chantier dans un délai raisonnable. Depuis 2003, tout se passe bien même si des retards sont observés dans le décaissement des fonds. Toutefois, en cette année 2010, Traoré Yacouba doit pouvoir livrer le bâtiment. Voilà qu’un cas de vol vient plomber ses travaux. Le système électrique servant de conduit est déstabilisé. L’auteur de ce méfait n’est pas à chercher ailleurs. C’est Djaté Roland, 29 ans, vigile de profession qui en est l’auteur. Il est affecté à ce poste depuis six mois. Cet employé d’une société de gardiennage de la place n’est pas digne de foi. Pendant ses heures creuses, il se convertit en voleur. Sa spécialité : les fils électriques. L’un des bâtiments de l’hôpital de Bonoua en construction n’a pas échappé à son vol. Il s’est ravitaillé abondamment en fils électriques dans les différents systèmes d’alimentation du courant. Le préjudice causé est énorme. Les deux grandes salles de radiologie ont été visitées par le vigile gangster. A cela, il faut ajouter le cabinet dentaire. Les cuivres permettant à conduire l’eau au WC ont été sectionnés. Au total, presque tout le dispositif d’électricité a été mis à sac alors que les travaux sont déjà avancés. Le dimanche 28 février alors que Djaté se rendait en ville pour vendre les fils volés il est surpris par Ekoué Eya, l’électricien maison.
Les fils vendus à 15.000 Fcfa
C’est ce dernier qui informe Traoré Yacouba et le directeur de l’hôpital, Gbalou Angenor. Le lundi 1er mars, ils constatent les faits. Ils n’en croient pas leurs yeux. Le préjudice subi est lourd. A peu près 10 millions de Fcfa. Le vigile voleur tente de mener le directeur de l’hôpital par le bout du nez. Mais très vite, il passe à table, une fois au poste de police. Les fils volés ont été bazardés à 15.000 Fcfa. « J’ai soustrait les fils électriques pour venir en aide à ma sœur malade. Elle vit à Katiola. J’ai tiré deux fois le fils. Je l’ai vendu à 15.000 Fcfa. Je suis seul dans mon opération», raconte le vigile. L’agent de police lui demande si l’argent a vraiment servi aux soins de sa sœur agonisante. Le vigile répond par la négative. Situation difficile à digérer. La société de gardiennage a rappelé ses agents le 22 mars. «Par cet acte, elle se rend coupable d’une rupture du contrat qui nous lie», se désole le directeur de l’hôpital. Pour cet autre préjudice public, l’administrateur de l’hôpital envisage d’ouvrir un procès. Pour assurer la sécurité au sein de l’hôpital, il a eu recours à des jeunes de Bonoua, en attendant d’avoir un contrat avec une autre sociéte de gardiennage. L’affaire de vol est portée devant les tribunaux. A l’audience du mercredi 17 mars, le prévenu plaide coupable et reconnaît les faits dans l’espoir d’avoir une peine raisonnable. Le tribunal qui n’entre pas dans son jeu, le condamne à 36 mois de prison. Le tribunal demande au directeur de l’hôpital de se constituer partie civile pour se faire rembourser.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Les fils vendus à 15.000 Fcfa
C’est ce dernier qui informe Traoré Yacouba et le directeur de l’hôpital, Gbalou Angenor. Le lundi 1er mars, ils constatent les faits. Ils n’en croient pas leurs yeux. Le préjudice subi est lourd. A peu près 10 millions de Fcfa. Le vigile voleur tente de mener le directeur de l’hôpital par le bout du nez. Mais très vite, il passe à table, une fois au poste de police. Les fils volés ont été bazardés à 15.000 Fcfa. « J’ai soustrait les fils électriques pour venir en aide à ma sœur malade. Elle vit à Katiola. J’ai tiré deux fois le fils. Je l’ai vendu à 15.000 Fcfa. Je suis seul dans mon opération», raconte le vigile. L’agent de police lui demande si l’argent a vraiment servi aux soins de sa sœur agonisante. Le vigile répond par la négative. Situation difficile à digérer. La société de gardiennage a rappelé ses agents le 22 mars. «Par cet acte, elle se rend coupable d’une rupture du contrat qui nous lie», se désole le directeur de l’hôpital. Pour cet autre préjudice public, l’administrateur de l’hôpital envisage d’ouvrir un procès. Pour assurer la sécurité au sein de l’hôpital, il a eu recours à des jeunes de Bonoua, en attendant d’avoir un contrat avec une autre sociéte de gardiennage. L’affaire de vol est portée devant les tribunaux. A l’audience du mercredi 17 mars, le prévenu plaide coupable et reconnaît les faits dans l’espoir d’avoir une peine raisonnable. Le tribunal qui n’entre pas dans son jeu, le condamne à 36 mois de prison. Le tribunal demande au directeur de l’hôpital de se constituer partie civile pour se faire rembourser.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam