Sahou Solange est une jeune fille de 15 ans d’une beauté angélique. Elle vend des sachets d’eau devant un restaurent au quartier Babré. C’est là que le 18 mars dernier, Azia Gervais vient prendre son déjeuner. Après s’être bourré d’igname, il demande à la jeune vendeuse de lui apporter quelques sachets. Le temps que Solange finisse de servir les premiers clients et arrive à Gervais, celui-ci est sur les nerfs. Il adresse des propos discourtois à la vendeuse d’eau. « Tu es très impolie, je demande de l’eau et tu prends tout ton temps avant de t’exécuter, espèce de… ». De la menace verbale, il passe à l’acte physique. Solange reçoit une gifle sur l’une de ses si belles joues. L’agresseur renverse le contenu de la glacière par terre dont la fermeture se casse. Solange en parle à Sokouri Martine, sa grande sœur. Les deux dames se rendent au domicile de Gervais avec la glacière endommagée. « Nous ne lui avons pas encore donné les nouvelles qu’il nous demande de sortir de chez lui. A la vue de la glacière, il s’est emporté », explique la sœur aînée puis elle poursuit ; «il dit que c’est parce qu’il n’a pas bien cassé la glacière que nous la traînons chez lui. Sur-le-champ, il nous l’arrache et la met en morceaux. Voulant m’interposer, il enlève sa ceinture et me bat copieusement », raconte Martine. Les stigmates sur les bras de Martine témoignent de la violence avec laquelle elle a été battue. Les deux sœurs voyant qu’elles ont à faire à un homme qui ne comprend que le langage de la violence, s’en remettent à la police. Lorsqu’elles y arrivent, Gervais est déjà dans les locaux. Dans une tenue toute déchirée, il explique à l’agent de police qu’il a été l’objet d’une agression de surcroît chez lui à domicile par ces deux dames. Pourtant, en dehors de sa tenue en haillon, aucun indice corporel n’indique qu’il a été battu, au contraire de Martine qui présente des signes d’agression physique. C’est en présence du juge que la vérité s’est manifestée. Pressé de questions Gervais avoue «je leur ai effectivement porté main, c’est juste un petit coup que j’ai donné », reconnaît-il. C’est donc lui le bourreau, pas la victime. Déclaré coupable, il écope de 3 mois de prison avec sursis, 50 mille francs d’amende et doit payer aux sœurs victimes la somme de 40 mille francs représentant le prix de la glacière.
Une sélection d’Alain Kpapo à Gagnoa
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