Assez rare pour être souligné. Elle, une jeune femme de 29 ans, a du culot en prenant la tête d’un gang armé de trois individus. Il organise plusieurs attaques à main armée notamment à Williasmville, un quartier de la commune d’Adjamé. Les malfrats visent les cours communes après un travail de reconnaissance des lieux effectué par Sylla Aminata qui se faisait passer pour une commerçante de vêtements pour femmes. Amante de Coulibaly Abdoul Aziz alias Nazara, elle fait partie de la bande au même titre que Dro Arouna. « Nazara est mon copain. Toutes nos opérations sont préparées d’avance. Je joue le rôle d’éclaireur après avoir flairé les personnes censées avoir du fric. Nous attaquons avec des pistolets automatiques », soutient l’amante de Nazara qui planifie les différentes attaques.
«Je prenais les munitions et les armes à Bouaké »
Elle ajoute que sa source d’approvisionnement se trouve à Bouaké. «J’ai un fournisseur qui me procure les armes et les munitions. C’est moi qui les convoie jusqu’à Abidjan. On s’en sert pour opérer. Deux membres de notre gang ont été tués par la police en février », affirme Aminata à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau. Allure sereine et râblée, la jeune dame a un passé aussi sinistre que ses complices. Coulibaly Abdoul Aziz est bien connu des fichiers de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Il a déjà été condamné à douze mois fermes pour détention illégale d’arme à feu, un fusil calibre 12. Quant à Dro Arouna, le juge l’a déjà envoyé en prison pour quatre mois pour avoir volé un téléphone portable.
C’est donc cette bande de voleurs qui se signale le 18 mars. Il est 21h. Aziz, en compagnie de Dro Arouna, braque un cybercafé au terminus du bus 14 presque au nez et à la barbe du commissariat de police du 11ème arrondissement. Ils emportent cinq ordinateurs portables cachés dans le vidéoclub d’Arouna. Insatisfaits de cette maigre moisson, les brigands jettent leur dévolu sur une cour commune la même nuit. En compagnie d’Aminata, les deux malfrats mettent sens dessus dessous cette seconde cible d’où ils tirent des téléphones portables et des numéraires (le montant n’a pas été précisé par le ministère public, ndlr). Selon Arouna, tout le butin était confié à la copine de Nazara. Elle confirme cela devant le juge. Tout naturellement, les victimes portent plainte au commissariat de police du 11ème arrondissement. D’ailleurs, les flics avaient déjà reçu, à en croire le rapport de l’officier de police, le signalement de la bande depuis plusieurs semaines. Deux jours après les faits, soit le 20 mars, la police remonte la filière criminelle et procède à l’interpellation des gangsters qui ont Vietnam pour repaire, un bidonville non loin du lycée municipal de Williasmville. De l’enquête préliminaire à leur comparution devant le procureur, les prévenus affirment qu’ils reconnaissent les faits de vol en réunion à main armée et association de malfaiteurs. Mais, à la barre le 31 mars, les mis en cause se ravisent en plaidant non coupables. Ils sont maladroits dans leurs déclarations dans la mesure où en même temps qu’ils réfutent les faits, les accusés se rejettent mutuellement la responsabilité de l’acte criminel qu’ils ont savamment planifié et exécuté ensemble. Ni le parquet ni le juge ne perdent le temps à dénouer les gros nœuds de mensonges que tissent Aminata, Abdoul Aziz et Arouna. Toutefois, à la requête du ministère public, les faits ont été requalifiés en fonction du degré d’implication de chaque membre de la bande armée. Ainsi, Sylla Aminata est reconnue coupable des faits de complicité de vol à main armée. Contre Dro Arouna, il est retenu l’accusation de recel d’objets volés à main armée. Coulibaly Abdoul Aziz alias Nazara est coupable des faits de vol en réunion à main armée. Le tribunal a eu donc la main lourde en leur infligeant une réclusion criminelle de 20 ans fermes.
Un compte rendu d’audience de Ouattara Moussa
«Je prenais les munitions et les armes à Bouaké »
Elle ajoute que sa source d’approvisionnement se trouve à Bouaké. «J’ai un fournisseur qui me procure les armes et les munitions. C’est moi qui les convoie jusqu’à Abidjan. On s’en sert pour opérer. Deux membres de notre gang ont été tués par la police en février », affirme Aminata à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau. Allure sereine et râblée, la jeune dame a un passé aussi sinistre que ses complices. Coulibaly Abdoul Aziz est bien connu des fichiers de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Il a déjà été condamné à douze mois fermes pour détention illégale d’arme à feu, un fusil calibre 12. Quant à Dro Arouna, le juge l’a déjà envoyé en prison pour quatre mois pour avoir volé un téléphone portable.
C’est donc cette bande de voleurs qui se signale le 18 mars. Il est 21h. Aziz, en compagnie de Dro Arouna, braque un cybercafé au terminus du bus 14 presque au nez et à la barbe du commissariat de police du 11ème arrondissement. Ils emportent cinq ordinateurs portables cachés dans le vidéoclub d’Arouna. Insatisfaits de cette maigre moisson, les brigands jettent leur dévolu sur une cour commune la même nuit. En compagnie d’Aminata, les deux malfrats mettent sens dessus dessous cette seconde cible d’où ils tirent des téléphones portables et des numéraires (le montant n’a pas été précisé par le ministère public, ndlr). Selon Arouna, tout le butin était confié à la copine de Nazara. Elle confirme cela devant le juge. Tout naturellement, les victimes portent plainte au commissariat de police du 11ème arrondissement. D’ailleurs, les flics avaient déjà reçu, à en croire le rapport de l’officier de police, le signalement de la bande depuis plusieurs semaines. Deux jours après les faits, soit le 20 mars, la police remonte la filière criminelle et procède à l’interpellation des gangsters qui ont Vietnam pour repaire, un bidonville non loin du lycée municipal de Williasmville. De l’enquête préliminaire à leur comparution devant le procureur, les prévenus affirment qu’ils reconnaissent les faits de vol en réunion à main armée et association de malfaiteurs. Mais, à la barre le 31 mars, les mis en cause se ravisent en plaidant non coupables. Ils sont maladroits dans leurs déclarations dans la mesure où en même temps qu’ils réfutent les faits, les accusés se rejettent mutuellement la responsabilité de l’acte criminel qu’ils ont savamment planifié et exécuté ensemble. Ni le parquet ni le juge ne perdent le temps à dénouer les gros nœuds de mensonges que tissent Aminata, Abdoul Aziz et Arouna. Toutefois, à la requête du ministère public, les faits ont été requalifiés en fonction du degré d’implication de chaque membre de la bande armée. Ainsi, Sylla Aminata est reconnue coupable des faits de complicité de vol à main armée. Contre Dro Arouna, il est retenu l’accusation de recel d’objets volés à main armée. Coulibaly Abdoul Aziz alias Nazara est coupable des faits de vol en réunion à main armée. Le tribunal a eu donc la main lourde en leur infligeant une réclusion criminelle de 20 ans fermes.
Un compte rendu d’audience de Ouattara Moussa
