Le Sénégal a fêté samedi dernier le cinquantenaire de son accession à la souveraineté nationale. Pour l’occasion, le premier magistrat de ce pays a mis les petits plats dans les grands. Faisant côtoyer l’utile et l’agréable. C’est-à-dire les discours politiques et le côté festif. Ainsi, une vingtaine de chefs d’Etat ont été invités. Parmi les illustres personnalités que le numéro Un sénégalais a bien voulu convier à ses festivités, l’on note la présence de Laurent Gbagbo. Celui-ci voulait tellement être à cette rencontre qu’il s’en est donné les moyens. Et comment? En prenant en location un Jet privé avec tout ce que cela comporte comme dépense. Ainsi, ce sont un peu plus de 100 millions de F CFA qui ont été décaissés par la Présidence pour permettre à Gbagbo de se rendre dans la capitale sénégalaise. Il y est donc parti. Et il y a trouvé un parterre de ses homologues. Seulement voilà. Le nôtre devrait certainement être un peu gêné. Pourquoi? Et bien parce que il paraissait comme ‘’un intrus’’. En effet, tous les vingt présidents qui se sont déplacés à la fête du Sénégal ont été tous démocratiquement élus. Donc tous légitimes. Certains sont en début de mandat, d’autres au milieu de leur mandat, et d’autres encore en fin de mandat. Une chose est sûre. Tous autant qu’ils sont ont un point commun. Celui de la légitimité. Tous? Sauf un. Laurent Gbagbo. Son mandat est arrivé à expiration depuis bien longtemps. Notamment, depuis octobre 2005. C’est par un arrangement politique qu’il demeure à son poste. Et il ne fait aucun effort pour aller à la compétition. L’élection présidentielle est sans cesse reportée à cause de sa volonté manifeste et affichée de ne pas y aller. Il manœuvre pour reporter encore celle de 2010 qui était censée se tenir à la ‘’fin février-début mars’’. Même la nouvelle date de ‘’fin avril début mai’’ annoncée par la dernière rencontre du Cadre permanent de concertation (CPC) qui s’est tenu à Abidjan le 22 février, avec l’arrivée du Facilitateur de la crise ivoirienne, Blaise Compaoré, a toutes les chances de ne pas se tenir à échéance indiquée. Toujours par la faute de Gbagbo.
YMA
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