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Sport Publié le mercredi 7 avril 2010 | Nord-Sud

Football - Elimination des clubs ivoiriens en coupes africaines : Présidents, coaches et joueurs réagissent…

Le football ivoirien est dans un trou profond. Certains parlent de coma. Après la débâcle des Eléphants à la Can angolaise, c’est au tour des clubs de se faire éliminer dès les seizièmes de finale des Coupes africaines. De quels maux souffre le football ivoirien ? Comment peut-on le sauver ? Des sportifs ivoiriens se prononcent.

Depuis 11 ans aucune équipe ivoirienne n’a réussi à remporter une coupe africaine. Le dernier titre ivoirien remonte à l’année 1999. Cette année-là, l’Asec avait remporté la Super Coupe d’Afrique et l’Africa Sports, la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupes. Depuis, plus rien. Et pis, les clubs Ivoiriens continuent de dégringoler. Et cette saison, l’Asec, Africa (Ligue des champions) et le Séwé (Coupe de la Confédération) n’ont pu franchir les 16e de finale. C’est la catastrophe. Qu’est-ce qui ne va pas ? Les clubs Ivoiriens sont-ils compétitifs ? Les joueurs sont-ils talentueux ? Les entraîneurs sont-ils à la hauteur ? La Ligue 1 est –elle d’un bon niveau ? La Ligue professionnelle de football est-elle à la hauteur ? Les dirigeants sont-ils compétents ? La Direction technique nationale est-elle dépassée ? Les centres de formation ont-ils un bon niveau ? Autant de questions et d’interrogations. En tout cas, l’heure de la remise en cause a sonné.

Abi Richmond (Président/Stade d’Abidjan) : «Notre football local est mal géré…»
«J’ai été l’une des rares personnes à tirer la sonnette d’alarme depuis plusieurs années sur le déclin de notre football local. J’estime et je le répète, il n’est pas bien géré. Et lorsqu’on le dit, ce n’est pas pour dénigrer qui que ce soit. La réalité est là. Il faut que les clubs s’asseyent pour trouver les maux qui minent notre football local. Personne ne le fera à notre place. Nous dépensons de grosses sommes d’argent pour gérer nos clubs et il n’est pas bon que nous ne soyons pas récompensés.»

Ginette Ross (Présidente/Issia Wazy) : «Aidez-nous à trouver la solution !»
«Je me demande ce qui arrive à notre football. On n’avait jamais vu cela ! Si vous avez la réponse à nos malheurs, aidez-nous car nous sommes désespérés. Le week-end pascal a été triste pour nos clubs et ce n’est pas une bonne chose. Nous continuons en tout cas de chercher les raisons de tels échecs mais si vous avez des solutions, proposez-les nous. »

Koné Laciné dit Pereira (Coach Soa) : «Le football ivoirien mérite mieux»
«C’est dommage que nos clubs soient déjà hors course en coupes africaines. Jusque-là, l’Asec tirait seule la locomotive. Et les autres clubs s’en inspiraient. Aujourd’hui, tous les clubs sont au même niveau. Il n’y a plus de modèles. Du jamais vu ! Nous avons intérêt à nous bouger afin de changer les choses. Le football ivoirien mérite mieux. »

Saraka Norbert (Coach Séwé de San Pedro) : « Il n’y a plus d’attaquants »
« Le niveau du football ivoirien a baissé. Il faut avoir le courage de le reconnaître. Pour moi, le problème d’attaquants est crucial. A Bamako, devant le Stade malien, nous nous sommes créé des occasions nettes de but mais il a manqué un finisseur. A l’Asec, c’est le même problème. Ici, dès qu’un buteur montre le bout du nez, il est transféré. »



Diabaté Samba (Attaquant/Stella) : « Les talents ont disparu »
«La débâcle des clubs ivoiriens en coupes africaines peut s’expliquer par le fait qu’il y a de moins en moins de talents dans nos équipes. Je prends l’exemple de l’Africa qui n’a pas d’équipe. Dans ce club, les joueurs évoluent en solo. Chacun joue pour soi. J’ai eu l’occasion de le vérifier lorsque nous les avons rencontrés en Ligue 1. Pour le cas de l’Asec, j’ai trouvé les joueurs trop crispés. Enfin, le Séwé a manqué de chance à Bamako. »

Zégbé Moïse (Attaquant/Asc Ouragahio) : «Pas de bonnes préparations»
«Mon constat est que les clubs n’ont pas de bonnes préparations d’avant saison. Et cela rejaillit négativement lorsqu’ils sont en coupe africaine. L’autre problème typique aux joueurs ivoiriens, c’est qu’ils n’ont pas un mental fort. Certains ne sont pas encore aptes à disputer des rencontres continentales. Il serait bien que les joueurs soient habitués aux joutes continentales pour acquérir l’expérience. »

Didier Otokoré (ex-international): «Le football local n’est pas la priorité de la Fif»
«Il n’y a rien d’étonnant. C’est la faute de la Fédération ivoirienne de football. Elle ne fait pas du football local, une priorité. Tant qu’elle ne cherchera pas à relever le niveau du football local, on continuera de vivre ce genre de situation. C’est vrai, il est bon de se qualifier pour le Mondial, mais l’argent de la Coupe du monde doit servir à développer le football local ».

Alain Gouaméné (coach des Eléphanteaux) :«Des entraîneurs n’ont pas été formés …»
«On a un gros problème. Les trois quarts des entraîneurs ne sont pas formés pour entraîner des équipes de Ligue 1. Il faut se le dire. Et puis, les présidents de clubs doivent chercher à recruter de bons joueurs. Les équipes comme le Zanaco ou Al Hilal ont de très bons joueurs de niveau international. Chez nous, il y a trop de manques. Aujourd’hui, au football, on ne fait pas n’importe quoi ».

Gadji Celi (ex-capitaine des Eléphants): «Il faut un audit de la DTN»
«On l’a déjà vu au Chan, où l’équipe nationale locale a été éliminée. Et voilà, encore nos clubs engagés en coupes africaines sont sortis dès le premier tour. Je crois, qu’il faut chercher à développer le football local. On mise tout sur l’équipe nationale. Mais cette équipe est essentiellement composée de professionnels. Alors que le football local est la base. Et je crois aussi qu’il faut faire un audit de la DTN »


Choilio Diomandé et Guy-Florentin Yaméogo
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