Les revendications du camp présidentiel par rapport au contentieux électoral n'ont qu'une seule "vertu" : retarder la reprise du processus. Mais si la revendication relative au départ de Beugré Mambé de la tête de la Cei a connu un relatif succès, cela risque de ne pas être le cas pour l'audit de la liste électorale provisoire. Laquelle liste a été récemment qualifiée de " hautement crédible " devant le Conseil de sécurité de l'Onu par le chef de l'Onuci, M. Choi. Cette position du chef de l'Onuci a été réaffirmée hier au cours du point de presse hebdomadaire de cette institution. En effet, répondant à une question relative à la liste électorale provisoire dite liste blanche, le porte-parole de l'Onuci, M. Touré, a soutenu qu'il fallait prouver que les personnes dont on demandait la radiation sur cette liste ne remplissent pas les conditions pour être sur la liste blanche. En d'autres termes, pour l'Onuci, le mode opératoire du contentieux électoral n'ayant pas changé, tout le monde devrait le respecter. Il n'y a donc pas lieu de parler d'audit à partir du moment où la preuve incombe à celui qui accuse. Et M. Touré a précisé que conformément aux résolutions et selon les critères de certification, il appartient au représentant spécial de l'Onu de "certifier explicitement" la liste électorale définitive et les résultats des élections. Voilà qui éclaire la lanterne des uns et des autres sur les faux débats soulevés pour retarder au maximum la reprise du contentieux électoral. Enfin, sur une préoccupation d'ordre interne et relative à l'indiscipline du personnel de l'Onuci sur les routes, M. Touré a annoncé la prise de mesures énergiques pour l'amener à respecter les règles élémentaires du code de conduite.
ASSALE TIEMOKO
ASSALE TIEMOKO
