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Région Publié le vendredi 9 avril 2010 | Notre Heure

Yamoussoukro / Auteur d’un avortement raté - Une clinique traduite en justice

Mlle Gnonmi Zlan Nobah Esther dite Betty âgée de 22 ans, a rendu l’âme le 3 Avril dernier au service de réanimation du Centre Hospitalier Régional (CHR) de Yamoussoukro des suites d’un avortement. Les faits ? La jeune fille Esther Gnonmi qui portait une grossesse de trois mois se rend le 24 Mars dernier dans une clinique située à Dioulabougou le quartier le plus populaire de la cité des caïmans pour un avortement. Reçue par un infirmier connu sous le nom de B., ce dernier entre en action moyennant la somme de 15.000 francs pour libérer Esther. Repartie en famille après l’épreuve, elle est victime de vives douleurs. Coincée par ses parents, elle passe aux aveux, et avoue son acte répréhensif. Conduite au CHR, au dire toujours des parents , la sage femme qui les a reçues a fait savoir que Betty doit retourner dans la clinique où elle a reçu les premiers soins afin que son médecin traitant termine son travail entrepris. Revenue à ladite clinique le lendemain, la pauvre Esther est internée pendant deux jours avant de regagner le domicile familial sous prétexte qu’elle est guérie. Durant une semaine, elle est sous traitement à la maison, et l’infirmier Bakary passait quelquefois en famille pour saluer la famille, et voir l’état de santé de sa malade à qui il a d’ailleurs donné 5.000 frs. A en croire la mère de Betty, sa fille ne mangeait pratiquement pas, et se tordait de douleurs interminables, suivies d’un ballonnement de ventre. Son état jugé très critique, elle est une fois encore conduite au CHR le 2 Avril en fin de matinée, où mobilisés, les membres de la communauté religieuse à laquelle appartient sa mère prennent en charge toutes les dépenses parce que cette dernière est veuve. Betty est décédée le jour suivant aux environs de 10 heures. La pauvre mère pleure aujourd’hui sa fille qui est partie très tôt des suites d’un avortement clandestin mal fait. Les parents de Gnonmi Zlan Nobah Esther dite Betty s’organisent pour traduire la clinique et son infirmier en justice.
SAHI AUGUSTIN
à Yamoussoukro
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