Je ne suis pas du tout versé en droit. Mais le minimum que je sais, c'est que, être républicain pour un militaire, c'est, au nom de la loi : défendre le territoire au prix de son sang (frontières nationales et tous les morceaux du territoire) ; assurer la sécurité des personnes, toutes les personnes dans son pays ; assurer la sécurité des biens (les richesses nationales) ; assurer donc la sécurité du pays dans un sens très large, de par la loi. Pour un civil, c'est vivre conformément à l'esprit d'un Etat de droit dans lequel la loi s'applique aussi bien aux gouvernants qu'aux gouvernés. Ce sont les citoyens qui, au nom de la loi, paient les impôts à l'Etat pour vous rémunérer, mon Général, dans l'accomplissement de votre devoir. A quelque niveau que ce soit, (du balayeur de la rue au cultivateur, de la commerçante du marché à l'enseignant et aux plus hauts cadres de l'administration et du pouvoir d'Etat), chacun accomplit sa mission en observant une certaine éthique. Toutes ces fonctions sont nobles et complémentaires et permettent à la république d'être avant de pouvoir être développée. Il est très important que la république soit.
Dans les républiques que nous avons connues en deux temps : temps colonial et temps post- colonial, nous avons suivi et consigné le comportement des FDS comme gardiens des institutions et de la Paix.
Le temps des FDS de la paix coloniale
Pendant la phase coloniale, il ya eu l'épisode de la reconnaissance du territoire approprié par le colonisateur et ?pacifié? (paix coloniale à la française comme il y eut la paix romaine an Gaule), par la force des armes dans le sang pour les ethnies récalcitrantes. Nos parents ont payé de leur vie la construction de notre paix coloniale, notamment lors de la période des actions vives sous le gouverneur Angoulvant, entre 1910 et 1920. Dieu seul connaît le nombre d'hommes tombés sous les balles pendant cette phase de la pacification française à Man, Agboville, Didiévi, Séguéla etc. avec l'appui des garde-cercles en chéchias. Pendant la lutte pour la conquête de l'indépendance politique, les forces de défense et de sécurité on tiré à bout portant sur les militants du PDCI (Dimbokro, Treichville etc.) et la partie n'a pas du tout été tendre pour les militants du PDCI RDA avant le désapparentement.
Le temps des FDS nationales républicaines
La phase de l'indépendance nationale a connu deux épisodes. De 1960 à fin 1999, et du coup d'Etat du 24 décembre 1999 à la période de turbulence et d'incertitudes que nous vivons actuellement. Houphouët-Boigny a fait de la sécurité et de la Paix, la condition première de notre développement. Fort de son expérience sur l'homme et en politique, de sa sagesse, et conscient de la faiblesse des capacités du nouvel Etat pour garantir sa sécurité, il a fait sciemment et en toute responsabilité l'option du développement dans une certaine dépendance en passant des accords de défense et de sécurité avec la France. Il a mis à profit l'accalmie par la force de ces accords pour développer notre agriculture, élever la Côte d'Ivoire au rang de troisième Etat au plan économique en Afrique au sud du Sahara après l'Afrique du sud et le Nigeria ; il a équipé le pays mieux que tous ses voisins ; il a développé l'habitat social, construit des écoles, des universités, des grandes écoles, y compris des écoles militaires. Au cours de cette phase, nos FDS, formeés en France, Bouaké et à Abidjan, ont protégé nos vies et certains sont morts pendant le boycott actif de 1995, tués par les militants du Front Républicain. Durant cette période, nos FDS n'ont jamais retourné leurs armes contre les manifestants aux mains nues qui criaient " Houphouët voleur ! Houphouët voleur "! Ils occupaient les ponts et les boulevards, nous empêchaient de circuler et de travailler pour créer des richesses, brûlaient les bus, saccageaient les écoles, chicotaient leurs maîtres, pillaient les commerces, tuaient, violaient. Les FDS n'ont pas tiré sur eux. Lorsque le Woody avait lâché ses militants pour se refugier dans un sous-sol célèbre d'Abidjan en févier 1992, les FDS se sont contentées de le cueillir et de le conduire gentiment à AGBAN avec sa belle Simone. C'était le temps de Houphouët et des FDS républicaines, le temps de l'aura de la Côte d'Ivoire où nos dignes militaires, policiers et gendarmes étaient respectés.
Les temps du pillage et des FDS non républicaines
Ce sont nos FDS qui ont ouvert le sale temps de l'épisode non républicain de notre nation en construction. Un coup d'Etat, ce n'est bon. Il appelle d'autres coups d'Etat, l'instabilité, le désordre et l'anarchie, l'économie parallèle de guerre, et tous les travers qui affaiblissent l'Etat. Quand la république est effondrée moralement et qu'on surgit comme un redresseur de torts, il faut avoir la rigueur des FDS qu'on a vues chez nos voisins pour faire remonter la pente à l'Etat. Lorsque nos FDS ont fait leur coup en 1999, elles ont commencé par visiter et piller toutes les caisses accessibles des régies financières et les domiciles des anciens dignitaires et les sièges de leurs formations politiques. Ce n'était donc pas un coup d'Etat républicain. C'était un coup d'Etat alimentaire. Par la suite, la grande muette s'est acoquinée avec le FPI pour gérer un pouvoir mal acquis. Au lieu de manger en silence, la grande muette est devenue la grande bavarde. Elle parle, elle parle, elle parle. C'est le seul chef d'état major au monde qui se livre en plein jour à ce jeu bizarre. Et qui se fait interpeller par des femmes et de jeunes militants de partis de l'opposition. Ce n'est pas bon pour l'aura de notre pays. En parlant, notre Général dévoile en plein jour ce que tout le monde a compris depuis longtemps : nos FDS ne vivent pas pour le peuple, mais pour le FPI et pour son champion dont le leitmotiv est : " Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi j'avance " Nos FDS sont devenues le bouclier derrière lequel le FPI se cache pour narguer et piller le peuple, et devant lequel on tire sur ce peuple comme sur des lapins.
Depuis le coup d'Etat de 1999, nos FDS ont cessé d'être républicaines. Après les rodomontades de Gbagbo, de feu Boga Doudou (paix à son âme) et de Lida Koumassi, elles ont perdu la guerre et accompagnent, sur le morceau du territoire qualifié de Côte d'Ivoire utile, le jeu favori initié par nos refondateurs : le pillage du pays. Les efforts pour défendre le territoire au prix de son sang (frontières nationales et tous les morceaux du territoire) ont été vains. Nos FDS auraient donc pu au moins assurer la sécurité des personnes. Le bilan est catastrophique sur ce plan. Avec les milices, la Fesci et autres patriotards du camp républicain, leur nouvelle mission est de protéger un président illégitimement accroché à son pouvoir et de l'y maintenir aussi longtemps qu'il le voudra en empêchant l'opposition de jouir de son droit légal et constitutionnel de marcher. Chars, hélicoptères, véhicules blindés, armée de terre, du ciel et des airs, militaires, policiers, gendarmes, Fesci, miliciens constituent l'arsenal de lutte contre les manifestations de l'opposition et contre les responsables des journaux de l'opposition qui dénoncent la gestion non républicaine du pouvoir. Assurer la sécurité des biens (les richesses nationales)? A ce chapitre aussi, les FDS participent sans vergogne et retenue au pillage du pays : racket tous les km à Abidjan par des policiers dont la boulimie de CFA est insatiable ; racket à tous les corridors et sur les voies internationales, même au milieu des autoroutes ; des centaines de milliards empochés par des FDS (selon les estimations de la Banque Mondiale) et qui bloquent la fluidité du transport international et interrégional en Côte d'Ivoire. Un crime contre la république ! Non, mon Général, tuer l'économie de la nation parce qu'on est armé d'un fusil payé par le peuple est le plus grand crime contre le peuple. Ce peuple n'est pas fier de nos FDS. C'est vrai aussi du côté du Soro Land. Vous êtes tous dans le même sac. Sortez ! La guerre est finie.
Mon général, croyez-vous sincèrement que depuis le 24 décembre 1999 où les FDS ont fait irruption sur la scène politique, et depuis l'arrivée calamiteuse du FPI au pouvoir, le pays, ses frontières, ainsi que les personnes et les biens ainsi sont globalement bien protégés et selon les normes de nos lois pour notre sécurité globale. Nous, nous n'y croyons pas. Alors, laissez-nous jouir au moins de notre liberté de manifester garantie par notre constitution. Nous n'avons plus peur de vous trouver sur notre chemin. Les femmes et les jeunes du RHDP vous ont parlé. Ils ont dit la vérité. Vous avez eu la chance qu'elles ne vous ont pas montré leur D. Elles et nous, nous marcherons, marcherons et marcherons. Vous pouvez faire tirer, tirer et tirer sur nous malgré nos mains nues. Pour arracher des élections et pour que les comédiens de Ouaga arrêtent leur jeu sordide. Dieu, feu votre père le pasteur et votre propre conscience vous regardent.
KOUKOUTA Jean
Dans les républiques que nous avons connues en deux temps : temps colonial et temps post- colonial, nous avons suivi et consigné le comportement des FDS comme gardiens des institutions et de la Paix.
Le temps des FDS de la paix coloniale
Pendant la phase coloniale, il ya eu l'épisode de la reconnaissance du territoire approprié par le colonisateur et ?pacifié? (paix coloniale à la française comme il y eut la paix romaine an Gaule), par la force des armes dans le sang pour les ethnies récalcitrantes. Nos parents ont payé de leur vie la construction de notre paix coloniale, notamment lors de la période des actions vives sous le gouverneur Angoulvant, entre 1910 et 1920. Dieu seul connaît le nombre d'hommes tombés sous les balles pendant cette phase de la pacification française à Man, Agboville, Didiévi, Séguéla etc. avec l'appui des garde-cercles en chéchias. Pendant la lutte pour la conquête de l'indépendance politique, les forces de défense et de sécurité on tiré à bout portant sur les militants du PDCI (Dimbokro, Treichville etc.) et la partie n'a pas du tout été tendre pour les militants du PDCI RDA avant le désapparentement.
Le temps des FDS nationales républicaines
La phase de l'indépendance nationale a connu deux épisodes. De 1960 à fin 1999, et du coup d'Etat du 24 décembre 1999 à la période de turbulence et d'incertitudes que nous vivons actuellement. Houphouët-Boigny a fait de la sécurité et de la Paix, la condition première de notre développement. Fort de son expérience sur l'homme et en politique, de sa sagesse, et conscient de la faiblesse des capacités du nouvel Etat pour garantir sa sécurité, il a fait sciemment et en toute responsabilité l'option du développement dans une certaine dépendance en passant des accords de défense et de sécurité avec la France. Il a mis à profit l'accalmie par la force de ces accords pour développer notre agriculture, élever la Côte d'Ivoire au rang de troisième Etat au plan économique en Afrique au sud du Sahara après l'Afrique du sud et le Nigeria ; il a équipé le pays mieux que tous ses voisins ; il a développé l'habitat social, construit des écoles, des universités, des grandes écoles, y compris des écoles militaires. Au cours de cette phase, nos FDS, formeés en France, Bouaké et à Abidjan, ont protégé nos vies et certains sont morts pendant le boycott actif de 1995, tués par les militants du Front Républicain. Durant cette période, nos FDS n'ont jamais retourné leurs armes contre les manifestants aux mains nues qui criaient " Houphouët voleur ! Houphouët voleur "! Ils occupaient les ponts et les boulevards, nous empêchaient de circuler et de travailler pour créer des richesses, brûlaient les bus, saccageaient les écoles, chicotaient leurs maîtres, pillaient les commerces, tuaient, violaient. Les FDS n'ont pas tiré sur eux. Lorsque le Woody avait lâché ses militants pour se refugier dans un sous-sol célèbre d'Abidjan en févier 1992, les FDS se sont contentées de le cueillir et de le conduire gentiment à AGBAN avec sa belle Simone. C'était le temps de Houphouët et des FDS républicaines, le temps de l'aura de la Côte d'Ivoire où nos dignes militaires, policiers et gendarmes étaient respectés.
Les temps du pillage et des FDS non républicaines
Ce sont nos FDS qui ont ouvert le sale temps de l'épisode non républicain de notre nation en construction. Un coup d'Etat, ce n'est bon. Il appelle d'autres coups d'Etat, l'instabilité, le désordre et l'anarchie, l'économie parallèle de guerre, et tous les travers qui affaiblissent l'Etat. Quand la république est effondrée moralement et qu'on surgit comme un redresseur de torts, il faut avoir la rigueur des FDS qu'on a vues chez nos voisins pour faire remonter la pente à l'Etat. Lorsque nos FDS ont fait leur coup en 1999, elles ont commencé par visiter et piller toutes les caisses accessibles des régies financières et les domiciles des anciens dignitaires et les sièges de leurs formations politiques. Ce n'était donc pas un coup d'Etat républicain. C'était un coup d'Etat alimentaire. Par la suite, la grande muette s'est acoquinée avec le FPI pour gérer un pouvoir mal acquis. Au lieu de manger en silence, la grande muette est devenue la grande bavarde. Elle parle, elle parle, elle parle. C'est le seul chef d'état major au monde qui se livre en plein jour à ce jeu bizarre. Et qui se fait interpeller par des femmes et de jeunes militants de partis de l'opposition. Ce n'est pas bon pour l'aura de notre pays. En parlant, notre Général dévoile en plein jour ce que tout le monde a compris depuis longtemps : nos FDS ne vivent pas pour le peuple, mais pour le FPI et pour son champion dont le leitmotiv est : " Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi j'avance " Nos FDS sont devenues le bouclier derrière lequel le FPI se cache pour narguer et piller le peuple, et devant lequel on tire sur ce peuple comme sur des lapins.
Depuis le coup d'Etat de 1999, nos FDS ont cessé d'être républicaines. Après les rodomontades de Gbagbo, de feu Boga Doudou (paix à son âme) et de Lida Koumassi, elles ont perdu la guerre et accompagnent, sur le morceau du territoire qualifié de Côte d'Ivoire utile, le jeu favori initié par nos refondateurs : le pillage du pays. Les efforts pour défendre le territoire au prix de son sang (frontières nationales et tous les morceaux du territoire) ont été vains. Nos FDS auraient donc pu au moins assurer la sécurité des personnes. Le bilan est catastrophique sur ce plan. Avec les milices, la Fesci et autres patriotards du camp républicain, leur nouvelle mission est de protéger un président illégitimement accroché à son pouvoir et de l'y maintenir aussi longtemps qu'il le voudra en empêchant l'opposition de jouir de son droit légal et constitutionnel de marcher. Chars, hélicoptères, véhicules blindés, armée de terre, du ciel et des airs, militaires, policiers, gendarmes, Fesci, miliciens constituent l'arsenal de lutte contre les manifestations de l'opposition et contre les responsables des journaux de l'opposition qui dénoncent la gestion non républicaine du pouvoir. Assurer la sécurité des biens (les richesses nationales)? A ce chapitre aussi, les FDS participent sans vergogne et retenue au pillage du pays : racket tous les km à Abidjan par des policiers dont la boulimie de CFA est insatiable ; racket à tous les corridors et sur les voies internationales, même au milieu des autoroutes ; des centaines de milliards empochés par des FDS (selon les estimations de la Banque Mondiale) et qui bloquent la fluidité du transport international et interrégional en Côte d'Ivoire. Un crime contre la république ! Non, mon Général, tuer l'économie de la nation parce qu'on est armé d'un fusil payé par le peuple est le plus grand crime contre le peuple. Ce peuple n'est pas fier de nos FDS. C'est vrai aussi du côté du Soro Land. Vous êtes tous dans le même sac. Sortez ! La guerre est finie.
Mon général, croyez-vous sincèrement que depuis le 24 décembre 1999 où les FDS ont fait irruption sur la scène politique, et depuis l'arrivée calamiteuse du FPI au pouvoir, le pays, ses frontières, ainsi que les personnes et les biens ainsi sont globalement bien protégés et selon les normes de nos lois pour notre sécurité globale. Nous, nous n'y croyons pas. Alors, laissez-nous jouir au moins de notre liberté de manifester garantie par notre constitution. Nous n'avons plus peur de vous trouver sur notre chemin. Les femmes et les jeunes du RHDP vous ont parlé. Ils ont dit la vérité. Vous avez eu la chance qu'elles ne vous ont pas montré leur D. Elles et nous, nous marcherons, marcherons et marcherons. Vous pouvez faire tirer, tirer et tirer sur nous malgré nos mains nues. Pour arracher des élections et pour que les comédiens de Ouaga arrêtent leur jeu sordide. Dieu, feu votre père le pasteur et votre propre conscience vous regardent.
KOUKOUTA Jean