x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 10 avril 2010 | Le Nouveau Réveil

Crise camp présidentiel-Forces Nouvelles : Gbagbo-Soro : et si c`était une grosse comédie !?

Dans ce qu'il est convenu d'appeler le bras de fer entre le camp présidentiel et les Forces nouvelles, un fait intrigue tout bon observateur. Le Chef de l'Etat et son premier Ministre semblent ne même pas être au courant des invectives croisées de leurs partisans respectifs. Ou alors, ils s'y attendaient pour les avoir prévues et planifiées.

La question que tout le monde se pose aujourd'hui est " dans tout cela, que disent Laurent Gbagbo et son Premier Ministre Guillaume Soro, au moment où les gens de leurs camps respectifs ont déterré la hache de guerre ? ". Difficile de situer l'un ou l'autre par rapport à ce qui se dit. On retient toutefois que le Chef de l'Etat et son Premier Ministre sont très loin (du moins pour l'instant) de l'animosité installée entre leurs hommes. A moins que cela ne soit de l'hypocrisie politique. S'ils n'ont pu être mis ensemble la semaine dernière par le Facilitateur à Bobo Dioulasso, ils ont cependant des occasions de se voir et d'échanger. La dernière en date est le Conseil des ministres qui s'est tenu le jeudi dernier. Avant la réunion proprement dite, Laurent Gbagbo et Soro Guillaume ont eu un tête-à-tête. De quoi ont-ils parlé ? Mystère et boule de gomme. Cela n'a toutefois pas empêché que la passe d'armes continue. Affi Nguessan, du côté du camp présidentiel, envoie de nouvelles flèches incendiaires à Soro Guillaume et aux Forces Nouvelles, au cours d'une réunion du FPI. Du côté des Forces Nouvelles, c'est Alphonse Soro, le Conseiller de Guillaume Soro, qui apporte la réplique dans une sévère mise au point. L'un dans l'autre, on constate que depuis que les deux camps s'empoignent, ni Laurent Gbagbo, ni Guillaume Soro n'ont rappelé à l'ordre leurs partisans, encore moins ne les ont découragés ou désavoués. De là à penser que chaque intervenant a la caution de son leader, il n'y a qu'un pas à franchir. Mais dans ce cas, à quoi riment les tête-à-tête entre le Chef de l'Etat et son premier ministre, s'ils n'influent pas sur ce qui pourrait déclencher de nouvelles hostilités ? Au fait, et si tout cela n'était qu'une vaste comédie de la part des signataires de l'APO qui ne se plaignent pas des reports de la présidentielle ! Dans le fond, les véritables profiteurs du statu quo sont les deux camps qui se partagent le pouvoir et les retombées du pouvoir.

Autre question, en face à ce blocage, que fait l'opposition ? Apparemment rien. Du moins en dehors des déclarations. Pour la plupart de leurs militants, il est difficile de comprendre que devant tant de dérives et d'actes de démission du régime en place, une opposition puisse se mettre en congés, pendant que le peuple espère en lui. A son nez et à sa barbe, on va vers le neuvième, le dixième, voire le onzième report de l'élection. Certes, le président Ouattara a dit dernièrement " tchoco-tchoco, on ira aux élections ". Il est vrai aussi que le président Bédié disait récemment : " quoiqu'ils fassent, on finira par aller aux élections ". On leur fait confiance. Mais la grande interrogation, c'est quand et dans quelles conditions ? Avec les circonstances actuelles, il est sûr que les Ivoiriens n'iront pas aux élections en fin avril-début mai comme l'a dit en février le facilitateur ; ils ne verront pas d'élection en fin juin comme souhaité par le dernier communiqué du Conseil de Sécurité. C'est improbable d'aller aux élections en août et septembre 2010. Mais alors quand et dans quelles conditions ?

Eddy PEHE
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ