Téléphonie mobile : Orange étend sa toile sur plusieurs villages

3.500 localités pourront sortir de leur enclavement et s’ouvrir au monde à travers les télécoms. C’est du moins l’objectif que s’est assigné l’opérateur de téléphonie Orange –Côte d’Ivoire avec son nouveau projet «Eko phone». D’autant que sur 8.609 localités en Côte d’Ivoire, c’est seulement 3.271 qui bénéficient d’une couverture Gsm (Global system for mobile), soit 38%. Selon Mamadou Coulibaly, chef de département business intelligence à Orange, ce nouveau projet «à responsabilité sociale» vise l’inclusion économique et géographique des populations rurales. En effet, les «Eko phone» qui seront installés dans les zones rurales (ne disposant d’aucune infrastructure télécom), auront un équipement spécialisé. Un téléphone mobile sera connecté à une antenne Yagi qui va capter le signal réseau sur un rayon de 15 à 35 km. Un chargeur solaire ou une dynamo servira de source d’énergie. Un tel dispositif va coûter entre 75 et 100.000 Fcfa (coût unitaire). «Les zones visées par ce concept sont des villages de moins de 1.000 habitants», a précisé M. Coulibaly, hier à Abidjan, au cours du lancement du projet. Pour Mme Angela Nanan Boni, responsable marché à Orange, sa structure entend, à travers cette «innovation», faciliter l’accès des télécoms aux masses paysannes, leur permettre de communiquer à faible coût et développer un concept de téléphonie publique. Les «Eko phone », a-t-elle poursuivi, seront animés par de « véritables entrepreneurs ruraux qui seront suivis par nos partenaires de la distribution et du monde de la micro-finance en vue de pérenniser l’activité et l’étendre à d’autres zones.» Elle reste convaincue que cela va générer des revenus substantiels pour les populations et permettra de lutter contre la pauvreté dans les zones rurales. La phase-pilote qui a démarré le 22 mars, a permis de couvrir 10 localités dont Odoguié (Azaguié), Niapayo (Soubré) avec un tarif de 79 Fcfa la minute. Dans la première partie du projet, plus de 100 localités vont être connectées avec des équipements subventionnés.

Cissé Cheick Ely