Stade de la Paix de Bouaké : La Fif explique les raisons de la fermeture

C’est avec beaucoup de curiosité voire de peine que vous avez lu hier dans nos colonnes ce que devient le Stade de la Paix de Bouaké. Privé de compétitions, cette enceinte sera-t-elle utilisée à nouveau par la Fédération ivoirienne de football ? Sory Diabaté, président de la Ligue professionnelle de football (Lpf), donne quelques explications.

Le Championnat d’Afrique des nations (Chan), disputé en Côte d’Ivoire en mars dernier, avait permis de réhabiliter certaines structures sportives dont le Stade Houphouet-Boigny et surtout le Stade de la Paix de Bouaké. Naïvement, beaucoup de sportifs avaient pensé que la Fédération ivoirienne de football (Fif) bondirait sur l’occasion pour décentraliser ses activités en programmant certaines rencontres de la Ligue 1 ou de la Coupe nationale dans la capitale du centre. Malheureusement l’attente perdure. Certes, les rencontres Asec-Africa, Denguélé-Stella ou encore Asec-Soa se sont jouées à Bouaké mais depuis, plus rien. A ce sujet, l’actuel président de la Ligue professionnelle de football (Lpf), Sory Diabaté, interrogé, répond clairement : « si les conditions changent, ça changera… ». Il ajoute : « L’éventualité de voir le prochain Asec-Africa à Bouaké n’est pas exclue. L’affluence avait été intéressante lors du match Asec-Africa (2-1), disputé là-bas la saison dernière. Il est bon de signaler que nous avons un engagement avec les clubs de faire certains matches à Bouaké… ». Dans ce cas, qu’est-ce qui bloque vraiment la Fif ? « Bouaké n’est plus la base d’un club car l’Ascb et l’Alliance évoluent en divisions inférieures. La Fif, elle, assure le déplacement et l’hébergement des équipes. Nous donnons, il est vrai, un forfait aux équipes que nous programmons sur ce stade. Mais quand on paie, nous nous attendons à des recettes. Nous nous disons finalement que ce n’est pas la peine de faire des opérations à perte… », a encore expliqué Sory Diabaté. A présent, les regards sont tournés vers la Maison de verre. Assistera-t-on, impuissants, à la détérioration d’un stade récemment réhabilité pour près de deux milliards de francs Cfa ?

Guy-Florentin Yaméogo