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Société Publié le lundi 12 avril 2010 | Nord-Sud

Micro trottoir sur l`Unité de régulation de la police

Près de cinq mois après l'arrivée de la Brigade motorisée de circulation et de régulation (Bmcr), constituée de policières, les chauffeurs racontent ce qui a changé sur nos routes.

Soumahoro Almamy (Chauffeur de wôrô-wôrô à Cocody):“Elles commencent déjà à nous racketter”
« C'est vrai qu'elles font bien leur travail, mais elles nous fatiguent. Elles sont pareilles aux hommes. Arrivées, il y a à peine cinq mois, elles commencent déjà à nous racketter ».

Bamba Mohamed (Chauffeur de wôrô-wôrô, aux II-Plateaux) :“Ce sont les hommes qui leur demandent de nous racketter”
« Je pense qu'elles font bien leur travail. Seulement, parfois les policiers qui les accompagnent sur la route, leur demandent de nous racketter, et c'est ce que nous déplorons. À part cela, ce sont des filles géniales. Grâce à elles, les embouteillages ont diminué ».

Soumahoro Mory (Syndicaliste à la gare de Cocody Saint-Jean):“Elles sont plus sévères que les hommes”
«Quand un chauffeur a un problème avec elles, et que nous intervenons, elles ne veulent rien entendre. Je les trouve plus sévères que les policiers. Quand vous garez mal, par exemple, ou que vous commettez une petite infraction, elles refusent toute négociation. Elles prennent aussitôt les pièces du véhicule. Et quand on essaye de discuter avec elle, elles disent que nous voulons les frapper».

Diallo Amadou (Chauffeur de gbaka à Adjamé):“Ce sont des filles bien”
« Je ne peux pas gâter leur nom. Sincèrement, elles sont bien. Elles font bien leur boulot. Quand vous déconnez, elles vous le disent sans mentir. Je n'ai jamais eu de problème avec l'une d'entre elles et je pense que leur arrivée sur les voies nous fait du bien. C'est une brigade à encourager »

F. Samuel (Chauffeur de gbaka):“Elles ne rackettent pas”
«Généralement, quand les chauffeurs passent à l'orange, ou même au vert, certains policiers les sifflent et leur disent qu'ils sont passés au feu rouge, rien que pour les racketter. Mais quand ces filles policières vous sifflent, c'est que vous êtes réellement en erreur. Et, c'est rare que je me dispute avec elles. Elles travaillent très bien. On raconte qu'elles rackettent, mais elles ne m'ont jamais racketté.»

Bamba Adama (Chauffeur de wôrô wôrô Adjamé-Plateau):“Elles sont quelquefois distraites”
« Elles sont indispensables pour réguler la circulation. Seulement, elles sont quelque peu distraites. Parfois, on les trouve à trois, quatre, aux carrefours en train de bavarder au lieu de réguler la circulation. »

Touré Sinaly (Chauffeur de taxi-compteur):“Les embouteillages ont diminué grâce à elles”
« Depuis leur arrivée, la circulation est plus fluide à Abidjan. On a constaté un réel changement dans certains carrefours bouchés. Elles sont postées aux différents endroits qui sont fréquemment engorgés pour empêcher les embouteillages. Les policiers ne faisaient pas cela aussi correctement. C'est bien que cette unité ait été créée ».

Touré Hamed (Transporteur) :“Elles ne doivent pas changer”
«On les appelle les ''petits garçons'', dans leur jargon. C'est parce que ce sont des battantes. Depuis qu'elles sont arrivées, l'embouteillage a diminué à Abidjan. Quand il y a l'engorgement dans un coin, dans les minutes qui suivent elles viennent décanter la circulation. Elles travaillent mieux par rapport aux policiers, en tout cas, pour ce qui est de la régulation de la circulation. Elles ne rackettent pas. Je leur tire mon chapeau. Il faut espérer qu'elles continuent dans cette voie».

Djarassouba (Opérateur économique):“Il faut leur donner plus de pouvoir”
«C'est un bon coup du ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro qui a créé cette unité. Pour le moment, elles font déjà assez bien leur boulot et je pense qu'avec le temps, elles vont s'améliorer. Depuis qu'elles sont là, il y a un changement réel dans la régulation de la circulation à Abidjan. Je voudrais cependant qu'on les forme à faire aussi les constats quand il y a des accidents de la circulation. Elles doivent aussi avoir plus de pouvoir, pour bien maîtriser les conducteurs de wôrô wôrô et gbaka quelque peu anarchistes».

Propos recueilli par Raphaël Tanoh
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