Rues presque désertes, des magasins fermés… Commune du commerce et du transport par excellence, Adjamé présentait hier un visage terne. Et pour cause, suite à la grève des chauffeurs, l’activité économique a tourné au ralenti dans cette cité connue pour ses grands centres commerciaux, tels que le forum des marchés ou encore « petit Lomé ». Les chauffeurs de gbaka (minicars), de wôrô-wôrô et autres taxis communaux, ayant garé les véhicules en signe de protestation contre l’augmentation brutale des prix de carburant, bon nombre de commerçants résidant hors d’Adjamé, n’ont pu rallier leur lieu de commerce. En pareille situation, ce sont les grossistes de vivriers qui sont les plus touchés. Assise devant ses sacs d’avocat, à l’ancienne gare routière, dame Jacqueline est totalement désemparée. Ses clientes habitant Yopougon et Koumassi ne sont pas venues chercher la marchandise. Toute chose qui lui cause de sérieux problèmes. « Avec cette chaleur, demain, (ndlr, aujourd’hui ), tous ces avocats seront mûrs. Si je n’arrive pas à les écouler, ce sont des pertes qui s’annoncent pour moi. Mais vous constatez qu’il n’y a pas de cliente, la gare est vide, qui va me payer la marchandise avec cette situation », s’interroge t-elle. Il n’y a pas que les grossistes de vivriers qui pleurent. La plupart des compagnies de transport ayant également observé le mot d’ordre, certains voyeurs arrivés à la gare avec des véhicules personnels, ont dû se rendre à l’évidence, ils ne pourront pas effectuer leur déplacement à l’intérieur du pays. Ceux qui effectuaient des voyages urgents ne cessaient de pester contre le gouvernement. « La grève nous cause des désagréments, mais au fond, les chauffeurs ont raison, car s’ils augmentent les prix, c’est nous qui allons nous révolter contre eux », a sagement reconnu une dame en partance pour Korhogo, mais qui malheureusement a dû retourner à la maison. Les coxers (des jeunes qui cherchent les passagers pour les compagnies moyennant une rétribution financière), ne sont pas en reste. « Il faut que le gouvernement réagisse rapidement. La situation ne peut pas continuer ainsi. Sans transport comment vais-je trouver mon mangement (pain quotidien) », ne cessait de se lamenter un coxer rencontré du côté de la gare de San-Pedro.
En tout cas, le moins que l’on puisse écrire, c’est que la grève des transporteurs a carrément plombé l’activité commerciale à Adjamé. Les populations ont dû se rabattre sur les bus de la sotra. Les plus téméraires se sont tout simplement mis à la marche.
Notons que dans certains établissements scolaires, notamment primaires, les cours n’ont pas été dispensés. Faute d’élèves.
Dao Maïmouna
En tout cas, le moins que l’on puisse écrire, c’est que la grève des transporteurs a carrément plombé l’activité commerciale à Adjamé. Les populations ont dû se rabattre sur les bus de la sotra. Les plus téméraires se sont tout simplement mis à la marche.
Notons que dans certains établissements scolaires, notamment primaires, les cours n’ont pas été dispensés. Faute d’élèves.
Dao Maïmouna