Une fois leur diplôme en poche, les étudiants de Criminologie sont confrontés à l’épineux problème d’un emploi qui corresponde à leurs études.
Aminata Meité, titulaire d’une maîtrise de Criminologie depuis 2004 s’est résignée à son sort. «Dès que j’ai eu ma maîtrise, j’ai présenté le concours de l’Ena (Ecole nationale d’administration) avec l’accord de mon tuteur qui a promis de m’aider. Malheureusement, ça n’a pas marché. L’année d’après, j’ai réessayé mais sans succès. J’ai donc abandonné. Aujourd’hui, je fais un petit commerce qui me permet de joindre les deux bouts en attendant que je trouve du travail », confie celle-ci. A l’instar d’Aminata, Ahilé Olivier, titulaire également d’une maîtrise de Criminologie, depuis 2008, se ronge les doigts. «Je pensais être affecté à la Fonction publique, mais il n’y a pas de travail à proprement parler fait pour nous. Car nous devons travailler en tant qu’expert du crime mais il n’y a pas de département en Côte d’Ivoire pour cela. Actuellement, j’essaie d’entrer dans les organisations internationales et en même temps, je veux obtenir mon Dea», dévoile Olivier. Et pourtant, selon un enseignant en Criminologie qui a requis l’anonymat, cette discipline qui est une science qui étudie les causes, la manifestation et la prévention du crime, offre plusieurs débouchés. «Le hic, c’est que la Criminologie est mal connue dans notre pays. Ceux qui ont étudié la Criminologie peuvent être commissaire de policier, conseiller juridique, professeur s’ils ont le Dea, conseiller d’éducation à l’Infs, assistants sociaux, éducateurs spécialisés, éducateurs préscolaires. En Europe, les cours de Criminologie sont chers payés. Il faut que les gens comprennent que la Criminologie est très importante car elle permet de comprendre les comportements des criminels», explique-t-il. Mais Claude Zon, étudiant en Fip 2(équivalent du Deug 2) en Criminologie se veut réaliste. « Quand j’ai opté pour la Criminologie, je savais qu’il n’y avait pas de débouchés réels concernant la formation. Les aînés m’ont fait comprendre que je devais essayer de présenter des concours. Mais moi, c’est le diplôme qui m’intéressait pour passer le concours de police. Je suis en train de réfléchir pour voir si j’irai jusqu’en licence pour pouvoir devenir commissaire de police. Le problème, c’est qu’avec les concours, ce n’est pas sûrs à 100%. Il faut avoir des connaissances ou payer de l’argent », déplore l’étudiant. Mais, selon une source qui s’est voulue réservée, la Criminologie est méconnue car récente. «Le département a vu le jour récemment dans les années 90. Mais dire qu’il n’y a pas de débouchés serait exagéré. Nous avons des étudiants qui sont aujourd’hui à l’Ena et l’Ens (Ecole normale supérieure). Et chaque année, les étudiants ne cessent d’affluer preuve que la Criminologie est aimée», explique la source.
Napargalè Marie
Aminata Meité, titulaire d’une maîtrise de Criminologie depuis 2004 s’est résignée à son sort. «Dès que j’ai eu ma maîtrise, j’ai présenté le concours de l’Ena (Ecole nationale d’administration) avec l’accord de mon tuteur qui a promis de m’aider. Malheureusement, ça n’a pas marché. L’année d’après, j’ai réessayé mais sans succès. J’ai donc abandonné. Aujourd’hui, je fais un petit commerce qui me permet de joindre les deux bouts en attendant que je trouve du travail », confie celle-ci. A l’instar d’Aminata, Ahilé Olivier, titulaire également d’une maîtrise de Criminologie, depuis 2008, se ronge les doigts. «Je pensais être affecté à la Fonction publique, mais il n’y a pas de travail à proprement parler fait pour nous. Car nous devons travailler en tant qu’expert du crime mais il n’y a pas de département en Côte d’Ivoire pour cela. Actuellement, j’essaie d’entrer dans les organisations internationales et en même temps, je veux obtenir mon Dea», dévoile Olivier. Et pourtant, selon un enseignant en Criminologie qui a requis l’anonymat, cette discipline qui est une science qui étudie les causes, la manifestation et la prévention du crime, offre plusieurs débouchés. «Le hic, c’est que la Criminologie est mal connue dans notre pays. Ceux qui ont étudié la Criminologie peuvent être commissaire de policier, conseiller juridique, professeur s’ils ont le Dea, conseiller d’éducation à l’Infs, assistants sociaux, éducateurs spécialisés, éducateurs préscolaires. En Europe, les cours de Criminologie sont chers payés. Il faut que les gens comprennent que la Criminologie est très importante car elle permet de comprendre les comportements des criminels», explique-t-il. Mais Claude Zon, étudiant en Fip 2(équivalent du Deug 2) en Criminologie se veut réaliste. « Quand j’ai opté pour la Criminologie, je savais qu’il n’y avait pas de débouchés réels concernant la formation. Les aînés m’ont fait comprendre que je devais essayer de présenter des concours. Mais moi, c’est le diplôme qui m’intéressait pour passer le concours de police. Je suis en train de réfléchir pour voir si j’irai jusqu’en licence pour pouvoir devenir commissaire de police. Le problème, c’est qu’avec les concours, ce n’est pas sûrs à 100%. Il faut avoir des connaissances ou payer de l’argent », déplore l’étudiant. Mais, selon une source qui s’est voulue réservée, la Criminologie est méconnue car récente. «Le département a vu le jour récemment dans les années 90. Mais dire qu’il n’y a pas de débouchés serait exagéré. Nous avons des étudiants qui sont aujourd’hui à l’Ena et l’Ens (Ecole normale supérieure). Et chaque année, les étudiants ne cessent d’affluer preuve que la Criminologie est aimée», explique la source.
Napargalè Marie