En visite au Centre spatial Kennedy, à Cap Canaveral (Floride), M. Obama a annoncé que d'ici 2025, les Etats-Unis auront une nouvelle navette spatiale "destinée aux longs voyages afin de nous permettre d'initier les premières missions habitées au-delà de la lune, dans l'espace lointain".
"Nous commencerons par envoyer des astronautes sur une astéroïde pour la première fois dans l'histoire. D'ici au milieu des années 2030, je pense que nous pourrons envoyer des hommes en orbite sur Mars et les ramener sans dommage sur Terre. Un atterrissage sur Mars suivra", a ajouté le chef de la Maison Blanche. "J'espère être là pour le voir", s'est-il exclamé.
"Nous espérons faire un bond dans le futur", et non poursuivre sur le même chemin qu'avant, a déclaré le président américain, se voulant rassurant avec les employés de la NASA sur l'avenir du programme spatial des Etats-Unis alors que les navettes spatiales américaines doivent être mises à la retraite cette année.
Barack Obama a ainsi estimé que le programme spatial américain n'était pas un luxe mais une nécessité pour la nation et affirmé être "à 100% dévoué à la mission de la NASA et à son avenir". S'il a dit prendre en compte les critiques suscitées par son changement de stratégie, "ce qui compte, c'est que personne n'est plus dévoué aux vols habités dans l'espace, à l'exploration spatiale que moi. Mais, nous devons le faire de façon intelligente; nous ne pouvons continuer à faire les mêmes choses qu'avant".
Le Centre spatial Kennedy a inspiré la nation pendant un demi-siècle, a-t-il salué, ajoutant que la NASA représentait ce que signifie être américain: "atteindre de nouveaux sommets et parvenir à ce qui est possible, et cela n'est pas prêt d'entrer dans ses derniers jours".
Le président Obama a par ailleurs expliqué pourquoi il a mis fin en février à Constellation, le programme de retour sur la lune de son prédécesseur George W. Bush, pour privilégier un système compliqué de vols spatiaux publics et privés vers d'autres destinations.
"Nous y sommes déjà allés", a expliqué le chef de la Maison Blanche. "Il reste encore beaucoup d'espace à explorer", a-t-il ajouté.
Le président Obama a toutefois annoncé qu'une partie du programme de retour sur la lune sera maintenue: le véhicule spatial Orion qui servira de module d'urgence pour la station spatiale.
Pour mieux convaincre son auditoire du bien-fondé de sa stratégie, M. Obama a mis l'accent sur des projets qui permettront de sauver des emplois, de donner une formation à d'autres et de prolonger la vie de la Station spatiale internationale (ISS).
Le président américain a annoncé que six milliards de dollars (environ 4,4 milliards d'euros) seront accordés à des sociétés privées pour construire leurs propres navettes spatiales, après la mise à la retraite des navettes spatiales américaines.
Le président américain a par ailleurs décidé de prolonger la mission de l'ISS de cinq ans. Des milliards de dollars ont été attribués à la recherche pour développer des fusées gouvernementales pour de futures missions vers une proche astéroïde, la lune, les satellites de Mars ou d'autres lieux dans l'espace. Ces missions pourraient être une étape vers une éventuelle mission sur Mars.
Le président américain a par ailleurs promis de créer des emplois supplémentaires dans la région de Cap Carnaveral et "plus de 10.000 emplois dans le pays dans les prochaines années", notamment en Floride.
M. Obama a affirmé que son administration soutiendrait la poursuite de l'exploration spatiale au moyen de vols habités "non seulement avec des dollars, mais aussi avec des objectifs clairs et un but plus large".
Le président a visité les rampes de lancement du centre Kennedy et s'est exprimé dans le bâtiment où ont vécu, avant de décoller vers la lune, les astronautes du programme Apollo Neil Armstrong, Jim Lovell et Eugene Cernan. Des "héros" américains qui ont tous critiqué son projet spatial, estimant qu'il mettrait fin à la suprématie américaine dans ce domaine.
La stratégie de Barack Obama "fournira plus d'emplois (...), plus d'investissements dans l'innovation (...) et un programme spatial plus ambitieux et durable pour l'avenir", a déclaré Robert Gibbs, porte-parole de la Maison Blanche.
Le programme spatial de M. Obama compte sur des entreprises privées pour assurer des vols vers l'ISS, et leur distribuera près de 6 milliards de dollars pour les aider à construire leurs engins spatiaux.
Il prolongera l'exploitation de la station orbitale de cinq ans et injectera des milliards de dollars dans la mise au point par la NASA d'une fusée destinée à de futures missions vers un astéroïde, la lune, des lunes martiennes et d'autres lieux éloignés de la Terre. Ces différents objectifs serviraient de "tremplins" à une mission ultérieure vers Mars.
Les élus de Floride ont un autre souhait plus immédiat: des vols de navettes spatiales supplémentaires. Le sénateur George LeMieux, un républicain, a déclaré jeudi avoir été informé par le directeur du Centre spatial Kennedy qu'il y avait assez de pièces détachées pour assurer un ou deux vols supplémentaires de navettes. C'est ce que les responsables de la Floride veulent aujourd'hui, dit-il.
La navette Discovery effectue actuellement une mission de ravitaillement de l'ISS. Après son retour sur Terre, prévu lundi, il ne reste plus que trois vols de navette programmés. George W. Bush avait décidé en 2004 de la mise à la retraite des navettes pour financer le programme Constellation, qui a été annulé en février, M. Obama jugeant qu'il n'était pas soutenable et était sous-financé.
Mais pour Armstrong, Lovell et Cernan, la mort de Constellation est aussi celle de l'ensemble du programme spatial habité américain. "L'Amérique doit décider si elle veut rester un leader dans l'espace", ont écrit les trois anciens astronautes dans une lettre adressée aux médias.
L'administration Obama a toutefois reçu le soutien de Buzz Aldrin, coéquipier d'Armstrong dans la célèbre mission Apollo 11, qui a déclaré dans un communiqué: "les mesures que nous prendrons en suivant la direction du président mettront la NASA et d'autres agences spatiales en meilleure position pour envoyer à terme des humains vers Mars et vers d'autres destinations passionnantes le plus rapidement possible."
Mardi, l'administration Obama a annoncé qu'elle sauverait le projet de capsule spatiale Orion, qui faisait partie du programme Constellation. Mais au lieu d'emmener des astronautes vers la lune, la future capsule sera amarrée à l'ISS pour servir de véhicule de secours.
M. Obama est le premier président américain en exercice depuis 12 ans à visiter le Centre spatial Kennedy. Il devait y rester quelques heures. AP
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"Nous commencerons par envoyer des astronautes sur une astéroïde pour la première fois dans l'histoire. D'ici au milieu des années 2030, je pense que nous pourrons envoyer des hommes en orbite sur Mars et les ramener sans dommage sur Terre. Un atterrissage sur Mars suivra", a ajouté le chef de la Maison Blanche. "J'espère être là pour le voir", s'est-il exclamé.
"Nous espérons faire un bond dans le futur", et non poursuivre sur le même chemin qu'avant, a déclaré le président américain, se voulant rassurant avec les employés de la NASA sur l'avenir du programme spatial des Etats-Unis alors que les navettes spatiales américaines doivent être mises à la retraite cette année.
Barack Obama a ainsi estimé que le programme spatial américain n'était pas un luxe mais une nécessité pour la nation et affirmé être "à 100% dévoué à la mission de la NASA et à son avenir". S'il a dit prendre en compte les critiques suscitées par son changement de stratégie, "ce qui compte, c'est que personne n'est plus dévoué aux vols habités dans l'espace, à l'exploration spatiale que moi. Mais, nous devons le faire de façon intelligente; nous ne pouvons continuer à faire les mêmes choses qu'avant".
Le Centre spatial Kennedy a inspiré la nation pendant un demi-siècle, a-t-il salué, ajoutant que la NASA représentait ce que signifie être américain: "atteindre de nouveaux sommets et parvenir à ce qui est possible, et cela n'est pas prêt d'entrer dans ses derniers jours".
Le président Obama a par ailleurs expliqué pourquoi il a mis fin en février à Constellation, le programme de retour sur la lune de son prédécesseur George W. Bush, pour privilégier un système compliqué de vols spatiaux publics et privés vers d'autres destinations.
"Nous y sommes déjà allés", a expliqué le chef de la Maison Blanche. "Il reste encore beaucoup d'espace à explorer", a-t-il ajouté.
Le président Obama a toutefois annoncé qu'une partie du programme de retour sur la lune sera maintenue: le véhicule spatial Orion qui servira de module d'urgence pour la station spatiale.
Pour mieux convaincre son auditoire du bien-fondé de sa stratégie, M. Obama a mis l'accent sur des projets qui permettront de sauver des emplois, de donner une formation à d'autres et de prolonger la vie de la Station spatiale internationale (ISS).
Le président américain a annoncé que six milliards de dollars (environ 4,4 milliards d'euros) seront accordés à des sociétés privées pour construire leurs propres navettes spatiales, après la mise à la retraite des navettes spatiales américaines.
Le président américain a par ailleurs décidé de prolonger la mission de l'ISS de cinq ans. Des milliards de dollars ont été attribués à la recherche pour développer des fusées gouvernementales pour de futures missions vers une proche astéroïde, la lune, les satellites de Mars ou d'autres lieux dans l'espace. Ces missions pourraient être une étape vers une éventuelle mission sur Mars.
Le président américain a par ailleurs promis de créer des emplois supplémentaires dans la région de Cap Carnaveral et "plus de 10.000 emplois dans le pays dans les prochaines années", notamment en Floride.
M. Obama a affirmé que son administration soutiendrait la poursuite de l'exploration spatiale au moyen de vols habités "non seulement avec des dollars, mais aussi avec des objectifs clairs et un but plus large".
Le président a visité les rampes de lancement du centre Kennedy et s'est exprimé dans le bâtiment où ont vécu, avant de décoller vers la lune, les astronautes du programme Apollo Neil Armstrong, Jim Lovell et Eugene Cernan. Des "héros" américains qui ont tous critiqué son projet spatial, estimant qu'il mettrait fin à la suprématie américaine dans ce domaine.
La stratégie de Barack Obama "fournira plus d'emplois (...), plus d'investissements dans l'innovation (...) et un programme spatial plus ambitieux et durable pour l'avenir", a déclaré Robert Gibbs, porte-parole de la Maison Blanche.
Le programme spatial de M. Obama compte sur des entreprises privées pour assurer des vols vers l'ISS, et leur distribuera près de 6 milliards de dollars pour les aider à construire leurs engins spatiaux.
Il prolongera l'exploitation de la station orbitale de cinq ans et injectera des milliards de dollars dans la mise au point par la NASA d'une fusée destinée à de futures missions vers un astéroïde, la lune, des lunes martiennes et d'autres lieux éloignés de la Terre. Ces différents objectifs serviraient de "tremplins" à une mission ultérieure vers Mars.
Les élus de Floride ont un autre souhait plus immédiat: des vols de navettes spatiales supplémentaires. Le sénateur George LeMieux, un républicain, a déclaré jeudi avoir été informé par le directeur du Centre spatial Kennedy qu'il y avait assez de pièces détachées pour assurer un ou deux vols supplémentaires de navettes. C'est ce que les responsables de la Floride veulent aujourd'hui, dit-il.
La navette Discovery effectue actuellement une mission de ravitaillement de l'ISS. Après son retour sur Terre, prévu lundi, il ne reste plus que trois vols de navette programmés. George W. Bush avait décidé en 2004 de la mise à la retraite des navettes pour financer le programme Constellation, qui a été annulé en février, M. Obama jugeant qu'il n'était pas soutenable et était sous-financé.
Mais pour Armstrong, Lovell et Cernan, la mort de Constellation est aussi celle de l'ensemble du programme spatial habité américain. "L'Amérique doit décider si elle veut rester un leader dans l'espace", ont écrit les trois anciens astronautes dans une lettre adressée aux médias.
L'administration Obama a toutefois reçu le soutien de Buzz Aldrin, coéquipier d'Armstrong dans la célèbre mission Apollo 11, qui a déclaré dans un communiqué: "les mesures que nous prendrons en suivant la direction du président mettront la NASA et d'autres agences spatiales en meilleure position pour envoyer à terme des humains vers Mars et vers d'autres destinations passionnantes le plus rapidement possible."
Mardi, l'administration Obama a annoncé qu'elle sauverait le projet de capsule spatiale Orion, qui faisait partie du programme Constellation. Mais au lieu d'emmener des astronautes vers la lune, la future capsule sera amarrée à l'ISS pour servir de véhicule de secours.
M. Obama est le premier président américain en exercice depuis 12 ans à visiter le Centre spatial Kennedy. Il devait y rester quelques heures. AP
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