Combien de fonctionnaires et agents compte réellement l’Etat de Côte d’Ivoire ? Hier, au 20ème étage de l’immeuble Sciam, le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, et celui de la Fonction publique et de l’Emploi, Emile Guiriéoulou, ont lancé l’opération de recensement des fonctionnaires et agents de l’Etat par l’installation officielle du Comité de coordination et de pilotage. Placé sous la coordination générale des directeurs de cabinet des deux ministres, ce comité présidé par le directeur général de la Fonction publique qui est secondé dans cette tâche par le Dg du budget et des finances, devra dans une période de trois à quatre mois à compter de son installation, doter la Côte d’Ivoire d’une base de données unique et fiable des fonctionnaires et agents de l’Etat.
Avec en prime, la maîtrise de l’effectif de la fonction publique, mais aussi et surtout de la masse salariale qui avoisine actuellement 43% des ressources fiscales alors qu’elle devrait se limiter à 35%. Au terme de cette opération qui, au dire du ministre Charles Koffi Diby, va coûter 1,2 milliard de Fcfa à l’Etat, chaque fonctionnaire se verra attribuer une carte biométrique. Ce qui permettra d’extirper les faux fonctionnaires et agents de l’Etat de l’effectif de l’administration publique ivoirienne.*
Une fois cette nouvelle base de données élaborée, elle sera confrontée avec celle de la Solde et du ministère de la Fonction publique en vue de vérifier sa fiabilité. L’objectif final étant de confectionner une base consolidée de données. Déjà en 1996 et en 2002, des opérations de recensement ont été menées, mais n’ont pas fait l’objet de suivi ; « à cause des difficultés structurelles et institutionnelles dans la gestion des ressources humaines dans les administrations ivoiriennes », a expliqué le ministre Guiriéoulou. Avec la crise que vit le pays depuis près de huit ans, ces difficultés se sont accrues parce qu’aujourd’hui ce serait une gageure d’indiquer avec exactitude le nombre de fonctionnaires qui ont abandonné leur poste, qui sont décédés ou portés disparus.
« Cette opération de recensement permettra donc de moderniser la gestion des fonctionnaires et agents de l’Etat via le Système intégré de gestion des fonctionnaires et agents de l’Etat (Sigfae) », a annoncé encore le ministre de la Fonction publique et de l’Emploi. Qui a rappelé aux membres du comité de pilotage l’importance et la lourdeur de leur responsabilité ; car le «gouvernement attache du prix au succès de cette opération».
De l’effectif, le ministre Emile Guiriéoulou a révélé que la Côte d’Ivoire compte à ce jour, 160 000 fonctionnaires et agents de l’Etat. C’est une croissance quasi exponentielle de cet effectif qui était de 98 000 en 2000 et 104 000 en 2002. De même que l’effectif, la masse salariale n’a cesse de gonfler au fil des ans, passant d’environ 400 milliards de Fcfa il y a huit ans à 814 milliards de Fcfa en 2010.
De l’avis du ministre de l’Economie et des Finances, la maîtrise de l’effectif de la fonction publique contribuera à une meilleure gestion de la masse salariale, notamment dans sa composante indemnités liées aux fonctions de responsabilité. Car, c’est bien souvent que des indemnités sont payées à des gens qui n’occupent plus la même fonction à laquelle cette indemnité était liée. Ce recensement viendra donc clarifier les choses de sorte que les salaires et indemnités payés aillent réellement à ceux qui en ont droit et aux vrais fonctionnaires et agents de l’Etat. En tout état de cause, cette opération de recensement contribuera à rendre la gestion des ressources humaines de l’administration publique davantage transparente et à infléchir assurément la masse salariale que les partenaires de la Côte d’Ivoire, notamment le Fmi, trouve exorbitante (43% des ressources fiscales du pays).
Gooré Bi Hué
Avec en prime, la maîtrise de l’effectif de la fonction publique, mais aussi et surtout de la masse salariale qui avoisine actuellement 43% des ressources fiscales alors qu’elle devrait se limiter à 35%. Au terme de cette opération qui, au dire du ministre Charles Koffi Diby, va coûter 1,2 milliard de Fcfa à l’Etat, chaque fonctionnaire se verra attribuer une carte biométrique. Ce qui permettra d’extirper les faux fonctionnaires et agents de l’Etat de l’effectif de l’administration publique ivoirienne.*
Une fois cette nouvelle base de données élaborée, elle sera confrontée avec celle de la Solde et du ministère de la Fonction publique en vue de vérifier sa fiabilité. L’objectif final étant de confectionner une base consolidée de données. Déjà en 1996 et en 2002, des opérations de recensement ont été menées, mais n’ont pas fait l’objet de suivi ; « à cause des difficultés structurelles et institutionnelles dans la gestion des ressources humaines dans les administrations ivoiriennes », a expliqué le ministre Guiriéoulou. Avec la crise que vit le pays depuis près de huit ans, ces difficultés se sont accrues parce qu’aujourd’hui ce serait une gageure d’indiquer avec exactitude le nombre de fonctionnaires qui ont abandonné leur poste, qui sont décédés ou portés disparus.
« Cette opération de recensement permettra donc de moderniser la gestion des fonctionnaires et agents de l’Etat via le Système intégré de gestion des fonctionnaires et agents de l’Etat (Sigfae) », a annoncé encore le ministre de la Fonction publique et de l’Emploi. Qui a rappelé aux membres du comité de pilotage l’importance et la lourdeur de leur responsabilité ; car le «gouvernement attache du prix au succès de cette opération».
De l’effectif, le ministre Emile Guiriéoulou a révélé que la Côte d’Ivoire compte à ce jour, 160 000 fonctionnaires et agents de l’Etat. C’est une croissance quasi exponentielle de cet effectif qui était de 98 000 en 2000 et 104 000 en 2002. De même que l’effectif, la masse salariale n’a cesse de gonfler au fil des ans, passant d’environ 400 milliards de Fcfa il y a huit ans à 814 milliards de Fcfa en 2010.
De l’avis du ministre de l’Economie et des Finances, la maîtrise de l’effectif de la fonction publique contribuera à une meilleure gestion de la masse salariale, notamment dans sa composante indemnités liées aux fonctions de responsabilité. Car, c’est bien souvent que des indemnités sont payées à des gens qui n’occupent plus la même fonction à laquelle cette indemnité était liée. Ce recensement viendra donc clarifier les choses de sorte que les salaires et indemnités payés aillent réellement à ceux qui en ont droit et aux vrais fonctionnaires et agents de l’Etat. En tout état de cause, cette opération de recensement contribuera à rendre la gestion des ressources humaines de l’administration publique davantage transparente et à infléchir assurément la masse salariale que les partenaires de la Côte d’Ivoire, notamment le Fmi, trouve exorbitante (43% des ressources fiscales du pays).
Gooré Bi Hué