Les injonctions du Fmi pour la réduction de la masse salariale de la Côte d’Ivoire ne sont pas tombées dans des oreilles de sourds. En effet, hier, a eu lieu au 20ème étage de l’immeuble Sciam, le lancement de l’opération de recensement des Fonctionnaires et agents de l’Etat. Il a pour objectif la constitution d’une base de données fiable et sécurisée à partir de laquelle, dans le cadre de la gestion des ressources humaines de la Côte d’Ivoire, seront assurées une plus grande maîtrise des effectifs et une plus grande maîtrise de la masse salariale. Cette opération est co-conduite par le ministère de l’Economie et des Finances et celui de la Fonction publique et de l’Emploi. La masse salariale doit correspondre à nos propres ressources et respecter les normes en vigueur, soit 35% au lieu de 40 à 43% comme en Côte d’Ivoire », a indiqué le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby. Selon lui, si les ressources s’accroissent, l’on peut augmenter la masse salariale. « Nous devons donc mettre l’accent sur la bonne dépense, la juste dépense et la vraie dépense. Avec ce recensement, nous allons obtenir des chiffres fiables », a-t-il précisé. Abondant dans le même sens, Emile Guiriéoulou, ministre de l’Emploi et de la Fonction publique, a souligné l’importance pour l’Etat de payer des fonctionnaires qui travaillent effectivement pour l’Etat. « En 2000, il y avait 98 000 fonctionnaires. Nous sommes passés à 104 000 fonctionnaires en 2002 et 160 000 à ce jour. D’où la nécessité pour le gouvernement d’identifier l’ensemble de tous les fonctionnaires et agents de l’Etat », a-t-il affirmé. Aka Koffi Bernard, président du Comité de pilotage et de Coordination travaillera sous la supervision des deux ministères techniques afin de conduire à terme ce projet qui a une durée de quatre mois. Le coût de l’opération est estimé à 1,2 milliard de FCFA.
JEA
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