Hamed Bakayoko s'en est pris samedi dernier, au camp présidentiel. Il les a rendus responsables de l'impasse dans laquelle se trouve le processus de sortie de crise. Invité à prononcer une conférence sur le thème : « Processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire : bilan et perspective », l'ancien ministre des Nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic), par ailleurs directeur de campagne d'Alassane Ouattara, chargé de la jeunesse, a estimé que « le désarmement et la réunification du pays sont faits à 80%. C'est pour cela que le chef de l'Etat et ses partisans peuvent effectuer des tournées et des visites d'Etat dans les zones Centre, Nord et Ouest », a-t-il soutenu. Pour le nouveau conseiller spécial de Guillaume Soro, c'est donc un mauvais procès que le camp présidentiel fait aux Forces nouvelles. S'appuyant sur ce chapitre de l'Accord politique de Ouagadougou, Hamed Bakayoko a donc fait valoir que « tous les accords signés jusque-là sont en fait, bons. Mais ceux-ci souffrent, à chaque fois, d'une mauvaise application due à la mauvaise foi du camp présidentiel. Les refondateurs et leur chef créent fréquemment des problèmes parce qu'ils ont peur d'aller aux élections », a soutenu la cadre du Rdr qui a donc constaté qu'une fois de plus, « le processus est bloqué, la Côte d'Ivoire est bouchée. Elle est atteinte d'un cancer. Il lui faut une intervention chirurgicale pour enlever la partie cancéreuse ». D'où son appel aux militants de l'opposition, notamment à ceux du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) à « prendre part au western. Il nous faut un sursaut d'orgueil héroïque et historique », a invité Hamed Bakayoko. C'est à l'initiative de la direction de campagne d'Alassane Ouattara, zone 2 d'Abidjan que s'est tenue cette conférence de presse.
Marc Dossa
Marc Dossa