Les populations continuent de "souffrir le martyre" du fait de la crise énergétique qui secoue le pays depuis le 1er février 2010. Annoncée pour fin mars, après la réparation de la Centrale Azito, la solution au malheur des Ivoiriens n'a duré quelques jours. L'entretien lourd de la Compagnie ivoirienne de production d'électricité (Ciprel) d'une capacité de 110 Mw a remis le dispositif de calvaire en place. Ainsi depuis un moment donc, le délestage "haut débit" a repris ses droits de plus belle sur toute l'étendue du territoire national avec un programme spécifique et presque fidèle à l'ancien. La coupure d'électricité entraînant celle de l'eau potable, les populations sont sans électricité et sans eau depuis une semaine pour certaines, voire plus. Le constat est fait dans les grandes villes de l'intérieur dont notamment Yamoussoukro, Abengourou, Bouaké, Divo, Dimbokro, Adzopé…Dans le district d'Abidjan, l'interruption du courant est régulière dans les différents quartiers. Où les résidents vivent une situation difficile. Evidemment, comme la crise du carburant, celle de l'énergie impacte fort négativement les activités économiques et le quotidien des populations. Qui enregistrent, hélas, des pertes énormes en matériels électroménagers, en emplois, en produits alimentaires multiples, en produits pharmaceutiques…puisque les appareils tels les réfrigérateurs fonctionnant à l'électricité, ne peuvent tourner faute, bien sûr, d'énergie électrique. En conséquence, les Ivoiriens ne sont pas au bout de leur peine. L'attente restant encore longue car, pour espérer sortir de ce brasier, le rendez-vous a été pris pour le 31 mai 2010, malgré les assurances données par le directeur général de l'Electricité du ministère des Mines et de l'énergie, Simon Edy. Il avait annoncé la mise en service de Vridi I d'une capacité de 25 Mw, du groupe Agriko dont la puissance était dans une logique évolutive, et bien d'autres structures devant compléter l'énergie existante. Apparemment, la situation devait être, cette fois, plus vivable ou tenable. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Le malaise est toujours présent et n'épargne pas la plus grande partie des consommateurs. Qui dorment à la belle étoile, nonobstant la grande insécurité qui les menace. Il faut s'attendre à pire dans les centres hospitaliers…
P. T
P. T