Après cinq jours de grève, les chauffeurs ont repris le travail vendredi, mais certains restent encore sceptiques quant à l’application des 30Fcfa de réduction sur le prix du gasoil.
L’appel à la reprise du travail lancé, vendredi, par le comité de crise des syndicats acteurs et auxiliaires du transport (Ccsaat), au terme des négociations avec le gouvernement, ne semble pas avoir rencontré l’adhésion de tous les chauffeurs. D’autant que ces négociations ont continué jusque très tard dans la nuit du jeudi à vendredi derniers pour obtenir finalement, par césarienne, 30 Fcfa de réduction sur le prix du gasoil, là où les chauffeurs demandaient 145 Fcfa. Si certains chauffeurs ont voulu donner le coup d’envoi, vendredi à Cocody et au II Plateaux, après la déclaration du porte-parole du Ccsaat, Diabaté Losseni, d’autres par contre continuaient d’entretenir le flou autour de la gestion de cette crise. C’est le cas à Yopougon où l’on a observé samedi une timide reprise du trafic. La majorité des wôro wôro, gbakas et taxis compteurs étaient encore stationnés. A l’exception de quelques wôro wôro qui circulaient. Par contre, les premiers gbakas qui, très tôt le matin, avaient desservi Adjamé n’ont pas roulé au-delà de 8 heures. Ils sont retournés dans les rangs de ceux qui n’avaient pas encore mis le moteur en marche. Et dans cette situation, chacun y allait de son commentaire. Certains usagers, excédés, se demandaient quand est-ce que le transport allait reprendre. « J’ai l’impression que nous ne sommes pas encore sortis de l’ornière, parce que les chauffeurs menacent de tout arrêter lundi (aujourd’hui, Ndlr). Ce qui veut dire qu’ils n’ont pas encore trouvé un terrain d’entente avec le gouvernement », s’inquiétait un usager. Et un autre de renchérir : « C’est même à la une d’un journal ce matin (samedi, Ndlr).» Toute chose qui porte à croire que les chauffeurs restent divisés sur le retour au volant. «Nous sommes là, on essaye de rouler, nous ne sommes pas encore satisfaits, mais on attend jusqu’à lundi (aujourd’hui, Ndlr) pour voir la suite », expliquait dimanche un chauffeur de wôro wôro à Yopougon. Pour ce dernier, les négociations n’ont rien apporté. « Il faut qu’on aille à 145 Fcfa de réduction », maintient-il. Avis partagé par un autre taxieur qui pense que c’est un revers de reprendre le travail sans avoir obtenu le dernier mot dans la ‘’confrontation’’ avec l’Etat. Mais dans l’ensemble, Abidjan a renoué, hier, avec le trafic dense qu’on lui connaît. L’on a pu constater la circulation des taxis et autres véhicules intercommunaux dans toutes les communes. Mais pour beaucoup d’entre eux, cette reprise peut toujours être remise en cause. Beaucoup de chauffeurs qui disent ne pas être satisfaits de la réduction de 30 Fcfa attendent néanmoins de voir ce matin le retour à l’ancien prix (615 Fcfa), arguant que ce n’est pas le cas dans plusieurs stations. Affirmation que rejette en bloc le porte-parole du Csaat, Diabaté Losséni, que nous avons joint au téléphone. Pour lui, le nouveau prix est pratiqué depuis samedi. « Vous constaterez qu’il a eu une timide reprise à Yopougon, Anyama et à Abobo, c’est parce que les chauffeurs ont exigé que la baisse du prix soit un préalable, ce que nous avons obtenu en faisant pression sur les personnes en charge du carburant », a expliqué le syndicat. Mais tout compte fait, un flou demeure sur le dénouement de cette crise, d’autant que Diakité Yacouba, président du Cfscp-ci, se dit trahi par Adama Touré et Eric Diabaté, respectivement présidents du Cngrci et Csaat.
K.A
Légende : Les chauffeurs ont repris le travail
L’appel à la reprise du travail lancé, vendredi, par le comité de crise des syndicats acteurs et auxiliaires du transport (Ccsaat), au terme des négociations avec le gouvernement, ne semble pas avoir rencontré l’adhésion de tous les chauffeurs. D’autant que ces négociations ont continué jusque très tard dans la nuit du jeudi à vendredi derniers pour obtenir finalement, par césarienne, 30 Fcfa de réduction sur le prix du gasoil, là où les chauffeurs demandaient 145 Fcfa. Si certains chauffeurs ont voulu donner le coup d’envoi, vendredi à Cocody et au II Plateaux, après la déclaration du porte-parole du Ccsaat, Diabaté Losseni, d’autres par contre continuaient d’entretenir le flou autour de la gestion de cette crise. C’est le cas à Yopougon où l’on a observé samedi une timide reprise du trafic. La majorité des wôro wôro, gbakas et taxis compteurs étaient encore stationnés. A l’exception de quelques wôro wôro qui circulaient. Par contre, les premiers gbakas qui, très tôt le matin, avaient desservi Adjamé n’ont pas roulé au-delà de 8 heures. Ils sont retournés dans les rangs de ceux qui n’avaient pas encore mis le moteur en marche. Et dans cette situation, chacun y allait de son commentaire. Certains usagers, excédés, se demandaient quand est-ce que le transport allait reprendre. « J’ai l’impression que nous ne sommes pas encore sortis de l’ornière, parce que les chauffeurs menacent de tout arrêter lundi (aujourd’hui, Ndlr). Ce qui veut dire qu’ils n’ont pas encore trouvé un terrain d’entente avec le gouvernement », s’inquiétait un usager. Et un autre de renchérir : « C’est même à la une d’un journal ce matin (samedi, Ndlr).» Toute chose qui porte à croire que les chauffeurs restent divisés sur le retour au volant. «Nous sommes là, on essaye de rouler, nous ne sommes pas encore satisfaits, mais on attend jusqu’à lundi (aujourd’hui, Ndlr) pour voir la suite », expliquait dimanche un chauffeur de wôro wôro à Yopougon. Pour ce dernier, les négociations n’ont rien apporté. « Il faut qu’on aille à 145 Fcfa de réduction », maintient-il. Avis partagé par un autre taxieur qui pense que c’est un revers de reprendre le travail sans avoir obtenu le dernier mot dans la ‘’confrontation’’ avec l’Etat. Mais dans l’ensemble, Abidjan a renoué, hier, avec le trafic dense qu’on lui connaît. L’on a pu constater la circulation des taxis et autres véhicules intercommunaux dans toutes les communes. Mais pour beaucoup d’entre eux, cette reprise peut toujours être remise en cause. Beaucoup de chauffeurs qui disent ne pas être satisfaits de la réduction de 30 Fcfa attendent néanmoins de voir ce matin le retour à l’ancien prix (615 Fcfa), arguant que ce n’est pas le cas dans plusieurs stations. Affirmation que rejette en bloc le porte-parole du Csaat, Diabaté Losséni, que nous avons joint au téléphone. Pour lui, le nouveau prix est pratiqué depuis samedi. « Vous constaterez qu’il a eu une timide reprise à Yopougon, Anyama et à Abobo, c’est parce que les chauffeurs ont exigé que la baisse du prix soit un préalable, ce que nous avons obtenu en faisant pression sur les personnes en charge du carburant », a expliqué le syndicat. Mais tout compte fait, un flou demeure sur le dénouement de cette crise, d’autant que Diakité Yacouba, président du Cfscp-ci, se dit trahi par Adama Touré et Eric Diabaté, respectivement présidents du Cngrci et Csaat.
K.A
Légende : Les chauffeurs ont repris le travail