Entretien routier - Dagobert Banzio réclame 1525 milliards FCfa

Les états généraux de la route se sont ouverts hier lundi 19 avril 2010 à la salle des plénières de l`Assemblée nationale au plateau en présence de plusieurs autorités exerçant dans le domaine des Travaux publics. Trois jours durant, ces experts réfléchiront sur le thème :"Quelle politique routière pour un développement durable". A l`ouverture des travaux, le ministre des infrastructures économiques faisant le bilan, a dépeint le tableau sombre que présente le réseau routier ivoirien. Selon lui, de 25 000 km en 1960 ce réseau est aujourd`hui d`un linéaire total de 82 996 km dont 6514 km(0,8%) sont revêtues, avec 136 km d`autoroute et 75 482 km(92%) en terre. Cet important patrimoine, a t- il révélé, représente un investissement cumulé d`environ 4000 milliards de francs CFA et représente environ 45% du réseau routier de l`espace UEMOA. Cependant, il s`est inquiété du constat que ce patrimoine est en dégradation continue et les raisons principales de cette situation sont le déficit d`entretien; l’amortissement du réseau : plus de 80% du réseau bitumé a dépassé son espérance de vie dont la moyenne d`âge est estimée à 15 ans. Sans oublier de mentionner que 30% du trafic constitué des poids lourds dégrade davantage le réseau routier. Par ailleurs, il a indiqué qu`environ 2500 km de routes revêtues ont dépassé le seuil de dégradation tolérable. Ce qui nécessite un entretien dont le coût est estimé à environ 1250 milliards de francs CFA. Quant au rattrapage du déficit d`entretien des routes en terre, l`ancien ministre des Sports et des Loisirs le chiffre à 275 milliards. Alors que le budget alloué ces dernières années à cet effet est en moyenne de 13 milliards de nos francs par an pendant que les besoins sont estimés au minimum à 50 milliards de FCfa pour uniquement l`entretien courant du réseau existant. Face à ce tableau peu reluisant du réseau routier ivoirien, le ministre des Infrastructures économiques a souhaité que ces présentes assises soient l`occasion pour les acteurs de faire le bilan global des acquis et des réformes successives depuis l`indépendance, afin que soit trouvé des solutions pour le développement des routes. Ces travaux qui se sont ouverts à la salle des plénières de l`assemblée nationale vont se poursuivre en différentes commissions au Centre des Métiers de l`Electricité de Bingerville avec pour conférenciers les anciens ministres des Travaux Publics, notamment Jean Claude Kouassi, Ezan Akélé, Jean Michel Moulod et Adama Coulibaly Nibizana.

Idrissa Konaté