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Économie Publié le mercredi 21 avril 2010 | Nord-Sud

Transport aérien : Le volcan islandais touche l’aéroport d’Abidjan

© Nord-Sud Par Malglaive_abacapress.com
KLM a fait voler sans encombre un avion dans le nuage de cendres volcaniques
Photo d`archives
Les nuages de cendres volcaniques apparus en Islande affectent la navigation aérienne. Des dizaines de voyageurs continuent de se présenter à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny sans pouvoir embarquer d’autant que la réouverture des lignes long-courrier n’est toujours pas effective. Un premier vol Air France-KLM, parti de la capitale ivoirienne, la veille, a atterri tôt mardi à Roissy Charles De Gaulle mais la reprise du trafic à l’aéroport d’Abidjan reste très faible. «Suite à la fermeture de l’espace aérien, tous les vols Air France au départ d’Abidjan sont annulés jusqu’à nouvel avis», souligne un communiqué au siège du transporteur français.

Abidjan-Paris: le visa vient du ciel

«En raison du nuage de cendres provenant de l’éruption volcanique en Islande, la direction générale de l’aviation civile (Dgac) a ordonné la fermeture des aéroports de Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly jusqu’au mardi 20 avril à Paris», précise une note d’information affichée sur l’écran d’un ordinateur à l’intérieur de l’édifice. En cette période de pointe pour les compagnies aériennes, les pertes sont incalculables. Malgré tout, Pamphile Konan et son fils sont bien obligés de reporter leur voyage qu’ils avaient programmé pour hier. Mais si le ciel se montre un peu moins capricieux, ils pourront peut-être embarqués aujourd’hui pour Bruxelles en Belgique. En fait, Brussels Airlines qui dessert aussi Abidjan a également été obligée de suspendre ses vols depuis vendredi. «L’espace aérien belge restera officiellement fermé au trafic aérien, selon la direction générale de l’aviation civile belge», souligne un membre du personnel navigant qui note que la remise en service de l’espace aérien belge est assujettie à de meilleures conditions, démultipliant les souffrances à Abidjan. En effet, environ une semaine après l’éruption, la suspension du transport aérien entre la mégalopole abidjanaise et plusieurs destinations européennes, principalement la France et la Belgique se poursuit. Les responsables de British Airways confirment, eux aussi, qu’ils ont ajourné tous les vols courts et moyen-courrier, en raison de nouvelles inquiétudes sur l’intensité du nuage de cendres. Toutefois, la compagnie britannique escompte pouvoir reprendre ses vols long-courrier dès que possible. Certes, en volume, ils sont moins importants mais trois cratères du volcan en éruption continuent de cracher des cendres. Sur les bords de la lagune Ebrié, les conséquences se font sentir. Selon l’IATA, sur les 6 jours que dure le mouvement, plus de 2.000 personnes n’ont pas pu voyager. Effectivement, au niveau du tableau lumineux qui trône sur les box d’enregistrement, seuls les vols en direction des capitales africaines sont maintenus. Et Air Ivoire se taille la part du lion même si elle a également annulé l’ensemble de ses vols vers Paris. Lorsque notre équipe arrive dans le hall à la mi-journée de mardi, la speakerine annonce que le transporteur ivoirien maintient ses dessertes en direction de Dakar, Douala, Cotonou, Ouagadougou, Libreville et Bamako.

Le trafic perturbé

N’empêche, l’affluence n’est pas de mise. On ne se bouscule pas dans le hall où à l’accoutumée, accompagnateurs, commerçants et autres spéculateurs de tout acabit font des va-et-vient incessants. Ethiopian Airways et Afriqiyah Airways dont la plus grande partie de la clientèle se trouve dans les pays asiatiques, essaient de tirer leur épingle du jeu. Kenya Airways aussi. Mais le trafic est aussi perturbé du fait des escales en Europe. En effet, l’aéroport tourne au ralenti et les touristes venus passer des vacances sont bloqués dans les hôtels. A l’international, Lufthansa a demandé et obtenu l’autorisation de rapatrier ses avions vers des aéroports allemands notamment Francfort, Munich et Düsseldorf et la quasi-totalité des vols en partance ou à destination d’Abidjan sont gelés. Dans cette situation économique désastreuse, les compagnies sont sur le qui-vive et tentent de convaincre les politiques afin de lever les mesures de fermeture des aéroports. L’Autorité nationale de l’aviation civile (Anac) estime que cette mesure ne relève pas d’elle et qu’elle subit tout simplement la situation en Islande. «Ce n’est pas nous qui avons des problèmes climatiques. Nous ne faisons que subir parce que nous avons des relations commerciales», explique une source proche du directeur général Jean Kouassi Abonoua. En tout état de cause, les activités connexes sont frappées de plein fouet : opérateurs touristiques, conducteurs de taxis et autres agents de change pleurent. Cependant, la situation semble vouloir s’améliorer. Air France a décidé de programmer des vols long-courrier dans certaines villes de province telles que Bordeaux. Marseille, Nice, Pau et Toulouse sont également sur la liste. Une bonne nouvelle pour le chef d’escale adjoint de la compagnie française à Abidjan Franck Lecoeuche qui espère que l’espace aérien devrait s’éclaircir intégralement d’ici peu. Pour l’heure, plusieurs groupes aériens maintiennent la pression afin que les autorités ouvrent le cockpit. Abidjan en a plus que besoin.

Lanciné Bakayoko
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