En marge des festivités marquant les 50 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire, plusieurs activités de réflexion sont menées sur les grands sujets qui découlent de ce jubilé. « La tribune des débats du cinquantenaire, une initiative inscrite dans cette donnée, a eu pour invité, hier mardi à l’hôtel Communal de Cocody, le professeur Niamkey Koffi, Philosophe, politologue et porte-parole du président Bédié. A cette tribune de libre échange, l’homme de lettres a entretenu les journalistes autour du thème. « La souveraineté nationale face à la France et le monde global ». Le Pr Niamkey Koffi a, dans une analyse pertinente, expliqué le terme souveraineté que les états confondent avec la liberté. Pour l’homme de Philosophie, la souveraineté de chaque état est limitée par la souveraineté de l’état voisin. Ceci pour dire que la souveraineté est relative. Aucun état, fut-il puissant, ne doit au nom d’une quelconque souveraineté vivre en autarcie, a précisé le professeur Niamkey Koffi. Aussi a-t-il ajouté que les rapports des pouvoirs sont désormais, négociables, coopératifs. « L’indépendance n’est pas de faire de nos amis, des ennemis. Il ne faut pas considérer le pays colonisateur comme un pire ennemi. La colonisation fait partie de notre histoire. Si nous le refusons et que nous restons villageois dans la tête, nous resterons au bord de la route de la globalisation » a indiqué le porte-parole de Bédié. S’exprimant sur la célébration du cinquantenaire, Pr Niamkey Koffi est très amer. « Le cinquantenaire est un bêtise. Quand un pays n’a pas d’hôpitaux, d’universités, d’écoles et que sa jeunesse est au chômage, c’est une politique irresponsable de vouloir fêter son cinquantenaire. Des états qui ont trois mille ans, ne fêtent pas ; mais nos états qui n’ont pas toutes les conditions de développement, font de leur priorité, la fête des 50 ans ».
JN
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