Les gouvernements africains en général et celui de la Côte d’Ivoire en particulier, ont-ils opéré le bon choix économique? 50 années après, les praticiens de l’économie ont décidé de mettre le pied dans le plat et faire bouillonner les idées. Et c’est la Commission nationale d’organisation du cinquantenaire de la Côte d’Ivoire, qui offre le cadre d’une telle réflexion. A la faveur de son deuxième grand rendez-vous préparatoire du cinquantième anniversaire de la Côte d’Ivoire. Depuis lundi, dans la ville balnéaire de San-Pédro, à environ 400 Km à l’est d’Abidjan, sur le littoral, économistes, juristes, politologues, géographes… tentent, sous la brise de l’océan Atlantique, de saisir tous les contours des «conditions économiques de l’indépendance à l’ère de la mondialisation : mythes et réalités en Afrique de l’ouest».
A l’ouverture des travaux, le président de la Commission nationale, l’Ambassadeur Pierre Kipré, par ailleurs président de la Commission nationale du cinquantenaire, a immédiatement fixé la population sur l’esprit de la rencontre : «la réflexion collective est au centre de tout cet anniversaire, pour en faire d’abord une fête de l’esprit avant d’être une simple représentation esthétique de nos arts du spectacle ou une vaste agape». Et le président du comité scientifique, le Pr Aké N’Gbo, de ce pré-colloque d’embrayer, en soulignant que c’est un rendez-vous scientifique particulier.
Il appartient aux universitaires présents à San-Pedro de s’engager dans la problématique du développement économique du pays et partant, de toute l’Afrique. A ce sujet, le président du Conseil économique et social, président du pré-colloque, Laurent Dona-Fologo, a rappelé ces propos du Président Houphouet-Boigny : «nous avons acquis l’indépendance, mais c’était une indépendance nominale, artificielle. Le temps viendra où vous devez vous battre pour atteindre la vraie indépendance, c’est-à-dire l’indépendance économique».
Toute porte à croire que cette heure a sonné pour les intellectuels ivoiriens. C’est pourquoi, le Pr Aké N’Gbo a dit qu’il s’agit d’évaluer ce qui a été fait, ce qui a marché et ce qui ne l’a pas été. En termes clairs, les participants au pré-colloque de San-Pedro doivent adopter une vision futuriste. Vision qui s’appuie sur approche prospective afin de dégager une nouvelle perspective économique pour la Côte d’Ivoire.
Le président de la Commission nationale, Pierre Kipré, a résumé cela en ces termes : «c’est un engagement à fonder la vision du futur africain sur le bilan rationnel et dépassionné de ces 50 années et non sur des projections approximatives d’une réalité si mouvante et si oppressive que la mondialisation des mouvements de capitaux, de techniques, des idées et même des courants migratoires». Pour le président Fologo, tout simplement, cette liberté économique ne s’acquiert pas, mais elle se conquiert. Et c’est une bataille de longue haleine, qui demande assez de vigilance.
Le Pr Kipré semble avoir saisi cette réalité, en affirmant que les pays africains ne savent toujours pas le visage pris par leurs agresseurs quand le faible poids du continent dans la production mondiale des biens et services est utilisé comme prétexte, pour justifier la présence massive de «prédateurs de tout acabit». Dans une démarche dialectique, propre à tout universitaire, il s’est dans une seconde phase, retourné vers les Africains, qui, pour leur part, prêtent le flanc à des situations dramatiques, par le faible niveau de productivité du travail et la faible mobilisation des ressources humaines.
L’enjeu est de taille. Car, il est question de redonner espoir aux générations futures. «Nous ne devrons plus être, en 2060, le sujet principal des discours sur l’aide, fût-elle humanitaire ! Nous ne voulons plus, pour nos descendants, voire nos Etats tendre la main», a justifié M. Kipré. C’est pourquoi, il a demandé aux participants d’aider à briser les chaînes de la pauvreté, qu’il a qualifiée de nouveau nom donné à l’esclavage, en ces temps de mondialisation. Le pré-colloque durera trois jours. Il enregistre la participation d’universitaires venus du Cameroun, Ghana, Niger et du Sénégal. Au total 27 communications seront prononcées, soit trois en plénière et 24 en ateliers.
Adama Koné
A l’ouverture des travaux, le président de la Commission nationale, l’Ambassadeur Pierre Kipré, par ailleurs président de la Commission nationale du cinquantenaire, a immédiatement fixé la population sur l’esprit de la rencontre : «la réflexion collective est au centre de tout cet anniversaire, pour en faire d’abord une fête de l’esprit avant d’être une simple représentation esthétique de nos arts du spectacle ou une vaste agape». Et le président du comité scientifique, le Pr Aké N’Gbo, de ce pré-colloque d’embrayer, en soulignant que c’est un rendez-vous scientifique particulier.
Il appartient aux universitaires présents à San-Pedro de s’engager dans la problématique du développement économique du pays et partant, de toute l’Afrique. A ce sujet, le président du Conseil économique et social, président du pré-colloque, Laurent Dona-Fologo, a rappelé ces propos du Président Houphouet-Boigny : «nous avons acquis l’indépendance, mais c’était une indépendance nominale, artificielle. Le temps viendra où vous devez vous battre pour atteindre la vraie indépendance, c’est-à-dire l’indépendance économique».
Toute porte à croire que cette heure a sonné pour les intellectuels ivoiriens. C’est pourquoi, le Pr Aké N’Gbo a dit qu’il s’agit d’évaluer ce qui a été fait, ce qui a marché et ce qui ne l’a pas été. En termes clairs, les participants au pré-colloque de San-Pedro doivent adopter une vision futuriste. Vision qui s’appuie sur approche prospective afin de dégager une nouvelle perspective économique pour la Côte d’Ivoire.
Le président de la Commission nationale, Pierre Kipré, a résumé cela en ces termes : «c’est un engagement à fonder la vision du futur africain sur le bilan rationnel et dépassionné de ces 50 années et non sur des projections approximatives d’une réalité si mouvante et si oppressive que la mondialisation des mouvements de capitaux, de techniques, des idées et même des courants migratoires». Pour le président Fologo, tout simplement, cette liberté économique ne s’acquiert pas, mais elle se conquiert. Et c’est une bataille de longue haleine, qui demande assez de vigilance.
Le Pr Kipré semble avoir saisi cette réalité, en affirmant que les pays africains ne savent toujours pas le visage pris par leurs agresseurs quand le faible poids du continent dans la production mondiale des biens et services est utilisé comme prétexte, pour justifier la présence massive de «prédateurs de tout acabit». Dans une démarche dialectique, propre à tout universitaire, il s’est dans une seconde phase, retourné vers les Africains, qui, pour leur part, prêtent le flanc à des situations dramatiques, par le faible niveau de productivité du travail et la faible mobilisation des ressources humaines.
L’enjeu est de taille. Car, il est question de redonner espoir aux générations futures. «Nous ne devrons plus être, en 2060, le sujet principal des discours sur l’aide, fût-elle humanitaire ! Nous ne voulons plus, pour nos descendants, voire nos Etats tendre la main», a justifié M. Kipré. C’est pourquoi, il a demandé aux participants d’aider à briser les chaînes de la pauvreté, qu’il a qualifiée de nouveau nom donné à l’esclavage, en ces temps de mondialisation. Le pré-colloque durera trois jours. Il enregistre la participation d’universitaires venus du Cameroun, Ghana, Niger et du Sénégal. Au total 27 communications seront prononcées, soit trois en plénière et 24 en ateliers.
Adama Koné