Arrivé, hier à Abidjan, pour une visite de 48 heures, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a démenti être venu initier un nouveau processus de sortie de crise.
Dès sa descente d`avion, hier, à l`aéroport international Félix Houphouet-Boigny, Abdoulaye Wade a tenu à lever toute équivoque relative à sa visite d`amitié et de travail. « Je ne suis pas venu faire de la médiation, il faut que cela soit très clair. Rassurez-vous, cette question-là, on peut la mettre de côté. Je suis venu répondre à une invitation », a déclaré le président sénégalais qui a été accueilli notamment par son homologue ivoirien, Laurent Gbagbo, et par le Premier ministre Guillaume Soro. Cette mise au point était d`autant plus importante que, selon de nombreux observateurs de la scène politique, la venue à Abidjan, de Me Wade avait pour but de relancer le processus de sortie de crise, en panne depuis bientôt cinq mois. Exit donc les rumeurs d`un nouveau dialogue direct inter-ivoirien en terre sénégalaise. « Le président Gbagbo m`a invité à faire une visite. Je suis venu chez moi, je me sens très bien ici parce que nous avons d`excellentes relations entre nos deux pays », a précisé Abdoulaye Wade, comme pour rassurer ceux qui avaient encore des doutes sur ses réelles intentions dans le cadre de cette « visite d`amitié et de travail » de 48 heures. « Je suis venu parler d`autre chose, c`est-à-dire la relance de la coopération entre le Sénégal et la Côte d`Ivoire, même si celle-ci n`a jamais été rompue », a-t-il poursuivi. Autrement dit, c`est un retour de l`ascenseur à Laurent Gbagbo qui a séjourné du 2 au 4 avril derniers à Dakar. Si on l`en croit, c`est donc au nom des liens qui unissent la Côte d`Ivoire et le Sénégal que le président Abdoulaye Wade a décidé de mettre à profit son séjour en terre ivoirienne pour échanger avec quelques acteurs de la sortie de crise. « Bien sûr, je m`entretiendrai avec des chefs de partis politiques que je connais depuis au moins dix ans », a clamé l`hôte de la Côte d`Ivoire qui soutient avoir toujours foi en la médiation du président burkinabé, Blaise Compaoré. « La médiation, c`est moi et les autres qui l`avons confiée à Blaise Compaoré. Personnellement, je suis très content de ce qu`il a fait. Je lui ai d`ailleurs téléphoné avant d`arriver à Abidjan », a ajouté le président sénégalais qui a eu, en début de soirée, un tête-à-tête d`environ une heure avec son homologue ivoirien. Même si rien n`a filtré des échanges entre les deux hommes d`Etat, on imagine assez aisément que la relance de la coopération ivoiro-sénégalaise et du processus de sortie de crise en Côte d`Ivoire a constitué le menu principal du tête-à-tête. Mais d`ores et déjà, on retiendra qu`Abdoulaye Wade a remis un chèque de 70 millions à Laurent Gbagbo pour la construction de la « case des tout-petits », une organisation qui sera chargée d`accueillir des enfants à qui seront enseignés les valeurs culturelles africaines. En attendant un deuxième tête-à-tête entre les deux chefs d`Etat prévu aujourd`hui, Abdoulaye Wade s`est retiré dans son hôtel où il a échangé avec plusieurs responsables de partis politiques impliqués dans la sortie de crise.
Marc Dossa
Dès sa descente d`avion, hier, à l`aéroport international Félix Houphouet-Boigny, Abdoulaye Wade a tenu à lever toute équivoque relative à sa visite d`amitié et de travail. « Je ne suis pas venu faire de la médiation, il faut que cela soit très clair. Rassurez-vous, cette question-là, on peut la mettre de côté. Je suis venu répondre à une invitation », a déclaré le président sénégalais qui a été accueilli notamment par son homologue ivoirien, Laurent Gbagbo, et par le Premier ministre Guillaume Soro. Cette mise au point était d`autant plus importante que, selon de nombreux observateurs de la scène politique, la venue à Abidjan, de Me Wade avait pour but de relancer le processus de sortie de crise, en panne depuis bientôt cinq mois. Exit donc les rumeurs d`un nouveau dialogue direct inter-ivoirien en terre sénégalaise. « Le président Gbagbo m`a invité à faire une visite. Je suis venu chez moi, je me sens très bien ici parce que nous avons d`excellentes relations entre nos deux pays », a précisé Abdoulaye Wade, comme pour rassurer ceux qui avaient encore des doutes sur ses réelles intentions dans le cadre de cette « visite d`amitié et de travail » de 48 heures. « Je suis venu parler d`autre chose, c`est-à-dire la relance de la coopération entre le Sénégal et la Côte d`Ivoire, même si celle-ci n`a jamais été rompue », a-t-il poursuivi. Autrement dit, c`est un retour de l`ascenseur à Laurent Gbagbo qui a séjourné du 2 au 4 avril derniers à Dakar. Si on l`en croit, c`est donc au nom des liens qui unissent la Côte d`Ivoire et le Sénégal que le président Abdoulaye Wade a décidé de mettre à profit son séjour en terre ivoirienne pour échanger avec quelques acteurs de la sortie de crise. « Bien sûr, je m`entretiendrai avec des chefs de partis politiques que je connais depuis au moins dix ans », a clamé l`hôte de la Côte d`Ivoire qui soutient avoir toujours foi en la médiation du président burkinabé, Blaise Compaoré. « La médiation, c`est moi et les autres qui l`avons confiée à Blaise Compaoré. Personnellement, je suis très content de ce qu`il a fait. Je lui ai d`ailleurs téléphoné avant d`arriver à Abidjan », a ajouté le président sénégalais qui a eu, en début de soirée, un tête-à-tête d`environ une heure avec son homologue ivoirien. Même si rien n`a filtré des échanges entre les deux hommes d`Etat, on imagine assez aisément que la relance de la coopération ivoiro-sénégalaise et du processus de sortie de crise en Côte d`Ivoire a constitué le menu principal du tête-à-tête. Mais d`ores et déjà, on retiendra qu`Abdoulaye Wade a remis un chèque de 70 millions à Laurent Gbagbo pour la construction de la « case des tout-petits », une organisation qui sera chargée d`accueillir des enfants à qui seront enseignés les valeurs culturelles africaines. En attendant un deuxième tête-à-tête entre les deux chefs d`Etat prévu aujourd`hui, Abdoulaye Wade s`est retiré dans son hôtel où il a échangé avec plusieurs responsables de partis politiques impliqués dans la sortie de crise.
Marc Dossa