Rivérians de deux barrages hydroélectriques construits sur terres les populations d’Ayamé ne veulent plus payer de facture d’électricité encore moins subir le délestage.
Ayamé était sous haute tension jeudi. Le canton Dandji s’est soulevé pour exprimer son ras-le-bol contre le délestage et surtout pour réclamer à la Cie (compagnie ivoirienne d’électricité) la gratuité de l’électricité. Selon les manifestants, la Compagnie les gruge depuis un demi-siècle.
Dans la motion remise au sous-préfet de la ville, les mecontents disent «porter depuis cinquante-et-un ans un fardeau inégalant de l’exploitation abusive et sans retenue de la ressource hydraulique qu’est l’électricité qu’offre le lac Bia, la Cie y tirant d’énormes dividendes sans céder de contrepartie ». Les frondeurs disent ne pas comprendre que leur ville subisse le délestage alors que leurs terres abritent deux centrales qui produisent de l’électricité. « Deux usines ont été construites à Ayamé, ce n’est pas normal qu’on nous coupe le courant. A Abidjan où il n’y pas de barrage, des quartiers ne connaissent jamais le délestage. Cela veut donc dire qu’on peut ne pas nous couper le courant », fulmine M. Marcel, l’un des organisateurs du mouvement. Autre grief soulevé par les mes mécontents : selon eux, Ayamé ne perçoit pas grande chose au titre des subventions allouées aux localités abritant les barrages. A leurs yeux, leur localité devrait bénéficier des retombées financières au même titre que les autres sites abritant des unités de production d’électricité. « Comment comprendre que Kossou reçoive 250 millions Fcfa par an, Taabo 300 millions et Buyo 350 millions pour un seul barrage alors qu’Ayamé qui en abrite deux, n’a qu’une subvention de 50 millions qui en plus est partagée avec le conseil général », s’est offusqué Tiémélé Amoi Jacques dit « Aldo Moro », vice-président du Comité de protection des intérêts d’Ayamé (Cpdipa). Pour réparer cette « injustice » subie depuis la construction des deux centrales hydroélectriques, les populations estiment devoir bénéficier de certaines faveurs comme la gratuité de la consommation à l’instar des agents de la Cie. Cela n’étant pas le cas, elles ont décidé de ne plus payer les factures d’électricité jusqu'à ce qu’une suite favorable soit donnée à leurs revendications. « Autant les agents de la Cie peuvent consommer 1000 kw gratuitement, autant le Dandji qui a payé le lourd tribut de la construction de ces barrages doit en bénéficier. Faute de quoi, nous ne payerons aucune facture de la Cie », martelé Tiémélé. Au demeurant, les manifestants exigent dans leur motion la construction de 400 maisons à Yaou car sur les 508 logements qui devaient y être édifiés en son temps pour le dédommagement des riverains des deux usines hydroélectriques, 108 seulement ont par l’être.
Selon Tiémélé, les négociations depuis le premier délestage avec les responsables locaux de la Cie ont accouché d’une souris. « La Compagnie d’électricité nous a fait comprendre que c’est l’Etat de Côte d’Ivoire qui peut donner une suite à nos revendications. Nous sommes donc ouverts à nos dirigeants qui sont responsables de toutes ces injustices », a-t-il soutenu. Les populations disent donner, pour le règlement de cette crise, un ultimatum de 7 jours au delà duquel « nous marcherons sur les barrages », indiquent-elles dans leur motion remise à l’autorité administrative.
Le canton Dandji compte 17 villages pour trois sous-préfectures.
A Aboisso, chef lieu de région, les populations grognent contre le délestage « sauvage » qui ne respecte aucun programme. « Depuis le 12 avril, le courant est coupé chaque journée et chaque nuit. Au premier délestage c’était mieux », déplore un cadre de la région.
Ahoussi Delmas
Correspondant régional
Ayamé était sous haute tension jeudi. Le canton Dandji s’est soulevé pour exprimer son ras-le-bol contre le délestage et surtout pour réclamer à la Cie (compagnie ivoirienne d’électricité) la gratuité de l’électricité. Selon les manifestants, la Compagnie les gruge depuis un demi-siècle.
Dans la motion remise au sous-préfet de la ville, les mecontents disent «porter depuis cinquante-et-un ans un fardeau inégalant de l’exploitation abusive et sans retenue de la ressource hydraulique qu’est l’électricité qu’offre le lac Bia, la Cie y tirant d’énormes dividendes sans céder de contrepartie ». Les frondeurs disent ne pas comprendre que leur ville subisse le délestage alors que leurs terres abritent deux centrales qui produisent de l’électricité. « Deux usines ont été construites à Ayamé, ce n’est pas normal qu’on nous coupe le courant. A Abidjan où il n’y pas de barrage, des quartiers ne connaissent jamais le délestage. Cela veut donc dire qu’on peut ne pas nous couper le courant », fulmine M. Marcel, l’un des organisateurs du mouvement. Autre grief soulevé par les mes mécontents : selon eux, Ayamé ne perçoit pas grande chose au titre des subventions allouées aux localités abritant les barrages. A leurs yeux, leur localité devrait bénéficier des retombées financières au même titre que les autres sites abritant des unités de production d’électricité. « Comment comprendre que Kossou reçoive 250 millions Fcfa par an, Taabo 300 millions et Buyo 350 millions pour un seul barrage alors qu’Ayamé qui en abrite deux, n’a qu’une subvention de 50 millions qui en plus est partagée avec le conseil général », s’est offusqué Tiémélé Amoi Jacques dit « Aldo Moro », vice-président du Comité de protection des intérêts d’Ayamé (Cpdipa). Pour réparer cette « injustice » subie depuis la construction des deux centrales hydroélectriques, les populations estiment devoir bénéficier de certaines faveurs comme la gratuité de la consommation à l’instar des agents de la Cie. Cela n’étant pas le cas, elles ont décidé de ne plus payer les factures d’électricité jusqu'à ce qu’une suite favorable soit donnée à leurs revendications. « Autant les agents de la Cie peuvent consommer 1000 kw gratuitement, autant le Dandji qui a payé le lourd tribut de la construction de ces barrages doit en bénéficier. Faute de quoi, nous ne payerons aucune facture de la Cie », martelé Tiémélé. Au demeurant, les manifestants exigent dans leur motion la construction de 400 maisons à Yaou car sur les 508 logements qui devaient y être édifiés en son temps pour le dédommagement des riverains des deux usines hydroélectriques, 108 seulement ont par l’être.
Selon Tiémélé, les négociations depuis le premier délestage avec les responsables locaux de la Cie ont accouché d’une souris. « La Compagnie d’électricité nous a fait comprendre que c’est l’Etat de Côte d’Ivoire qui peut donner une suite à nos revendications. Nous sommes donc ouverts à nos dirigeants qui sont responsables de toutes ces injustices », a-t-il soutenu. Les populations disent donner, pour le règlement de cette crise, un ultimatum de 7 jours au delà duquel « nous marcherons sur les barrages », indiquent-elles dans leur motion remise à l’autorité administrative.
Le canton Dandji compte 17 villages pour trois sous-préfectures.
A Aboisso, chef lieu de région, les populations grognent contre le délestage « sauvage » qui ne respecte aucun programme. « Depuis le 12 avril, le courant est coupé chaque journée et chaque nuit. Au premier délestage c’était mieux », déplore un cadre de la région.
Ahoussi Delmas
Correspondant régional