Le différend qui oppose depuis plus de 6 mois les agents du Croua à leur Dg est loin de connaître une fin. Réunis en assemblée générale le 23 avril, ces agents ont demandé la révocation de Seka Obodji au plus tard le 29 avril
Entre Seka Obodji, directeur général du Centre régional des œuvres universitaire d’Abidjan (Croua) et les agents techniques de l’université de Cocody, ce n’est plus le grand amour. Lors d’une assemblée générale tenue le vendredi dernier au dessus du restaurant de l’université de Cocody, les agents techniques membres du Syndicat des personnels administratifs et techniques de l’enseignement supérieur et de la recherche (Synapates) et le Syndicat national des personnels de l’enseignement supérieur de Côte d’Ivoire (Synapesci) ont demandé le départ de Seka Obodji au plus tard le 29 avril. «A partir de cette date, nous entrons dans une logique d’affrontement et nous ne serons plus responsables de ce qui adviendra», a affirmé Séa Marcel, sécretaire général du Synapates. Mais à l’origine de cette pomme de discorde, des rénovations initiées par Seka Obodji, D.g du Croua. «Nous avons tous salué l’arrivée de M. Seka Obodji en mai 2008 parce qu’il est un ancien de cette maison. Il a ensuite voulu faire des aménagements tels que réajuster la prime à l’effort qu’il a considéré comme distribuée de façon anormale. Mais pour nous cela devait se faire de concert avec les représentants des travailleurs que sont leurs syndicats. Nous étions dans cette attente pour ces travaux lorsque nous nous sommes rendus compte que le directeur avait décidé de le faire seul, et à la tête du client. Et ce qui a fait déborder le vase, c’est lorsque les salaires du mois de décembre 2009 vont finalement être payés le 23 janvier, sans un mot de compassion du D.g. Pis, sans avoir payé ses employés, le directeur organise une cérémonie de présentation de vœux au mois de janvier qui lui est dédié, et contrairement aux autres années, les syndicats ne sont pas conviés, parce que ayant certainement compris que c’était la tribune que nous attendions pour mettre le pied dans le plat. Suite à tous ces actes, nous mettons tout en œuvre pour rencontrer le D.g qui nous reçoit finalement, mais nous annonce que Mme Adou Nicole, directrice du campus 2000 et sécretaire générale du Synapates est l’instigatrice de tout ce malentendu entre lui et les employés », explique Seka Marcel. N’ayant pas eu le temps de s’exprimer le jour de la présentation des vœux, Mme Adou attendra lors d’une rencontre avec les différents agents des services pour révéler au D.g que ‘’son arrivée a suscité espoir. Les agents sont ensuite passés au doute et aujourd’hui au désespoir’’. «Ayant considéré que ces paroles sont un manque de respect à son endroit, M. Seka par la décision N°004/Mesrs/Dg/Croua du 1er mars 2010 a décidé de relever Mme Adou Nicole de ses fonctions», précise M. Seka. Profitant de la Journée internationale de la femme le 8 mars, le Synapates décide d’aller rencontrer le D.G afin d’en savoir un peu plus sur la révocation de Mme Adou. «C’est ainsi que deux de mes syndiqués ont été battus par Koby Patrick, le loubard de M. Seka. C’est donc pour tromper la vigilance des gens qu’il est allé faire croire à la police criminelle que c’est lui qui a été molesté», clarifie le S.G du synapates, qui précise que ce jour là, la Fesci est entré en scène et a exigé que Mme Adou garde son poste. Une explication que la Dg du Croua rejette du revers de la main. Selon lui, cette tension est due à sa volonté de réajusté le paiement des primes qui se faisait de façon injuste. «Lorsque je suis arrivé à la tête du Croua, j’ai remarqué que certains agents de rang D avaient des primes plus élevés de ceux de rang A. J’ai trouvé cela aberrant et ai décidé de tout réajuster, en fonction des critères suivants : La fonction, la catégorie, le rendement, l’ancienneté et la note du directeur. Désormais, les primes sont fonction de ces critères. Ce sont ces innovations qui n’ont pas plus à quelques agents, surtout les responsables du Synapates qui engrangeait environ 30 millions.(…) », explique le directeur. En attendant la suite des enquêtes de la police judiciaire, les agents demandent au ministre de l’enseignement supérieur, la révocation du directeur du Croua.
Touré Yelly
Entre Seka Obodji, directeur général du Centre régional des œuvres universitaire d’Abidjan (Croua) et les agents techniques de l’université de Cocody, ce n’est plus le grand amour. Lors d’une assemblée générale tenue le vendredi dernier au dessus du restaurant de l’université de Cocody, les agents techniques membres du Syndicat des personnels administratifs et techniques de l’enseignement supérieur et de la recherche (Synapates) et le Syndicat national des personnels de l’enseignement supérieur de Côte d’Ivoire (Synapesci) ont demandé le départ de Seka Obodji au plus tard le 29 avril. «A partir de cette date, nous entrons dans une logique d’affrontement et nous ne serons plus responsables de ce qui adviendra», a affirmé Séa Marcel, sécretaire général du Synapates. Mais à l’origine de cette pomme de discorde, des rénovations initiées par Seka Obodji, D.g du Croua. «Nous avons tous salué l’arrivée de M. Seka Obodji en mai 2008 parce qu’il est un ancien de cette maison. Il a ensuite voulu faire des aménagements tels que réajuster la prime à l’effort qu’il a considéré comme distribuée de façon anormale. Mais pour nous cela devait se faire de concert avec les représentants des travailleurs que sont leurs syndicats. Nous étions dans cette attente pour ces travaux lorsque nous nous sommes rendus compte que le directeur avait décidé de le faire seul, et à la tête du client. Et ce qui a fait déborder le vase, c’est lorsque les salaires du mois de décembre 2009 vont finalement être payés le 23 janvier, sans un mot de compassion du D.g. Pis, sans avoir payé ses employés, le directeur organise une cérémonie de présentation de vœux au mois de janvier qui lui est dédié, et contrairement aux autres années, les syndicats ne sont pas conviés, parce que ayant certainement compris que c’était la tribune que nous attendions pour mettre le pied dans le plat. Suite à tous ces actes, nous mettons tout en œuvre pour rencontrer le D.g qui nous reçoit finalement, mais nous annonce que Mme Adou Nicole, directrice du campus 2000 et sécretaire générale du Synapates est l’instigatrice de tout ce malentendu entre lui et les employés », explique Seka Marcel. N’ayant pas eu le temps de s’exprimer le jour de la présentation des vœux, Mme Adou attendra lors d’une rencontre avec les différents agents des services pour révéler au D.g que ‘’son arrivée a suscité espoir. Les agents sont ensuite passés au doute et aujourd’hui au désespoir’’. «Ayant considéré que ces paroles sont un manque de respect à son endroit, M. Seka par la décision N°004/Mesrs/Dg/Croua du 1er mars 2010 a décidé de relever Mme Adou Nicole de ses fonctions», précise M. Seka. Profitant de la Journée internationale de la femme le 8 mars, le Synapates décide d’aller rencontrer le D.G afin d’en savoir un peu plus sur la révocation de Mme Adou. «C’est ainsi que deux de mes syndiqués ont été battus par Koby Patrick, le loubard de M. Seka. C’est donc pour tromper la vigilance des gens qu’il est allé faire croire à la police criminelle que c’est lui qui a été molesté», clarifie le S.G du synapates, qui précise que ce jour là, la Fesci est entré en scène et a exigé que Mme Adou garde son poste. Une explication que la Dg du Croua rejette du revers de la main. Selon lui, cette tension est due à sa volonté de réajusté le paiement des primes qui se faisait de façon injuste. «Lorsque je suis arrivé à la tête du Croua, j’ai remarqué que certains agents de rang D avaient des primes plus élevés de ceux de rang A. J’ai trouvé cela aberrant et ai décidé de tout réajuster, en fonction des critères suivants : La fonction, la catégorie, le rendement, l’ancienneté et la note du directeur. Désormais, les primes sont fonction de ces critères. Ce sont ces innovations qui n’ont pas plus à quelques agents, surtout les responsables du Synapates qui engrangeait environ 30 millions.(…) », explique le directeur. En attendant la suite des enquêtes de la police judiciaire, les agents demandent au ministre de l’enseignement supérieur, la révocation du directeur du Croua.
Touré Yelly
