Comme annoncé, la communauté musulmane s'est réunie samedi, à la mosquée de la Riviera Golf, pour la naissance d'un organe qui va coordonner l'organisation du hadj.
Une fois encore, le Conseil supérieur des imams (Cosim) a démontré sa capacité à réunir toutes les composantes de la communauté musulmane autour d'une même cause. Elle a réussi à les faire adhérer à son projet de Bureau ivoirien du hadj et de la oumra (Biho), porté sur les fonts baptismaux samedi, à la mosquée de la Riviera Golf. Dignitaires religieux, présidents d'associations islamiques ou de communautés spirituelles, cadres musulmans de toutes obédiences politiques, se sont engagés auprès du Cheikh Boikary Fofana pour donner un nouveau souffle à l'organisation du pèlerinage à La Mecque. Parmi les membres d'honneur de l'organe, les anciens Premiers ministres Alassane Ouattara et Seydou Elimane Diarra, le Grand Chancelier Yssouf Koné, les ministres Ibrahim Sy Savané, Konaté Sidiki, Ouga Bi Gooré…les anciens ministres Hamza Bamba, Lamine Fidiga, pour ne citer que ces noms. L'ex-ministre de la Recherche scientifique, Koné Mamadou, en est le président du Conseil d'administration. L'Union des cadres musulmans de Côte d'Ivoire (Ucamci), dont il est également le président, est la seule organisation qui a organisé le hadj avec succès l'année où toutes les autres associations ont échoué. C'était en 2006. A côté du Conseil d'administration, se trouve le Conseil des Oulémas formé par des imams venant de toutes les régions du pays. Tous ont juré sur le Saint Coran de se mettre uniquement au service du pèlerin. En effet, le Biho est mis en place pour l'avènement d'une saine organisation du hadj par la communauté musulmane. Le pèlerinage à La Mecque est géré par l'Etat, depuis trois éditions. Au hadj 2006 bis, pour des raisons non encore élucidées, les organisations islamiques qui recrutaient les voyageurs, n'ont pas réussi à transporter les 2.000 pèlerins en Terre sainte. La relève assurée, depuis lors par l'Etat, laisse aussi les guides musulmans sur leur faim. Ils constatent beaucoup d'imperfections liées, selon eux, au fait que les grandes décisions du hadj ne sont pas prises par des musulmans. Pour eux, le blocage des pèlerins du hadj 2008 à La Mecque est, par exemple, un incident qui aurait pu être évité si l'on avait tenu compte de l'avis des dignitaires religieux dans la programmation des vols-retours. Ils estiment, par ailleurs, que les participants au pèlerinage 2009 auraient eu droit à un hadj meilleur, si les milliards de Fcfa décaissés pour la réussite de ce voyage avaient été bien gérés par les organisateurs désignés par l'Etat. Tout en remerciant les autorités pour leur appui aux trois dernières éditions, les chefs religieux veulent que désormais, à travers le Biho, le choix des acteurs et la prise des grandes décisions reviennent à la communauté musulmane, et que l'Etat reste un partenaire. Toutes les personnes cooptées pour jouer les premiers rôles ont été retenues pour leur probité morale et leurs compétences dans leurs domaines respectifs. Le Conseil d'administration, organe central comprend, entre autres, le Pr Aïdara Daouda, ancien président de l'université d'Abobo- Adjamé, Ibrahima Fassassi, expert-comptable, Dr Losseny Cissé, médecin, Me Fatou Fadiga, avocate, Dr Doussou Touré, directeur de la pharmacie de la Santé publique. Le président du Cosim a souhaité que la grande mobilisation du jour soit le symbole de l'unité des musulmans. « Nous avons décidé de nous donner les capacités de relever ce défi, mais nous ne le relèverons pas sans vous», a lancé Cheikh Boikary Fofana. Il a précisé que ce projet ne vient pas pour défier le gouvernement. Bien au contraire, il a été mis en place avec l'accord du ministre de l'Intérieur, Tagro Désiré, qui a promis transmettre les préoccupations des initiateurs au Conseil des ministres.
Cissé Sindou
Une fois encore, le Conseil supérieur des imams (Cosim) a démontré sa capacité à réunir toutes les composantes de la communauté musulmane autour d'une même cause. Elle a réussi à les faire adhérer à son projet de Bureau ivoirien du hadj et de la oumra (Biho), porté sur les fonts baptismaux samedi, à la mosquée de la Riviera Golf. Dignitaires religieux, présidents d'associations islamiques ou de communautés spirituelles, cadres musulmans de toutes obédiences politiques, se sont engagés auprès du Cheikh Boikary Fofana pour donner un nouveau souffle à l'organisation du pèlerinage à La Mecque. Parmi les membres d'honneur de l'organe, les anciens Premiers ministres Alassane Ouattara et Seydou Elimane Diarra, le Grand Chancelier Yssouf Koné, les ministres Ibrahim Sy Savané, Konaté Sidiki, Ouga Bi Gooré…les anciens ministres Hamza Bamba, Lamine Fidiga, pour ne citer que ces noms. L'ex-ministre de la Recherche scientifique, Koné Mamadou, en est le président du Conseil d'administration. L'Union des cadres musulmans de Côte d'Ivoire (Ucamci), dont il est également le président, est la seule organisation qui a organisé le hadj avec succès l'année où toutes les autres associations ont échoué. C'était en 2006. A côté du Conseil d'administration, se trouve le Conseil des Oulémas formé par des imams venant de toutes les régions du pays. Tous ont juré sur le Saint Coran de se mettre uniquement au service du pèlerin. En effet, le Biho est mis en place pour l'avènement d'une saine organisation du hadj par la communauté musulmane. Le pèlerinage à La Mecque est géré par l'Etat, depuis trois éditions. Au hadj 2006 bis, pour des raisons non encore élucidées, les organisations islamiques qui recrutaient les voyageurs, n'ont pas réussi à transporter les 2.000 pèlerins en Terre sainte. La relève assurée, depuis lors par l'Etat, laisse aussi les guides musulmans sur leur faim. Ils constatent beaucoup d'imperfections liées, selon eux, au fait que les grandes décisions du hadj ne sont pas prises par des musulmans. Pour eux, le blocage des pèlerins du hadj 2008 à La Mecque est, par exemple, un incident qui aurait pu être évité si l'on avait tenu compte de l'avis des dignitaires religieux dans la programmation des vols-retours. Ils estiment, par ailleurs, que les participants au pèlerinage 2009 auraient eu droit à un hadj meilleur, si les milliards de Fcfa décaissés pour la réussite de ce voyage avaient été bien gérés par les organisateurs désignés par l'Etat. Tout en remerciant les autorités pour leur appui aux trois dernières éditions, les chefs religieux veulent que désormais, à travers le Biho, le choix des acteurs et la prise des grandes décisions reviennent à la communauté musulmane, et que l'Etat reste un partenaire. Toutes les personnes cooptées pour jouer les premiers rôles ont été retenues pour leur probité morale et leurs compétences dans leurs domaines respectifs. Le Conseil d'administration, organe central comprend, entre autres, le Pr Aïdara Daouda, ancien président de l'université d'Abobo- Adjamé, Ibrahima Fassassi, expert-comptable, Dr Losseny Cissé, médecin, Me Fatou Fadiga, avocate, Dr Doussou Touré, directeur de la pharmacie de la Santé publique. Le président du Cosim a souhaité que la grande mobilisation du jour soit le symbole de l'unité des musulmans. « Nous avons décidé de nous donner les capacités de relever ce défi, mais nous ne le relèverons pas sans vous», a lancé Cheikh Boikary Fofana. Il a précisé que ce projet ne vient pas pour défier le gouvernement. Bien au contraire, il a été mis en place avec l'accord du ministre de l'Intérieur, Tagro Désiré, qui a promis transmettre les préoccupations des initiateurs au Conseil des ministres.
Cissé Sindou
