Yakro, à ne surtout pas confondre avec la capitale politique, est un quartier précaire de la commune de Yopougon, précisement à Niangon. Ce quartier fut le théâtre de violents affrontements entre gendarmes et riverains le jeudi 22 avril dernier provoquant malheureusement le décès d’un bébé. A la base, une affaire de branchement anarchique de courant.
Cette triste affaire est un peu la conséquence de la situation de délestage qui frappe les populations ivoiriennes en cette période de canicule. A Niangon, dans la commune de Yopougon, les riverains plus que d’autres, à cause de longues périodes de coupures d’électricité souffrent presque tous les jours. C’est pourquoi, la majorité d’entre eux, ne comprend pas pourquoi à quelques encablures de leur quartier, la belle ‘’Yakro’’ qui n’est autre qu’un quartier précaire, contre toute attente est quasiment exempt du délestage. On a vite fait d’accuser les branchements anarchiques d’électricité d’être à la base de ce privilège « Ils siphonnent notre courant », pestent plusieurs habitants de Niangon pour s’adresser aux populations de Yakro. Le bidonville a même reçu la visite des agents de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) pour sensibiliser ceux qui s’adonnaient à ce ‘’vol’’ sur les conséquences auxquels ils s’exposaient s’ils n’abandonnaient pas cette pratique. Mais rien n’y fit. Car ils n’étaient pas prêts à, laisser passer cette aubaine, surtout les responsables des branchements qui brassent de gros sous. Face à cet important manque à gagner, la CIE a mobilisé les grands moyens pour venir à bout de ses « voleurs » en déployant des gendarmes à Yakro le jeudi 22 avril 2010. Or, les riverains s’étaient préparés et attendaient toute intervention de pied ferme. C’est un cuisant échec qu’ils (les gendarmes) vont essuyer de par l’intervention d’un loubard du nom de Dezy qui est arrivé sans grande peine à bout de cette première équipe de gendarmes. Ces derniers se replient et reviennent en force pour rectifier le tir. Dezy est très vite neutralisé. Le quartier est en branle, « leur justicier » vient de se faire prendre. Il exige sa libération. Mais les gendarmes ne sont pas prêts à laisser partir celui qui les a humiliés publiquement. La bagarre se généralise et les gaz lacrymogènes fusent de toute part. C’est la débandade totale. Yakro est devenu en l’espace de quelques secondes un véritable champ de bataille. C’est dans cette atmosphère délétère qu’une habitante de Yakro prend ses jambes à son cou lorsqu’un gaz lacrymogène tombe à l’intérieur de sa maison. Dans sa fuite, elle oublie son nouveau-né dans la maison en fumée. Revenue les instants d’après pour secourir son gamin, c’est un enfant en fumé et enfumé qu’elle trouva agonisant sous son regard impuissant. Pris de fortes convulsions, le nourrisson rendit l’âme dans les bras de sa génitrice qui pleura toutes les larmes de son corps. Bilan de cette opération : Yakro est plongé dans les ténèbres après cet incident car, tous les branchements parallèles ont été interrompus ; son ‘’défenseur’’ fait prisonnier; pis encore, il y a eu perte en vie humaine.
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Cette triste affaire est un peu la conséquence de la situation de délestage qui frappe les populations ivoiriennes en cette période de canicule. A Niangon, dans la commune de Yopougon, les riverains plus que d’autres, à cause de longues périodes de coupures d’électricité souffrent presque tous les jours. C’est pourquoi, la majorité d’entre eux, ne comprend pas pourquoi à quelques encablures de leur quartier, la belle ‘’Yakro’’ qui n’est autre qu’un quartier précaire, contre toute attente est quasiment exempt du délestage. On a vite fait d’accuser les branchements anarchiques d’électricité d’être à la base de ce privilège « Ils siphonnent notre courant », pestent plusieurs habitants de Niangon pour s’adresser aux populations de Yakro. Le bidonville a même reçu la visite des agents de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) pour sensibiliser ceux qui s’adonnaient à ce ‘’vol’’ sur les conséquences auxquels ils s’exposaient s’ils n’abandonnaient pas cette pratique. Mais rien n’y fit. Car ils n’étaient pas prêts à, laisser passer cette aubaine, surtout les responsables des branchements qui brassent de gros sous. Face à cet important manque à gagner, la CIE a mobilisé les grands moyens pour venir à bout de ses « voleurs » en déployant des gendarmes à Yakro le jeudi 22 avril 2010. Or, les riverains s’étaient préparés et attendaient toute intervention de pied ferme. C’est un cuisant échec qu’ils (les gendarmes) vont essuyer de par l’intervention d’un loubard du nom de Dezy qui est arrivé sans grande peine à bout de cette première équipe de gendarmes. Ces derniers se replient et reviennent en force pour rectifier le tir. Dezy est très vite neutralisé. Le quartier est en branle, « leur justicier » vient de se faire prendre. Il exige sa libération. Mais les gendarmes ne sont pas prêts à laisser partir celui qui les a humiliés publiquement. La bagarre se généralise et les gaz lacrymogènes fusent de toute part. C’est la débandade totale. Yakro est devenu en l’espace de quelques secondes un véritable champ de bataille. C’est dans cette atmosphère délétère qu’une habitante de Yakro prend ses jambes à son cou lorsqu’un gaz lacrymogène tombe à l’intérieur de sa maison. Dans sa fuite, elle oublie son nouveau-né dans la maison en fumée. Revenue les instants d’après pour secourir son gamin, c’est un enfant en fumé et enfumé qu’elle trouva agonisant sous son regard impuissant. Pris de fortes convulsions, le nourrisson rendit l’âme dans les bras de sa génitrice qui pleura toutes les larmes de son corps. Bilan de cette opération : Yakro est plongé dans les ténèbres après cet incident car, tous les branchements parallèles ont été interrompus ; son ‘’défenseur’’ fait prisonnier; pis encore, il y a eu perte en vie humaine.
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