Désarmement par la force : Comment l’opération va se dérouler

Depuis un certain temps, les responsables du camp présidentiel ne cessaient de menacer :’’ Si Guillaume Soro ne désarme pas, c’est par les armes qu’il sera désarmé’’. Avec sérénité, d’autres encore avaient prévu la fin du désarmement pour très bientôt. Affi N’Guessan Pascal, Miaka Oretto, Blé Goudé Charles, Géneviève Bro Grégbé… avaient maintenu la pression pour que le désarmement se fasse juste après l’installation de la nouvelle équipe de la Commission Electorale Indépendante (CEI). Ce qui a rassuré certaines personnes sur une imminente ‘’opération dignité’’, la deuxième du genre qui, devrait se dérouler juste après la fête de la Pâques. De sources proches de la présidence de la République, Koudou Laurent Gbagbo ne voudrait plus endosser une responsabilité sur un quelconque acte qui causerait encore d’énormes préjudices à la population. C’est pourquoi, il aurait, au dernier moment, refusé de donner son ‘’OK’’ sur l’opération dignité 2’’ annoncée autrement par ses partisans. Du coup, il faut changer de stratégie. De négociation en négociation, Koudou Laurent Gbagbo aurait réussi à convaincre Guillaume Soro pour que le désarmement se fasse avant les élections. Le secrétaire général des Forces nouvelles aurait donc à son tour fait cette proposition à ses hommes. Une proposition qui va donc diviser les branches politique et militaire des Forces nouvelles. C’est pourquoi, les différentes rencontres de Guillaume Soro avec ses hommes, sur la question, se seraient souvent déroulées dans une atmosphère très tendue. Jusque-là, les Forces nouvelles ne se sont pas encore accordées sur cette question de désarmement avant les élections. Pour réussir cette opération, des sources fiables indiquent que Guillaume Soro et ses proches collaborateurs qui aurait le soutien de Koudou Laurent Gbagbo et des cadres du camp présidentiel ont décidé de désarmer les ‘’rebelles extrémistes’’ par les armes. Aujourd’hui, toute la zone centre nord et ouest (CNO) serait informée de cette décision. Des fonctionnaires auraient même commencé à quitter cette zone pour se réfugier au sud, car, des rumeurs persistantes font état de ce qu’une attaque des éléments des Forces nouvelles contre leurs frères d’armes ne saurait tarder. Cette stratégie du camp présidentiel aidé par la primature, aurait pour but de faire croire à l’opinion nationale et internationale, que cette guerre qui s’annonce très sanglante serait une crise entre les éléments des Forces armées des Forces nouvelles. Notre source, qui ne doute pas de ses informations, fait savoir que dans le même moment, une simulation sera faite à Abidjan pour détourner l’attention de tous, sur cette opération qui devrait en principe, durer tout au plus trois jours.

Etienne Lemistick