Chaque année, à la même période, se tient une cérémonie solennelle qui consacre l'ouverture de la 1ère session ordinaire de l'Assemblée nationale. Ce matin, les députés honorerons cet autre rendez-vous. Des adeptes du sensationnel attendront le discours parfois explosif du président du parlement. C'est que Mamadou Koulibaly a habitué ses collègues et invités à des propos forts en rapport avec l'actualité politique. La teneur du message du premier député a été toujours dictée par le contexte. Par ces temps de blocage du processus de paix, ce n'est pas si sûr qu'il ait la langue de bois. Sans prétendre présager du contenu de son discours, Mamadou Koulibaly pourrait appeler ses collègues au travail. Lui qui a maintes fois tancé des députés devenus absentéistes à souhait. A la clôture de la session précédente, M. Koulibaly avait relevé que les députés étaient « payés à ne rien faire». Pas qu'ils ne voulaient pas travailler mais parce que le parlement avait été moins sollicité par l'exécutif. L'autre sujet sur lequel les Ivoiriens attendent le président de l'institution, c'est la question de sa « démission ». Le confrère Le Nouveau Réveil avait annoncé le départ de Mamadou Koulibaly, sans que lui-même n’en dise un mot. Le secrétaire général de l'Assemblée nationale, Guéhi Brissi Lucas, avait fait un démenti au confrère. « …Il (Mamadou Koulibaly) a annoncé encore une fois sa candidature aux prochaines élections législatives dans la commune de Koumassi, et au fait qu'il renoncerait à se présenter au poste de président de l'Assemblée nationale s'il était élu. En tant que député, il pourrait aider le nouveau président à étudier avec bienveillance le dossier du personnel », avait rétabli le Sg, le 19 février dernier. Mardi, un proche collaborateur du député de Koumassi confirmait: « Hier (lundi, ndlr) c'est lui qui a mis la 1ère vice-présidente, Marthe Ago, en mission pour venir faire le programme des travaux de la 1ère session avec les vice-présidents. Et elle a bien dit qu'elle va lui rendre compte des remarques que nous avons faites. Cela veut dire qu'il travaille. Non, il n'a pas démissionné. Sinon, qu'est-ce qui l'empêcherait de le dire aux Ivoiriens ?».
Bidi Ignace
Bidi Ignace