La Convention de la société civile ivoirienne (Csci) a accusé, hier, les commissions électorales locales (Cel) du district d’Abidjan et des régions de l’Agnéby, des Montagnes, du Haut-Sassandra, du Sud-Bandama et du Worodougou de n’avoir pas effectué le traitement administratif du contentieux selon les règles de l’art. «Nous avons constaté que les commissaires de ces Cel ont manqué de professionnalisme», a déclaré Mme Bamba Namaza, chargée de communication de la Mission d’observation électorale (Moe) de la Convention de la société civile ivoirienne (Csci). Elle a fait cette révélation le mardi 27 avril, au cours d’une conférence de presse qu’elle co-animait au siège de la Csci avec Bosson Jean, chef du projet de la Moe et le professeur Assalé Dominique, 1er vice- coordonnateur de la Csci. Alors qu’elle rendait public le «Rapport sur l’affichage et la gestion administrative et judiciaire du contentieux et de la liste électorale provisoire en Côte d’Ivoire».
Ce rapport porte sur la période de novembre 2009 à février 2010. «Le manque de professionnalisme», a expliqué Mme Bamba, a porté sur «la légèreté dans le traitement du contentieux» de la part de certains commissaires. Ceux-ci, a-t-elle ajouté, ont justifié cette attitude par le non paiement de leurs indemnités qui ont des fois atteint quatre mois. En outre, a-t-elle condamné, dans ces régions et ce district, d’autres commissaires se sont rendus coupables de «prédominance de considérations politiques au détriment des règles techniques» qui ont régi le contentieux.
La Csci a aussi noté que partout en Côte d’Ivoire, des militants du Fpi, du Pdci, du Rdr, du Pit, du Mfa et de l’Udpci étaient présents dans les Cel alors qu’ils ne devraient pas. De même, la société civile a dénoncé l’éloignement des Cel des populations et la dénonciation de cas de fraudes en dehors des procédures légales et du mode opératoire.
Mais, pour Mme Bamba (qui a lu le rapport signé du docteur Patrick N’Gouan, coordonnateur national de la Csci), l’affichage de la liste électorale provisoire a connu un bon déroulement partout dans le pays. Dans son document, la Csci recommande à la Commission électorale indépendante (Cei) de «relancer le plus tôt le processus électoral et de proposer à la communauté nationale et internationale un chronogramme précis et réaliste pour la tenue effective des élections».
Mme Bamba Namaza a aussi appelé au réenrôlement des pétitionnaires qui ont été déjà enrôlés mais qui, à cause d’erreurs techniques, n’ont retrouvé leurs noms sur aucune des listes publiées. Ces personnes, a précisé Bosson Jean, sont plus de 42 000. Interrogé sur le croisement humain que certaines parties préconisent, Bosson Jean a jugé cette opération «inadmissible et inimaginable». «Le croisement populaire n’a pas de fondement juridique et il n’est pas opportun», a-t-il estimé. De même, la Csci ne partage pas l’idée de l’audit de la liste électorale provisoire. Le chef du projet Moe a salué les rapports avec l’équipe de Youssouf Bakayoko (président de la Cei) qu’il a jugés «positifs».
Pascal Soro
Ce rapport porte sur la période de novembre 2009 à février 2010. «Le manque de professionnalisme», a expliqué Mme Bamba, a porté sur «la légèreté dans le traitement du contentieux» de la part de certains commissaires. Ceux-ci, a-t-elle ajouté, ont justifié cette attitude par le non paiement de leurs indemnités qui ont des fois atteint quatre mois. En outre, a-t-elle condamné, dans ces régions et ce district, d’autres commissaires se sont rendus coupables de «prédominance de considérations politiques au détriment des règles techniques» qui ont régi le contentieux.
La Csci a aussi noté que partout en Côte d’Ivoire, des militants du Fpi, du Pdci, du Rdr, du Pit, du Mfa et de l’Udpci étaient présents dans les Cel alors qu’ils ne devraient pas. De même, la société civile a dénoncé l’éloignement des Cel des populations et la dénonciation de cas de fraudes en dehors des procédures légales et du mode opératoire.
Mais, pour Mme Bamba (qui a lu le rapport signé du docteur Patrick N’Gouan, coordonnateur national de la Csci), l’affichage de la liste électorale provisoire a connu un bon déroulement partout dans le pays. Dans son document, la Csci recommande à la Commission électorale indépendante (Cei) de «relancer le plus tôt le processus électoral et de proposer à la communauté nationale et internationale un chronogramme précis et réaliste pour la tenue effective des élections».
Mme Bamba Namaza a aussi appelé au réenrôlement des pétitionnaires qui ont été déjà enrôlés mais qui, à cause d’erreurs techniques, n’ont retrouvé leurs noms sur aucune des listes publiées. Ces personnes, a précisé Bosson Jean, sont plus de 42 000. Interrogé sur le croisement humain que certaines parties préconisent, Bosson Jean a jugé cette opération «inadmissible et inimaginable». «Le croisement populaire n’a pas de fondement juridique et il n’est pas opportun», a-t-il estimé. De même, la Csci ne partage pas l’idée de l’audit de la liste électorale provisoire. Le chef du projet Moe a salué les rapports avec l’équipe de Youssouf Bakayoko (président de la Cei) qu’il a jugés «positifs».
Pascal Soro