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Politique Publié le mercredi 28 avril 2010 | Nord-Sud

Prétendus tirs nourris à Korhogo : “C`est de l`intoxication”, réagissent les populations

Hier matin, nombreux étaient les Ivoiriens vivant dans les autres régions du pays qui, par sms ou par communication directe, ont joint soit des membres de leur famille pour certains et pour d'autres des amis, afin de s'enquérir de leurs nouvelles, suite à l'article paru dans les colonnes d'un quotidien de la place. Cet article annonçait des échanges de tirs nourris dans la nuit du 26 au 27 avril à Korhogo. Créant ainsi une psychose au sein de la grande majorité des populations qui redoutent une reprise de la guerre. Surtout que ces dernières semaines, elles ont assisté aux échanges verbaux musclés entre les deux principaux signataires de l'Accord politique de Ouagadougou sur la question du désarmement des différentes forces militaires. Soucieux d'avoir plus d'information à ce sujet, nous avons sillonné toutes les artères principales et les points sensibles et névralgiques de la cité du poro. De même que les différents camps militaires. Un constat s'impose après cette visite des lieux. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les habitants de la cité du patriarche Péléforo Gbon sont d'autant plus surpris par cette information qu'ils qualifient de mensongère. Comme en témoignent les propos de Koné, habitant le « quartier 14 ». « C'est une rumeur non fondée ». Et d'ajouter avec un brin d'humour, « sûrement que le fait que le temps était très menaçant hier nuit, avec les grondements du ciel, quelqu'un a certainement dû faire une similitude entre ces grondements et les prétendus tirs d'armes ». Et de se poser la question sur la réelle motivation de cet article et le but recherché par les commanditaires. Cette même analyse est faite par Issouf, étudiant et commerçant d'habits, pour qui cet acte posé est prévisible car ces journaux le vont pour satisfaire les ambitions de certains partis politiques, car, dira-t-il, « ce sont des choses pensées pour créer la zizanie et la confusion et je voudrais bien savoir sur quoi ce journaliste s'est basé pour écrire cela. C'est vraiment surprenant pour nous autres habitants de Korhogo ». Quant à Dao Issa, sous-directeur des études dans un établissement secondaire, cette information le laisse perplexe puisqu'il n'a pas eu d'échos de tirs d'armes depuis belle lurette. « C'est de l'intoxication, car ici à Korhogo, nous vivons dans une très grande quiétude », dira-t-il. Et de demander aux hommes de presse de respecter l'éthique du journalisme. Avant de conclure en ces termes : « que les journalistes fassent très attention car ce genre d'information peut engendrer des choses aux conséquences multiples et désastreuses ». Autre réaction, celle d'un élément du Centre de commandement intégré (Cci), approché, hier, peu avant 10h devant la base militaire de l'Onuci à Korhogo. Venu assister à une rencontre d'échange et de formation de 94 éléments du Cci, initiée ce jour par la force onusienne, sur le renseignement et la garde à vue en période électorale. Faisant partie de la première vague des 45 éléments présents à la rencontre de ce matin, c'est sous le couvert de l'anonymat que ce gendarme sous les ordres du capitaine Kouassi Daniel, commandant de ce centre, va marquer son étonnement face à l'article susmentionné. Sauf erreurs de ma part, depuis notre prise de fonction, il n'a jamais été question de tirs d'armes d'une nature quelconque à Korhogo, lance-t-il. Toujours sous le couvert de l'anonymat, l'interlocuteur que nous avons eu du coté de la compagnie territoriale de Korhogo (Ctk), avec à sa tête le commandant Kouakou Fofié Martin, a battu en brèche cette information, qu'il qualifie d'allégation mensongère. Pour cause de déplacement, nous n'avons pas pu avoir le commandant de cette base ni le délégué général des Forces nouvelles de la zone 10. Faut-il voir en cet article la suite logique de cet autre article relatif à la prétendue discorde entre le secrétaire général des Forces nouvelles et le commandant de la zone 10, Fofié Kouakou Martin ?

Cheick Timité à Korhogo
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