Du 12 au 16 avril 2010, le secteur des transports a été paralysé par une grève des transporteurs et des auxiliaires du transport. Une semaine après, certains acteurs du secteur, sortent de leur réserve pour faire des révélations à tout le moins troublantes. « J’aimerais préciser que ce ne sont pas les transporteurs qui ont rédigé le préavis de grève. De même que ce n’est pas le sieur Yacouba Diakité qui crie sur tous les toits qui a déposé le préavis de grève. .. ». Ces propos, sont de Monsieur Touré Adama, président de la coordination nation ale des gares routières de Côte d’Ivoire, mis en cause par Monsieur Yakouba Diakité, un des responsables, du comité de crise. En effet, au lendemain de la suspension de la grève qui aura duré 06 jours, le sieur Yakouba Diakité avait volé dans les plumes du président Adama Touré, l’accusant de tous les péchés d’Israël. Sans prendre de gangs, Yakouba Diakité a rué dans les brancards pour dénoncer la traitrise du président de la coordination nationale des gares routières qui selon lui, aurait reçu une importante somme de la part des autorités pour casser la grève. Vrai ou faux ? Toujours, est-il que, quelques jours après cette accusation, le mis en cause, a décidé de porter la réplique. Pour lui, il n’a jamais été question de manipulations de la part de qui que ce soit. Il souligne par ailleurs, qu’après quelques jours de grève, épuisés et surtout, fort des nombreuses menaces, dont, ils étaient l’objet, les jeunes gens comme il se plaît à les appeler auraient approché la coordination nationale des gares routières pour les épauler quant aux négociations avec les autorités compétentes. C’est ainsi qu’après avoir pris attache, avec les autres associations du patronat et d’autres associations de transporteurs, un noyau a été concocté pour continuer les négociations qui ont abouti aux résultats que nous connaissons aujourd’hui. On se souvient qu’au lendemain de la suspension de la grève, certains responsables du comité de crise avaient tancé M Touré Adama. Ces derniers l’accusaient d’être à la base des sons discordants au sein de la grande famille des transporteurs. D’ailleurs, Yakouba Diakité l’a accusé d’avoir empoché une importante somme d’argent de la part de certaines autorités ivoiriennes. Sur la question le mis en cause a reconnu la cupidité de certains de ses collaborateurs qui auraient effectivement pris nuitamment de l’argent avec des autorités. Non sans ajouter que pour ce qui est des accusations portées contre sa personne, il compte donner une suite judiciaire à cette affaire. Par ailleurs, M Touré Adama a dénoncé l’exorbitance des taxes pétrolières. « Il ya au total 17 taxes sur le même produit pétrolier. Il y a par exemple 2 TVA sur le gasoil dans le même ministère. A savoir, le ministère de l’économie et des finances… Et pourtant, quand le gasoil arrive en Côte d’Ivoire, il ne coûte que 400f. » A martelé Touré Adama. Qui pour clore ses propos, a reconnu qu’il a été approché par certaines personnes pour lever le mot d’ordre de grève. Toutefois, a-t-il rassuré. « Ces personnes ont été éconduites. Car cela, ne rentrait pas dans nos revendications corporatistes. C’est ce qui nous vaut l’inimitié de certains individus ». Dira t-il. Comme on peut le constater, la grève d’une semaine des transporteurs ivoiriens n’a pas encore fini de livrer ses secrets.
Koné Moussa.
La Cour Pénale Internationale annoncée en Côte d’Ivoire.
La panique s’installe au sein des acteurs de la crise ivoirienne.
La Cour Pénale Internationale(CPI) a décidé de se pencher sur le dossier ivoirien. En effet , dans le courant du premier trimestre du mois de mai 2010, le procureur de ladite institution internationale, Luis Moreno Ocampo sera sur les bords de la lagune ébrié. A l’annonce de l’arrivée, du shérif du CPI, c’est le branle-bale au sein de la classe politique ivoirienne, des tenants actuels du pouvoir que des ex-rebelles. S’il est vrai qu’on n’en sait pas trop, sur les motivations réelles de la présence de M Luis Moreno Ocampo en terre ivoirienne, il n’en demeure pas moins que la récente saisine de l’opposition ivoirienne rassemblée au sein du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la paix(RHDP) puisse avoir un rapport avec cette visite du pensionnaire de la Haye. En effet, on se rappelle qu’au lendemain de la dissolution conjointe de la Commission Electorale Indépendante(CEI) et du gouvernement Soro 1, le rassemblement susmentionné plus haut avait organisé des manifestations qui ont occasionné une dizaine de morts. A cet effet, le directoire dudit rassemblement a saisi le Conseil de sécurité de l’ONU aux fins que la lumière soit faite et les auteurs identifiés et punis. En tout cas, l’arrivée de M Luis Moreno Ocampo , ne fera pas que des heureux. Parce que certains acteurs, de la scène politique ivoirienne qui croyaient pouvoir donner un coup d’accélérateur à leur carrière politique pourraient déchanter, justement parce que cette visite pourrait faire de nombreuses victimes. Sur cette question, Me Traoré Idrissa, président ivoirien des droits de l’homme (MIDH) semble en savoir davantage. Lui, qui souligne que « nous souhaitons la venue du juge près le Tribunal pénal international Ocampo dans notre pays pour redonner confiance aux victimes des violations des droits de l’homme dans le pays. Et également que le combat contre l’impunité soit engagé ». Toutefois, une question, mérite d’être posée. La Cour Pénale Internationale(CPI) a-t-elle compétence pour engager des poursuites contre des mis en cause ivoiriens. Il faut préciser que le Tribunal pénal international ne compte que sur des faits postérieurs à son entrée en vigueur. Dans le cas précis de la Côte d’Ivoire, le TPI ne peut que prendre en compte que les évènements survenus depuis le 19 septembre 2002. Malheureusement, la Côte d’Ivoire n’a pas ratifié le statut de Rome sur lequel repose la Cour Pénale Internationale(CPI). Le président du MIDH, M Traoré Idrissa, pense au contraire que « si la Côte d’Ivoire n’est pas un parti-partie donc, qui n’a pas ratifié, en vertu de l’article 12 du statut de Rome, elle a cependant déclaré reconnaitre la Cour en ce qui concerne les évènements du 19 septembre 2002. Au demeurant, de passage en Côte d’Ivoire, le haut commissaire adjoint aux droits de l’homme, Mme Kyung Wha avait annoncé que les Nations Unies pourraient donner une suite judiciaire à ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002. En outre, elle a évoqué le cas de l’ordonnance portant amnistie. « Au cours de ma rencontre avec le Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères, j’ai exprimé mes préoccupations au sujet de l’ordonnance du 12 avril, portant, Amnistie, dont certaines dispositions, semblent ne pas être en conformité avec les dispositions sur l’Amnistie contenue dans l’accord politique de Ouagadougou, ainsi qu’avec la loi d’Amnistie de 2003. Je saisis cette opportunité pour rappeler les principes universellement reconnus du droit international et des pratiques des Nations Unies selon lesquels aucune Amnistie n’est envisageable pour les crimes de guerre et crimes contre l’humanité et autres violations graves des droits de l’homme. A cet égard, j’ai encouragé le gouvernement à réviser l’ordonnance du12 avril 2007 portant Amnistie en vue de la rendre conforme aux normes internationales » avait déploré la représentante des Nations Unies. Au regard de ce qui précède, l’on peut affirmer que dans le cas d’espèces de la Côte d’Ivoire, la loi d’Amnistie n’est pas un bouclier. Autant dire que les acteurs, de la crise ivoirienne ne sont pas à l’abri d’éventuelles poursuites judiciaires.
Koné Moussa.
Exploitation gazière et pétrolière
Le rêve fou de Kassoum Fadika.
Construire une raffinerie, un pipeline gazier, allant de la Côte d’ Ivoire au Ghana, partager les risques en Afrique, permettre aux Africains d’exploiter leurs hydrocarbures…tels sont entre autres, les grands projets que le Directeur général de la société nationale d’opération pétrolière en Côte d’Ivoire(Petroci), M Kassoum Fadika caresse le secret espoir de réaliser.
Evidemment, pour atteindre ces objectifs, plusieurs paliers doivent être franchis. Pour ce faire, un nouveau code pétrolier s’impose. « Nous allons passer d’opérations de gré à gré, à des appels d’offres internationaux. Ce qui répond aux préoccupations en matière de transparence…Tout a été redéfini ; les opérations, la part de la pétroci et de l’Etat, dans les contrats de partage, le montant des investissements des opérateurs, leur contribution à la valorisation des compétences locales, au développement des zones de production… ». Ces propos sont de M Kassoum Fadika, DG de la Pétroci qui pense d’ailleurs que le nouveau code va modifier considérablement la manière d’attribuer les blocs. En outre, sans affirmer de façon péremptoire que ce nouveau code va augmenter la part de l’Etat, M Fadika reconnait qu’étant donné que la Pétroci et l’Etat ne perçoivent que 20% du total des revenus, quant au pétrole et que beaucoup d’argent a été injecté dans le gaz, avec l’objectif pour l’Etat, d’acheter toute la production qui représente 57% de revenus, des lendemains meilleurs sont envisageables. Surtout que les nouveaux contrats prendront en compte l’évolution des cours, pour ne pas avoir à les réviser régulièrement. En sus, le DG de la Pétroci ne partage pas l’assertion selon laquelle, l’actuelle direction veut remettre à plat le schéma initial. « …l’objectif, c’était de créer les conditions d’une filière intégrée autour d’un holding central. L’essor de la production depuis les années 2000, nous permet aujourd’hui, d’être très ambitieux pour couvrir tous les segments de la filière. Nous voulons grandir en nous inspirant de plusieurs modèles, Pétrobras au Brésil, Sonatrach en Algérie et Pétronas en Malaisie ». Dixit celui qui nourrit de grandes ambitions pour le secteur gazier et pétrolier ivoirien et africain. Cela, il ne le cache pas. « Nous voulons construire une raffinerie, car , la tendance va au déplacement des unités de raffinage des pays développés vers des zones d’exploitations , particulièrement, le Moyen orient et l’Asie, il n’ya pas de raison que l’Afrique n’en profite pas. Le golfe de Guinée produit environ 5 millions de barils jour et chaque année, la zone importe 30 millions de tonnes de produits raffinés. Il ya aussi un projet de pipeline gazier, allant de la Côte d’Ivoire au Ghana, dont les études débuteront cette année. Nos revenus proviennent à près de 60% de la production du brut. A terme, nous voulons accroitre la part des autres activités. Tous ces projets s’étaleront sur une dizaine d’années, et comme je vous le dit, nous sommes à la recherche de concours financiers extérieurs ». A-t-il souligné. M Kassoum Fadika a été, on ne peut plus rassurant quant à la pérennisation de la Société Ivoirienne de Raffinage(SIR). « La SIR, ne disparaitra pas. Elle est victime de son âge et d’un manque de flexibilité. Il ya des investissements à faire et des réflexions à mener avec tous les actionnaires, dont la Pétroci, pour assurer sa pérennité. La Sir est passée de la fourniture du marché intérieur à l’exportation des deux tiers de sa production(…) l’outil reste valable ». Rassure t-il. Dans le souci, de réduire ses coûts, partager les risques en Afrique et ailleurs et d’échanger son savoir-faire, avec d’autres pays d’Afrique, la Côte d’Ivoire a investi aux côtés de la Snpc au Congo. « Nous pourrions nous regrouper pour créer un Total africain. Plus personne ne parlera de l’inégale répartition des revenus du pétrole. Nous pourrions gérer ensemble les ressources, faire des investissements nécessaires et s’épargner des problèmes frontaliers qui minent les relations entre Etats ». A renchéri M Fadika, qui soutient par ailleurs, que ces réformes ne sont pas faites pour créer un quelconque bras de fer avec les « gros bras » de la filière, comme cela a été le cas en Amérique latine. «Nos économies sont trop ouvertes et fragiles pour se permettre des combats inutiles et coûteux. C’est justement pour éviter ce bras de fer que nous devons avoir cette réflexion avec le Ghana, le Nigéria, l’Angola, la Guinée Equatoriale. On a besoin de soutien politique pour réussir. C’est un peu le modèle de Air Afrique ». A conclu le DG de la Pétroci qui a foi en l’Afrique, quant à un avenir prometteur du pétrole et du gaz aussi bien au plan national qu’international.
Koné Moussa.
Koné Moussa.
La Cour Pénale Internationale annoncée en Côte d’Ivoire.
La panique s’installe au sein des acteurs de la crise ivoirienne.
La Cour Pénale Internationale(CPI) a décidé de se pencher sur le dossier ivoirien. En effet , dans le courant du premier trimestre du mois de mai 2010, le procureur de ladite institution internationale, Luis Moreno Ocampo sera sur les bords de la lagune ébrié. A l’annonce de l’arrivée, du shérif du CPI, c’est le branle-bale au sein de la classe politique ivoirienne, des tenants actuels du pouvoir que des ex-rebelles. S’il est vrai qu’on n’en sait pas trop, sur les motivations réelles de la présence de M Luis Moreno Ocampo en terre ivoirienne, il n’en demeure pas moins que la récente saisine de l’opposition ivoirienne rassemblée au sein du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la paix(RHDP) puisse avoir un rapport avec cette visite du pensionnaire de la Haye. En effet, on se rappelle qu’au lendemain de la dissolution conjointe de la Commission Electorale Indépendante(CEI) et du gouvernement Soro 1, le rassemblement susmentionné plus haut avait organisé des manifestations qui ont occasionné une dizaine de morts. A cet effet, le directoire dudit rassemblement a saisi le Conseil de sécurité de l’ONU aux fins que la lumière soit faite et les auteurs identifiés et punis. En tout cas, l’arrivée de M Luis Moreno Ocampo , ne fera pas que des heureux. Parce que certains acteurs, de la scène politique ivoirienne qui croyaient pouvoir donner un coup d’accélérateur à leur carrière politique pourraient déchanter, justement parce que cette visite pourrait faire de nombreuses victimes. Sur cette question, Me Traoré Idrissa, président ivoirien des droits de l’homme (MIDH) semble en savoir davantage. Lui, qui souligne que « nous souhaitons la venue du juge près le Tribunal pénal international Ocampo dans notre pays pour redonner confiance aux victimes des violations des droits de l’homme dans le pays. Et également que le combat contre l’impunité soit engagé ». Toutefois, une question, mérite d’être posée. La Cour Pénale Internationale(CPI) a-t-elle compétence pour engager des poursuites contre des mis en cause ivoiriens. Il faut préciser que le Tribunal pénal international ne compte que sur des faits postérieurs à son entrée en vigueur. Dans le cas précis de la Côte d’Ivoire, le TPI ne peut que prendre en compte que les évènements survenus depuis le 19 septembre 2002. Malheureusement, la Côte d’Ivoire n’a pas ratifié le statut de Rome sur lequel repose la Cour Pénale Internationale(CPI). Le président du MIDH, M Traoré Idrissa, pense au contraire que « si la Côte d’Ivoire n’est pas un parti-partie donc, qui n’a pas ratifié, en vertu de l’article 12 du statut de Rome, elle a cependant déclaré reconnaitre la Cour en ce qui concerne les évènements du 19 septembre 2002. Au demeurant, de passage en Côte d’Ivoire, le haut commissaire adjoint aux droits de l’homme, Mme Kyung Wha avait annoncé que les Nations Unies pourraient donner une suite judiciaire à ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002. En outre, elle a évoqué le cas de l’ordonnance portant amnistie. « Au cours de ma rencontre avec le Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères, j’ai exprimé mes préoccupations au sujet de l’ordonnance du 12 avril, portant, Amnistie, dont certaines dispositions, semblent ne pas être en conformité avec les dispositions sur l’Amnistie contenue dans l’accord politique de Ouagadougou, ainsi qu’avec la loi d’Amnistie de 2003. Je saisis cette opportunité pour rappeler les principes universellement reconnus du droit international et des pratiques des Nations Unies selon lesquels aucune Amnistie n’est envisageable pour les crimes de guerre et crimes contre l’humanité et autres violations graves des droits de l’homme. A cet égard, j’ai encouragé le gouvernement à réviser l’ordonnance du12 avril 2007 portant Amnistie en vue de la rendre conforme aux normes internationales » avait déploré la représentante des Nations Unies. Au regard de ce qui précède, l’on peut affirmer que dans le cas d’espèces de la Côte d’Ivoire, la loi d’Amnistie n’est pas un bouclier. Autant dire que les acteurs, de la crise ivoirienne ne sont pas à l’abri d’éventuelles poursuites judiciaires.
Koné Moussa.
Exploitation gazière et pétrolière
Le rêve fou de Kassoum Fadika.
Construire une raffinerie, un pipeline gazier, allant de la Côte d’ Ivoire au Ghana, partager les risques en Afrique, permettre aux Africains d’exploiter leurs hydrocarbures…tels sont entre autres, les grands projets que le Directeur général de la société nationale d’opération pétrolière en Côte d’Ivoire(Petroci), M Kassoum Fadika caresse le secret espoir de réaliser.
Evidemment, pour atteindre ces objectifs, plusieurs paliers doivent être franchis. Pour ce faire, un nouveau code pétrolier s’impose. « Nous allons passer d’opérations de gré à gré, à des appels d’offres internationaux. Ce qui répond aux préoccupations en matière de transparence…Tout a été redéfini ; les opérations, la part de la pétroci et de l’Etat, dans les contrats de partage, le montant des investissements des opérateurs, leur contribution à la valorisation des compétences locales, au développement des zones de production… ». Ces propos sont de M Kassoum Fadika, DG de la Pétroci qui pense d’ailleurs que le nouveau code va modifier considérablement la manière d’attribuer les blocs. En outre, sans affirmer de façon péremptoire que ce nouveau code va augmenter la part de l’Etat, M Fadika reconnait qu’étant donné que la Pétroci et l’Etat ne perçoivent que 20% du total des revenus, quant au pétrole et que beaucoup d’argent a été injecté dans le gaz, avec l’objectif pour l’Etat, d’acheter toute la production qui représente 57% de revenus, des lendemains meilleurs sont envisageables. Surtout que les nouveaux contrats prendront en compte l’évolution des cours, pour ne pas avoir à les réviser régulièrement. En sus, le DG de la Pétroci ne partage pas l’assertion selon laquelle, l’actuelle direction veut remettre à plat le schéma initial. « …l’objectif, c’était de créer les conditions d’une filière intégrée autour d’un holding central. L’essor de la production depuis les années 2000, nous permet aujourd’hui, d’être très ambitieux pour couvrir tous les segments de la filière. Nous voulons grandir en nous inspirant de plusieurs modèles, Pétrobras au Brésil, Sonatrach en Algérie et Pétronas en Malaisie ». Dixit celui qui nourrit de grandes ambitions pour le secteur gazier et pétrolier ivoirien et africain. Cela, il ne le cache pas. « Nous voulons construire une raffinerie, car , la tendance va au déplacement des unités de raffinage des pays développés vers des zones d’exploitations , particulièrement, le Moyen orient et l’Asie, il n’ya pas de raison que l’Afrique n’en profite pas. Le golfe de Guinée produit environ 5 millions de barils jour et chaque année, la zone importe 30 millions de tonnes de produits raffinés. Il ya aussi un projet de pipeline gazier, allant de la Côte d’Ivoire au Ghana, dont les études débuteront cette année. Nos revenus proviennent à près de 60% de la production du brut. A terme, nous voulons accroitre la part des autres activités. Tous ces projets s’étaleront sur une dizaine d’années, et comme je vous le dit, nous sommes à la recherche de concours financiers extérieurs ». A-t-il souligné. M Kassoum Fadika a été, on ne peut plus rassurant quant à la pérennisation de la Société Ivoirienne de Raffinage(SIR). « La SIR, ne disparaitra pas. Elle est victime de son âge et d’un manque de flexibilité. Il ya des investissements à faire et des réflexions à mener avec tous les actionnaires, dont la Pétroci, pour assurer sa pérennité. La Sir est passée de la fourniture du marché intérieur à l’exportation des deux tiers de sa production(…) l’outil reste valable ». Rassure t-il. Dans le souci, de réduire ses coûts, partager les risques en Afrique et ailleurs et d’échanger son savoir-faire, avec d’autres pays d’Afrique, la Côte d’Ivoire a investi aux côtés de la Snpc au Congo. « Nous pourrions nous regrouper pour créer un Total africain. Plus personne ne parlera de l’inégale répartition des revenus du pétrole. Nous pourrions gérer ensemble les ressources, faire des investissements nécessaires et s’épargner des problèmes frontaliers qui minent les relations entre Etats ». A renchéri M Fadika, qui soutient par ailleurs, que ces réformes ne sont pas faites pour créer un quelconque bras de fer avec les « gros bras » de la filière, comme cela a été le cas en Amérique latine. «Nos économies sont trop ouvertes et fragiles pour se permettre des combats inutiles et coûteux. C’est justement pour éviter ce bras de fer que nous devons avoir cette réflexion avec le Ghana, le Nigéria, l’Angola, la Guinée Equatoriale. On a besoin de soutien politique pour réussir. C’est un peu le modèle de Air Afrique ». A conclu le DG de la Pétroci qui a foi en l’Afrique, quant à un avenir prometteur du pétrole et du gaz aussi bien au plan national qu’international.
Koné Moussa.