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Faits Divers Publié le jeudi 29 avril 2010 | Nord-Sud

Emission de chèque sur compte clôturé : Eric Didia bientôt libéré ?

Eric Didia a été mis sous les verrous le 3 février pour douze mois. La peine est assortie d’une amende de 100.000 Fcfa. Il doit verser à sa sortie de prison 20 millions Fcfa à la victime, Bernard Mélac, directeur général d’une société de la place. Vingt jours après son incarcération à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), Eric Didia alias Roro a fait appel à la décision du juge pénal du tribunal des flagrants délits du Plateau. L’information nous a été confiée par l’avocat de la partie civile. Selon Me Soro Souleymane, le dossier se trouve entre les mains du juge de la cour d’appel d’Abidjan et la date de la réouverture de l’affaire sera connue dans les prochains jours. Cependant, des tractations souterraines ont lieu pour que l’animateur de l’émission Happy People puisse recouvrer la liberté provisoire. Le lundi 26 avril, une délégation de la famille de l’auteur de l’album « Kini-ni » a rencontré Me Soro. « Pour l’heure, il est encore en prison. Des membres de sa famille sont venus nous voir pour qu’on puisse trouver des solutions. Nous avons échangé mais rien n’a été arrêté. Nous attendons de voir puisqu’il a fait appel à la décision du juge », nous a confié mardi l’avocat de Bernard Mélac. Il faut rappeler que l’affaire remonte à décembre 2008. Eric Didia, animateur à la radio « Nostalgie » s’essaie à la musique. Il sort un album baptisé « Kini-ni». Robert Lévy Provençal dit Roro (c’est comme cela qu’il se fait appeler sur les antennes) manque de moyens pour la promotion de son nouvel opus. C’est ainsi qu’il sollicite l’appui financier de Bernard Mélac. Selon l’animateur de l’émission « Happy People », il avait besoin de 15 millions Fcfa pour boucler sa campagne de communication.

Roro, un récidiviste

Mais Bernard ne veut pas prendre de risques. Il repousse la sollicitation estimant que l’affaire n’est pas rentable. Un mois plus tard, Roro revient à la charge ; cette fois-ci, il présente une facture qu’il a émise en disant qu’une société de téléphonie mobile lui doit la somme de 25 millions Fcfa. C’est donc sur cette base que Bernard accepte de lui remettre les 15 millions Fcfa demandés. Pour montrer sa bonne foi, souligne Me Soro Souleymane, avocat de la partie civile, Eric Didia émet deux chèques de 10 millions Fcfa chacun. L’argent devait être encaissé au guichet de la Banque pour l’habitat en Côte d’Ivoire (Bhci). Mais les deux chèques reviennent impayés pour compte clôturé. C’est-à-dire que le compte bancaire d’Eric Didia n’existe pas. «Depuis janvier 2009, on court après lui pour rembourser l’argent de mon client. Il ne cessait de nous tourner en bourrique. Excédé, mon client a porté plainte contre lui pour escroquerie et émission de chèque sur un compte clôturé », explique Me Soro du cabinet Hoegah et Etté. Interrogé sur les faits mis à sa charge, le prévenu nie en bloc les accusations devant le procureur. Visiblement sonné par les quinze jours passés sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), Eric Didia se ravise à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le 3 février. Assisté de son conseil Me Diarrassouba qui relaie ses propos, l’inculpé lâche le morceau. «Oui, je reconnais les faits. J’ai péché et je demande clémence », plaide-t-il. Puis, il prend l’engagement de rembourser le plaignant. « Le souci de mon client c’est de s’acquitter de sa dette. Il a des engagements professionnels qui lui permettront d’avoir des entrées d’argent », tente de convaincre l’avocat du prévenu. Pour Me Soro, qui contre-attaque, Eric Didia est un habitué de ce genre de faits. « C’est la cinquième fois qu’il revient à la barre pour répondre des mêmes faits. Nous souhaitons que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur», déclare le conseil de Bernard Mélac. Selon le ministère public, l’émission de chèque sur un compte clôturé est une infraction purement matérielle. « Nous requérons 12 mois avec sursis et une amende de 20 millions Fcfa », communique le substitut du procureur de la République. Au terme des débats, le tribunal retient un seul chef d’accusation, celui d’émission de chèques sur un compte clôturé.

Ouattara Moussa
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