Lonzo Armand, directeur général de la société de construction immobilière (Socovim) et Lonzo Yao, directeur commercial de ladite entreprise se sont mis dans de beaux draps. Si Armand est encore en fuite, ce n’est pas le cas pour son petit-frère, Yao. Il a été mis aux arrêts dimanche par la police criminelle après une cavale de cinq mois. En 2009, lui et Armand lancent une opération immobilière dans laquelle ils promettent de construire des logements sociaux à moindre coût, accessibles à tous.
350 personnes grugées, le Dg en fuite
Les Lonzo avec d’autres businessmen demandent à chaque souscripteur un apport initial de 3 millions Fcfa et le prix de revient des logements (villa trois pièces ou duplex) est fixé en moyenne à 12 millions Fcfa. Cette somme est remboursable sur dix ans. L’opération se déroule sur cinq sites précisément à Yopougon (base Cie et en zone industrielle) et Cocody (M’pouto). Au total, ce sont 350 maisons qui devraient sortir de terre. L’offre est belle et alléchante. Et, les souscripteurs au nombre de 350 personnes croient au projet en payant cash l’apport initial. Selon une source proche du dossier, en décembre 2009, la société immobilière connaît des difficultés financières et elle est incapable de satisfaire la clientèle. Celle-ci crie sa colère devant le siège de la Socovim sis à Treichville (Sogefia). Elle réclame le remboursement intégral de son argent. L’affaire se chiffre, selon notre contact à la police criminelle, à environ 500 millions Fcfa soit près d’un demi-milliard Fcfa. Le 26 décembre, c’est dans ces conditions que le directeur commercial de l’entreprise entreprend des voyages d’affaires à la recherche, dit-il, de capitaux étrangers. Une source proche de la Socovim affirme ceci : « M. Lonzo Yao s’est rendu successivement en Afrique du Sud, en Gambie, au Sénégal. Il était à la recherche de partenaires financiers pour soutenir son projet ». Entre-temps, les souscripteurs mécontents ont porté plainte à la police criminelle et un avis de recherche a été lancé. Au dire de la même source policière, l’Organisation Internationale de police criminelle (Interpol) s’est mis aux trousses du promoteur immobilier au moment où celui-ci poursuivait ses contacts. Il a été capturé à Bamako, au Mali. Il s’apprêtait à prendre un vol pour Dubaï. « En collaboration avec nos collègues maliens et Interpol, la procédure de son extradition en Côte d’Ivoire a été enclenchée. C’est ainsi qu’il a été acheminé à Abidjan sous escorte policière. Depuis dimanche 25 avril, il est au violon de la police criminelle. Il a été entendu sur les faits d’escroqueries. Il n’a pas nié les faits. Selon lui, il était à court de financement donc il cherchait des partenaires financiers pour relancer leurs affaires. Le parquet a été saisi et le prévenu sera déféré lundi ou mardi à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) », nous indique le commissaire principal, Baï Fallé Vincent, sous-directeur des enquêtes criminelles. Selon lui, les recherches se poursuivent pour mettre la main sur Lonzo Armand. Le lieutenant Gnandré en charge du dossier ajoute que les victimes peuvent encore se rendre à la police criminelle pour être entendues.
Ouattara Moussa
350 personnes grugées, le Dg en fuite
Les Lonzo avec d’autres businessmen demandent à chaque souscripteur un apport initial de 3 millions Fcfa et le prix de revient des logements (villa trois pièces ou duplex) est fixé en moyenne à 12 millions Fcfa. Cette somme est remboursable sur dix ans. L’opération se déroule sur cinq sites précisément à Yopougon (base Cie et en zone industrielle) et Cocody (M’pouto). Au total, ce sont 350 maisons qui devraient sortir de terre. L’offre est belle et alléchante. Et, les souscripteurs au nombre de 350 personnes croient au projet en payant cash l’apport initial. Selon une source proche du dossier, en décembre 2009, la société immobilière connaît des difficultés financières et elle est incapable de satisfaire la clientèle. Celle-ci crie sa colère devant le siège de la Socovim sis à Treichville (Sogefia). Elle réclame le remboursement intégral de son argent. L’affaire se chiffre, selon notre contact à la police criminelle, à environ 500 millions Fcfa soit près d’un demi-milliard Fcfa. Le 26 décembre, c’est dans ces conditions que le directeur commercial de l’entreprise entreprend des voyages d’affaires à la recherche, dit-il, de capitaux étrangers. Une source proche de la Socovim affirme ceci : « M. Lonzo Yao s’est rendu successivement en Afrique du Sud, en Gambie, au Sénégal. Il était à la recherche de partenaires financiers pour soutenir son projet ». Entre-temps, les souscripteurs mécontents ont porté plainte à la police criminelle et un avis de recherche a été lancé. Au dire de la même source policière, l’Organisation Internationale de police criminelle (Interpol) s’est mis aux trousses du promoteur immobilier au moment où celui-ci poursuivait ses contacts. Il a été capturé à Bamako, au Mali. Il s’apprêtait à prendre un vol pour Dubaï. « En collaboration avec nos collègues maliens et Interpol, la procédure de son extradition en Côte d’Ivoire a été enclenchée. C’est ainsi qu’il a été acheminé à Abidjan sous escorte policière. Depuis dimanche 25 avril, il est au violon de la police criminelle. Il a été entendu sur les faits d’escroqueries. Il n’a pas nié les faits. Selon lui, il était à court de financement donc il cherchait des partenaires financiers pour relancer leurs affaires. Le parquet a été saisi et le prévenu sera déféré lundi ou mardi à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) », nous indique le commissaire principal, Baï Fallé Vincent, sous-directeur des enquêtes criminelles. Selon lui, les recherches se poursuivent pour mettre la main sur Lonzo Armand. Le lieutenant Gnandré en charge du dossier ajoute que les victimes peuvent encore se rendre à la police criminelle pour être entendues.
Ouattara Moussa