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Politique Publié le mardi 4 mai 2010 | Nuit & Jour

PDCI-RDA / Radiation de Lagou Henriette, N’zi David, N’dri Apollinaire Bédié fait deux poids deux mesures-

Alors que certains cadres du PDCI-RDA ont subi la sanction suprême pour avoir basculé dans le camp présidentiel, d’autres par contre ne sont guère inquiétés bien qu’ayant commis les mêmes fautes. Il en est ainsi, notamment, des dirigeants de l’Union des Houphouétistes pour le dialogue (UHD) qui sont loin de connaître le même sort que Lagou Henriette, N’dri Apollinaire, N’zi Paul David, etc... Pour beaucoup, par cette option, le parti d’Henri Konan Bédié s’est spécialisé dans la politique de deux poids deux mesures.

Henri Konan Bédié, le président de PDCI-RDA a-t-il été véritablement inspiré en cautionnant les radiations en cascade au sein de son parti ? C’est du moins la question que se posent d’innombrables ivoiriens depuis la création de l’Union des Houphouétistes pour le dialogue (UHD). En effet, si Henriette Lagou, N’dri Apollinaire, Paul N’zi David et autres ont été frappés de sanctions disciplinaires en raison notamment de leur soutien au camp présidentiel, l’on s’étonne cependant de l’état de grâce dont bénéficient d’autres cadres du PDCI qui ont pourtant commis les mêmes fautes.

A quand les sanctions contre Dibonan, Séry Gnoléba, Donwahi… ?

Et en l’espèce, les cas des Dibonan Koné, Séry Gnoléba, Alain Donwahi, Malick Coulibaly, Koné Dossongui, Doulaye Coulibaly… sont édifiants à plus d’un titre. Le premier cité, qui fut l’un des plus proches collaborateurs de Bédié avant le pronunciamiento du 24 décembre 99 a, on s’en souvient, basculé dans le camp présidentiel non sans porter de récriminations contre N’zuéba. Mais, malgré tout, l’ex-ministre de la sécurité n’est pas du tout inquiété par la direction du PDCI. Ni Henri Konan Bédié, ni le président du Conseil de discipline, Noël Nemin encore moins Alphonse Djédjé Mady n’a osé proposer la radiation du natif de Katiola. Il en est d’ailleurs de même pour le doyen Maurice Séry Gnoléba qui ne fait plus mystère de son aversion pour le ‘’sphinx’’ de Daoukro. Or, Séry Gnoléba, ex-président du Conseil économique et social et membre de l’orthodoxie pdcéiste n’a pas commis moins de faute qu’Henriette Lagou et autres. De même, les Richard Donwahi, Malick Coulibaly, Koné Dossongui… tous membres des instances du PDCI ne s’en cachent plus pour appeler à un soutien inconditionnel du candidat du camp présidentiel. Mieux ou pire, récemment encore, d’autres hauts cadres du PDCI ont porté sur les fonts baptismaux à Yamoussoukro, l’Union des Houphouétistes pour la démocratie (UHD) qui est la concurrente dire du RHDP sur l’échiquier politique ivoirien. Mais là encore, Henri Konan Bédié et le président du Conseil de discipline du PDCI sont restés de marbre. Pourquoi ce mutisme ? Comment comprendre que ceux qui sont prompts à sanctionner Henriette Lagou, N’dri Apollinaire, N’zi David et autres se montrent réticents à prendre des mesures disciplinaires contre des militants qui ont pourtant commis les mêmes fautes ? En tout cas, au sein du PDCI-RDA, les militants s’expliquent difficilement cette politique de deux poids deux mesures de l’ancien parti unique.

Noël Nemin pris en flagrant délit de tribalisme

Au surplus, ce qui davantage courroucé les militants du vieux parti, c’est que tous les cadres qui ont été jusque-là frappés de mesures de radiation sont tous d’origine Akan et singulièrement d’ethnie Baoulé comme le président du parti lui-même. Que ce soit Lagou Henriette, N’zi Paul David ou même N’dri Apollinaire, tous sont des Baoulé. Alors question : Comment Noël Nemin peut-il sanctionner seulement les Baoulé et ménager les Dibonan Koné, Alain Donwahi, Séry Gnoléba, Dossongui, etc ? Est-ce parce qu’au PDCI, une faute commise par un Baoulé est difficilement pardonnable que celle d’un Dioula, Bété et autres ? Or, une telle conception révèle, ni plus ni moins que du tribalisme. Car, l’on ne peut raisonnablement sanctionner un Baoulé qui a défié Bédié et passer sous silence, un Bété ou Dioula qui s’est rendu coupable de la même faute. En tous les cas, les graves contractions dont ont fait preuve Henri Konan Bédié et ses hommes dans l’application des sanctions disciplinaires contre certains cadres du PDCI continuent de susciter divers commentaires en Eburnie. Et laissent transparaitre qu’en réalité, Bédié a profité de certaines circonstances pour régler des comptes personnels avec ceux qui n’ont jamais adoubé ses choix stratégiques. Il sanctionne ainsi, Henriette Lagou parce qu’elle est originaire de Daoukro. Comme lui, alors qu’elle n’œuvre qu’en faveur de Laurent Gbagbo, et Paul N’zi David qui est présenté comme l’un de ses protégés qui a osé accepter le poste de directeur de cabinet de Laurent Gbagbo. Pendant ce temps, il ménage Kona Dossongui à qui il a donné récemment son satisfecit à Kouto quoiqu’ayant lui-aussi, basculé dans le camp présidentiel. Que ne fera pas au PDCI pour vouer aux gémonies les cadres Baoulé hostiles à Bédié.

Michel Ziki



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