Le coordonnateur national du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire a remis récemment du matériel médical aux populations vulnérables de Diawala. Daniel Kossomina Ouattara a profité de cette occasion pour annoncer un don de trois milliards de FCFA de la Banque mondiale. Toute chose qui devra interpeller la classe politique ivoirienne, afin que les ex-combattants abandonnent le treillis pour les chantiers de construction.
Le Coordonnateur National du PNRRC, Monsieur Daniel Kossomina Ouattara a remis le 30 avril dernier, un lot de matériels médicaux et de médicaments aux populations de Diawala. Le Programme National de Réinsertion et de Réhabilitation Communautaire répondait ainsi à une sollicitation de l’ONG Katana. En effet, conformément à sa mission de restauration des infrastructures socio-économiques de base, le PNRRC appuie les communautés affectées par la crise, en renforçant leurs capacités d’organisation et de production. A l’occasion de cette cérémonie de remise de dons à Diawala, le Coordonnateur National du PNRRC a invité les populations à s’approprier le processus de sortie de crise qui permettra d’aboutir au développement. Daniel Kossomina Ouattara a insisté sur la nécessité pour les Ivoiriens de s’investir dans la réussite de la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou. « Si nous parlons aujourd’hui d’unicité des caisses, nous parlons de libre circulation des biens et des personnes, nous parlons de développement. C’est parce que le Président de la République et le Premier Ministre ont engagé la Côte d’Ivoire sur la voie de la sortie de crise, dans un esprit de concertation » a-t-il alors martelé. Il a encouragé l’esprit de symbiose qui prévaut à Diawala entre le Maire Ouattara Adama et le Sous-préfet Boni Adolphe Kouakou. A l’endroit des femmes qui ont massivement assisté à la cérémonie, le Coordonnateur National a exprimé le soutien du Programme dont il a la charge. Il leur a recommandé de s’organiser en associations reconnues par l’Etat pour bénéficier de l’appui du PNRRC qui fait de la question du genre une priorité. Il faut noter qu’aux premières heures du redéploiement de l’administration, la mise en place des Comités de Développement Communautaires (CDC) par le PNRRC et leurs reconnaissances officielles dans les ex-zones de guerre ont contribué à donner une assise aux autorités administratives réinstallées. Le Coordonnateur National du PNRRC a en outre souligné les ressources considérables de la sous-préfecture de Diawala qui présente un fort potentiel en matière d’agriculture et d’élevage. Toute chose qui permet d’envisager des grands projets de développement avec l’appui de l’Etat de Côte d’Ivoire ou des partenaires qui accompagnent le PNRRC. Le Coordonnateur National a rendu un hommage appuyé aux institutions internationales qui apportent leur soutien au PNRRC dans le cadre du processus de sortie de crise. Il a singulièrement salué les efforts du PNUD, de l’ONUCI-DDR, de la FAO et de la BAD avant de se féliciter de la signature d’une convention portant sur plus de trois milliards de francs CFA entre le Projet d’Assistance Post-Conflit et le PNRRC dans le cadre de l’appui de la Banque Mondiale à la Côte d’Ivoire.
Faire le bonheur de quelqu’un malgré lui
L’élément le plus important du processus de sortie de crise est sans conteste la réinsertion des ex-combattants. En ce sens qu’elle contribuera pour une large part à la normalisation post-crise de la vie sociopolitique et économique de la Côte d’Ivoire. Qu’ils soient pro-rebelles ou pro loyalistes, ces soldats occasionnels désarmeront plus facilement lorsqu’il leur proposé en retour, une opportunité de refaire plus sainement leur vie. La réfection d’une vie contre le fusil, voici donc en gros le projet de réinsertion créé par les principaux belligérants de la crise, qui s’emploie aussi à améliorer le cadre de vie des populations vulnérables à travers des actes de réhabilitation communautaire. Certes il a été pensé et mis en place par Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, exclusifs signataires de l’APO. La classe politique, les ONG, les deux forces armées et les populations devraient néanmoins s’en approprier, afin d’inculquer à la jeunesse ivoirienne le mépris des armes et de la défense sans calcul des causes qu’elle ne maitrise que très peu. Les populations et les organisations de la société civile y adhèrent, ne serait-ce qu’en donnant très souvent de la voix pour réclamer la fin des hostilités. Le principal facteur bloquant n’est autre que la classe politique dans son ensemble, qui continue d’utiliser les jeunes comme bouclier, chair à canon et même comme fonds de commerce politique. Alors qu’ils clament surtout devant les écrans de télévisions leur envie de mettre fin à la crise, ces politiciens continuent d’occuper les jeunes à des activités autres que le travail et les études, retardant ainsi la réinsertion socioéconomique de ceux-ci, dont une partie demeure armée. Proche de la mouvance présidentielle, les ‘’Sorbonnes’’ et les ‘’Agoras’’ continuent de monopoliser leur lot d’animateurs. Alassane Dramane Ouattara ne voit pas encore d’un mauvais œil que ces jeunes partisans passent leurs journées aux ‘’Grins’’, essentiellement préoccupés à disserter sur les chances de succès de leur mentor à la prochaine Présidentielle. L’excellent gestionnaire qu’il est devrait pourtant admettre que les tasses de thé ne peuvent en rien se substituer aux outils de production. Dans les zones Centre-Nord-Ouest sous contrôle des Forces Nouvelles, le scénario est identique. En plus des ‘’sénats’’ créés pour recevoir tout jeune disposé à vouer aux gémonies tout ce qui s’apparente au clan loyaliste, les hameaux et les rues sont l’otage de milliers de jeunes en treillis, autoproclamés gendarmes, policiers, agents des Eaux et Forêts etc. Là-bas, le système ‘’deux Togo’’ a carrément remplacé le travail, qui consistent pour ces ex-combattants à poliment exiger 200 FCFA à chaque automobiliste en guise peut-être de son effort de paix (ou de guerre, c’est selon). Le RHDP n’a pas trouvé mieux que de confier son avenir politique à ses milliers de jeunes, qui envisagent d’occuper les rues le 15 mai prochain. Nul besoin de regretter que ce jour sera tacitement férié, chômé mais malheureusement non payée, la sueur desdits jeunes étant généralement sans contrepartie pécuniaires. Il y a donc lieu que de toute part, l’on arrête de détruire ainsi l’avenir de la Côte d’Ivoire, qui réside dans la force de travail et le génie créateur de sa jeunesse. Il faut donc se le tenir pour dit : malgré sa grande contribution au processus de sortie de crise, la communauté internationale ne fera pas le bonheur des Ivoiriens malgré la mauvaise foi de leur classe politique.
Franck Boyo
Légende 1 : Au dam de la mauvaise foi de la classe politique ivoirienne, 2978 ex-combattants ont opté pour leur réinsertion socioéconomique.
Légende 2 : Coordonnateur national du PNRRC, Daniel Kossomina Ouattara incarne l’idéal d’un désarmement utile des combattants de tout bord.
Le Coordonnateur National du PNRRC, Monsieur Daniel Kossomina Ouattara a remis le 30 avril dernier, un lot de matériels médicaux et de médicaments aux populations de Diawala. Le Programme National de Réinsertion et de Réhabilitation Communautaire répondait ainsi à une sollicitation de l’ONG Katana. En effet, conformément à sa mission de restauration des infrastructures socio-économiques de base, le PNRRC appuie les communautés affectées par la crise, en renforçant leurs capacités d’organisation et de production. A l’occasion de cette cérémonie de remise de dons à Diawala, le Coordonnateur National du PNRRC a invité les populations à s’approprier le processus de sortie de crise qui permettra d’aboutir au développement. Daniel Kossomina Ouattara a insisté sur la nécessité pour les Ivoiriens de s’investir dans la réussite de la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou. « Si nous parlons aujourd’hui d’unicité des caisses, nous parlons de libre circulation des biens et des personnes, nous parlons de développement. C’est parce que le Président de la République et le Premier Ministre ont engagé la Côte d’Ivoire sur la voie de la sortie de crise, dans un esprit de concertation » a-t-il alors martelé. Il a encouragé l’esprit de symbiose qui prévaut à Diawala entre le Maire Ouattara Adama et le Sous-préfet Boni Adolphe Kouakou. A l’endroit des femmes qui ont massivement assisté à la cérémonie, le Coordonnateur National a exprimé le soutien du Programme dont il a la charge. Il leur a recommandé de s’organiser en associations reconnues par l’Etat pour bénéficier de l’appui du PNRRC qui fait de la question du genre une priorité. Il faut noter qu’aux premières heures du redéploiement de l’administration, la mise en place des Comités de Développement Communautaires (CDC) par le PNRRC et leurs reconnaissances officielles dans les ex-zones de guerre ont contribué à donner une assise aux autorités administratives réinstallées. Le Coordonnateur National du PNRRC a en outre souligné les ressources considérables de la sous-préfecture de Diawala qui présente un fort potentiel en matière d’agriculture et d’élevage. Toute chose qui permet d’envisager des grands projets de développement avec l’appui de l’Etat de Côte d’Ivoire ou des partenaires qui accompagnent le PNRRC. Le Coordonnateur National a rendu un hommage appuyé aux institutions internationales qui apportent leur soutien au PNRRC dans le cadre du processus de sortie de crise. Il a singulièrement salué les efforts du PNUD, de l’ONUCI-DDR, de la FAO et de la BAD avant de se féliciter de la signature d’une convention portant sur plus de trois milliards de francs CFA entre le Projet d’Assistance Post-Conflit et le PNRRC dans le cadre de l’appui de la Banque Mondiale à la Côte d’Ivoire.
Faire le bonheur de quelqu’un malgré lui
L’élément le plus important du processus de sortie de crise est sans conteste la réinsertion des ex-combattants. En ce sens qu’elle contribuera pour une large part à la normalisation post-crise de la vie sociopolitique et économique de la Côte d’Ivoire. Qu’ils soient pro-rebelles ou pro loyalistes, ces soldats occasionnels désarmeront plus facilement lorsqu’il leur proposé en retour, une opportunité de refaire plus sainement leur vie. La réfection d’une vie contre le fusil, voici donc en gros le projet de réinsertion créé par les principaux belligérants de la crise, qui s’emploie aussi à améliorer le cadre de vie des populations vulnérables à travers des actes de réhabilitation communautaire. Certes il a été pensé et mis en place par Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, exclusifs signataires de l’APO. La classe politique, les ONG, les deux forces armées et les populations devraient néanmoins s’en approprier, afin d’inculquer à la jeunesse ivoirienne le mépris des armes et de la défense sans calcul des causes qu’elle ne maitrise que très peu. Les populations et les organisations de la société civile y adhèrent, ne serait-ce qu’en donnant très souvent de la voix pour réclamer la fin des hostilités. Le principal facteur bloquant n’est autre que la classe politique dans son ensemble, qui continue d’utiliser les jeunes comme bouclier, chair à canon et même comme fonds de commerce politique. Alors qu’ils clament surtout devant les écrans de télévisions leur envie de mettre fin à la crise, ces politiciens continuent d’occuper les jeunes à des activités autres que le travail et les études, retardant ainsi la réinsertion socioéconomique de ceux-ci, dont une partie demeure armée. Proche de la mouvance présidentielle, les ‘’Sorbonnes’’ et les ‘’Agoras’’ continuent de monopoliser leur lot d’animateurs. Alassane Dramane Ouattara ne voit pas encore d’un mauvais œil que ces jeunes partisans passent leurs journées aux ‘’Grins’’, essentiellement préoccupés à disserter sur les chances de succès de leur mentor à la prochaine Présidentielle. L’excellent gestionnaire qu’il est devrait pourtant admettre que les tasses de thé ne peuvent en rien se substituer aux outils de production. Dans les zones Centre-Nord-Ouest sous contrôle des Forces Nouvelles, le scénario est identique. En plus des ‘’sénats’’ créés pour recevoir tout jeune disposé à vouer aux gémonies tout ce qui s’apparente au clan loyaliste, les hameaux et les rues sont l’otage de milliers de jeunes en treillis, autoproclamés gendarmes, policiers, agents des Eaux et Forêts etc. Là-bas, le système ‘’deux Togo’’ a carrément remplacé le travail, qui consistent pour ces ex-combattants à poliment exiger 200 FCFA à chaque automobiliste en guise peut-être de son effort de paix (ou de guerre, c’est selon). Le RHDP n’a pas trouvé mieux que de confier son avenir politique à ses milliers de jeunes, qui envisagent d’occuper les rues le 15 mai prochain. Nul besoin de regretter que ce jour sera tacitement férié, chômé mais malheureusement non payée, la sueur desdits jeunes étant généralement sans contrepartie pécuniaires. Il y a donc lieu que de toute part, l’on arrête de détruire ainsi l’avenir de la Côte d’Ivoire, qui réside dans la force de travail et le génie créateur de sa jeunesse. Il faut donc se le tenir pour dit : malgré sa grande contribution au processus de sortie de crise, la communauté internationale ne fera pas le bonheur des Ivoiriens malgré la mauvaise foi de leur classe politique.
Franck Boyo
Légende 1 : Au dam de la mauvaise foi de la classe politique ivoirienne, 2978 ex-combattants ont opté pour leur réinsertion socioéconomique.
Légende 2 : Coordonnateur national du PNRRC, Daniel Kossomina Ouattara incarne l’idéal d’un désarmement utile des combattants de tout bord.