A quelques jours du meeting qu'elles organisent le samedi 8 mai prochain à Marcory, les femmes issues des différentes organisations et les commerçantes tiennent des points de presse pour expliquer la raison de cette manifestation. A savoir protester contre la vie chère en Côte d'Ivoire et réclamer la date de la présidentielle. Hier, à Treichville, les commerçantes ont épilogué sur la misère qu'elles vivent en raison de l'augmentation du coût des denrées alimentaires, du délestage qui ralentit leurs activités et surtout des élections qui tardent à se tenir. "Ca ne va pas ! Le pays va de mal en pis et on ne comprend plus rien. Si les hommes ne sont pas prêts à diriger le pays, nous allons le faire" a déclaré Liliane Méledje, vice-présidente des commerçantes du marché de Belle-ville de Treichville. Et d'ajouter : "Il faut la tenue des élections pour que la situation du pays soit moins obscure car tout a augmenté". A sa suite, Marthe Tié Louh a souligné que de nombreuses mères de famille utilisent, comme elle, les "médicaments par terre" pour soigner leurs enfants. En raison du manque de moyens financiers. "On préfère utiliser les médicaments par terre pour nous soigner et soigner nos enfants parce qu'on n'a pas de moyens pour aller à l'hôpital. Nous sommes conscientes que cela est dangereux, mais nous sommes obligées, faute de moyens", a-t-elle déploré. Lors du point de presse, les commerçantes ont déploré les égouts bouchés et les ordures entassées dans le marché qui empêchent l'évacuation de l'eau en cette saison de pluies.
Cinthia R Aka
Cinthia R Aka