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Politique Publié le mercredi 5 mai 2010 | Notre Heure

Nouvelle convention sur l`Asecna à Libreville : Des compagnies africaines marginalisées

Les ministres des 18 pays membres de l'Asecna (l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar) ont signé le mercredi 28 avril 2010 la nouvelle convention relative à leur organisation visant à moderniser les textes qui la régissent.

La deuxième révision des textes qui a abouti le mercredi 28 avril 2010 à Libreville au Gabon, à la signature de la convention relative à l'organisation de l'Asecna (l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar) intervient après celui de 1974 à Dakar. Cette grande rencontre qui a été présidée par le Président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a enregistré la participation effective de la délégation ivoirienne conduite par le ministre des Transports, Albert Flindé, accompagné du directeur général de l'Anac (Agence nationale de l'aviation civile), Jean Kouassi Abonouan.

Il est "nécessaire d'adapter l'Asecna à l'évolution du secteur aérien au moment où l'aviation civile internationale est à l'heure des grands défis", a affirmé le Président du Gabon cité par le site d'information Gabon Eco.

Cette réunion de l'Asecna intervient quelques semaines seulement après une décision européenne très controversée qui interdit les vols vers l'Europe de plusieurs compagnies africaines. "Si tout ce travail d'adaptation n'était pas fait, l'Afrique courrait le risque d'être marginalisée", a ajouté le chef de l'Etat gabonais soulignant que "les prémices de cette marginalisation sont déjà là avec l'inscription, par l'Europe, de certaines compagnies africaines sur la liste noire du transport aérien".

Pour sa part, le président du Conseil des ministres de l'Asecna, Gilbert Ouédraogo, ministre Burkinabé des Transports, a rappelé que la signature de la nouvelle convention est le "couronnement d'un travail de dur labeur entrepris depuis juillet 2006 à Bamako au Mali".
La signature de cette nouvelle convention permet à l'Asecna de sortir de la zone de turbulences où l'avait placée les menaces du Sénégal et de Madagascar de se retirer de l'organisation.
L'Asecna "est chargée de la conception, de la réalisation et de la gestion des installations et services ayant pour objet la transmission des messages techniques et de trafic", dans les aéroports et espaces aériens des pays membres. Elle s'occupe aussi du "guidage des aéronefs", de "contrôle de la circulation aérienne", etc. précise le site de l'Asecna.
Elle est à ce jour dirigée par le Tchadien Youssouf Mahamad qui en est le Dg. En fin de mandat après six ans d'exercice non renouvelable, il est de plus en plus question de sa succession. De fait, sauf changement de dernière heure, c'est en juillet 2010 aux Iles Comores que se tiendra l'élection de son successeur. Il faut d'ores et déjà signaler que la Côte d'Ivoire membre de cette agence n'est pas candidate du fait, selon certaines indiscrétions, de la crise politico-militaire qui la secoue depuis septembre 2002.

Créée en 1959, l'Asecna qui a son siège à Dakar compte 18 pays membres dont 17 africains : Bénin, Burkina, Cameroun, Côte-d'Ivoire, Centrafrique, Congo Brazzaville, Gabon, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo. Cette liste de pays africains francophones est complétée par la France. L'Asecna couvre trois zones qui sont : la zone ouest-africaine, la zone de l'Afrique centrale et l'Océanie. Le choix de Libreville est un hommage au défunt Président Omar Bongo du Gabon qui, en 2005 déjà, avait souhaité cette modernisation par le toilettage des textes.

Le ministre des Transports ivoirien, le docteur Albert Flindé a paraphé le document final au nom de l'Etat de Côte d'Ivoire.

Sériba Koné
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